Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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mercredi 16 janvier 2013

Aujourd'hui c'est un jour spécial

Aujourd'hui, c'est un jour spécial.

Récemment, je me suis beaucoup démenée pour une lecture autre des évènements de l'actualité internationale. Le dernier date d'hier soir, qui a été diffusé ce matin.

Mais aujourd'hui c'est un jour spécial.

Un de ces jours qui te tombent dessus où tu fais 400 kms en déplacements, deux réunions et où tu rentres à 18h30, en étant parti à 8h du matin, où tu ne prends pas le temps de manger parce que tu as un ami à revoir.

Aujourd'hui, c'est aussi un jour où tu fais ton job.

C'est un jour qui a été magnifique, froid mais avec un soleil à tomber. Les entrées d'essuie-glace de la voitures se sont bouchées grâce à la glace. Il a fait moins 13 cette nuit et la prochaine sera au moins à moins 12.

Mais aujourd'hui c'est un jour spécial.

J'ai reçu des messages twitter et sur mon mur facebook. J'ai pas trouvé la nouvelle application mais j'ai bien trouvé vos messages: je vous remercie tous de cela, ainsi de vos jolies photos. Je ne citerai personne, car je ne veux pas en oublier :-)

J'ai dépassé les 1200 abonnés et j'ai donc distribué 1200 bisous à chaque follower, c'est sympa et ça réchauffe l'atmosphère, on peut dire que c'est futile mais cela fait du bien, d'être futile, parfois...

Aujourd'hui, c'est le Martin Luther King's Day, enfin, c'est une des dates qui est choisie pour le célébrer en Amérique, c'est l'anniversaire de Richard Bohringer, tiens un émigré au Sénégal...

Aujourd'hui, c'est aussi un jour spécial parce que je suis passée en coup de vent chez un ami, qui m'avait demandé de passer. Nos chemins s'étaient croisés, on était dans le même domaine professionnel, et puis, j'ai bougé, on s'est perdu de vue. J'ai su qu'il avait divorcé.

Il m'a demandé de passer.
Mon ami est handicapé lourdement, il a toujours voulu être le plus libre possible, mais sa maladie lui fait souffrir le martyr. Elle attaque ses muscles et le paralyse, la douleur le ronge. Il m'a demandé de passer ce jour, un jour spécial.

Il m'a parlé de sa maladie, de ses regrets, des gens qui lui ont fait mal, qui l'ont trahi.
Il m'a parlé de plein de choses, on a discuté de plein de choses, moi la valide, en pleine forme, et lui, cloué par la vie de plus en plus.

Il m'a dit qu'il avait voulu me revoir une dernière fois parce que j'avais été une chouette personne, qui n'avait jamais cherché à lui nuire, il mettait ses affaires et ordre, puis il m'a offert un livre de Stéphane Zweig, pas de dédicace, seulement un livre.

Aujourd'hui, c'est un jour spécial : sa démarche afin d'obtenir un suicide assisté avait abouti. Il est Suisse. Il ne veut pas devenir un légume avec un cerveau sain, se paralyser en souffrant de plus en plus.
Il a choisi de pouvoir mourir quand il voulait.
C'est curieux, c'est à la fois un beau cadeau, qu'une personne amie vous demande de passer quand vous êtes dans le secteur, cela fait longtemps, qu'on ne s'était vu, c'est un message fort d'amitié.
En même temps, cela fait mal.
Mais qu'est-ce qui ferait le plus mal? Qu'on perde un ami ou que l'ami ne puisse même pas maitriser la fin de sa vie? Savoir qu'il ne souffrira pas plus qu'il l'aura décidé me rend la chose plus facile. Reste le caractère brutal de la nouvelle, annoncée calmement avec un sourire las, ce jour-là.
Il me dit mettre sa vie en ordre.

Je suis repartie au travail, il faisait beau, tout était inondé de soleil, de vie.
Aujourd'hui, c'est aussi un jour spécial pour d'autres personnes, aussi.
Et je me suis dit qu'en France, il y a des hommes et des femmes qui ne pourront pas choisir la fin de leur vie. Des hommes et des femmes qui attendent la réalisation de la promesse de François Hollande.
Une prise d'otage a eu lieu en Algérie, premier dégât collatéral d'une guerre qu'on n'a pas voté le 6 mai.
Des personnes du même sexe vont bientôt se marier.
Mon ami a décidé de mettre fin à ses jours dans quelques mois, sereinement.
Je lui ai dit de saluer Dieu de ma part. Il m'a répondu que, s'il le rencontrait, il n'y manquerait pas.

Aujourd'hui, c'est un jour spécial. J'ai un livre qui m'attend.

5 commentaires:

  1. Il y a des gens, qui malgré ce qu'ils ont vécu, sont d'une simplicité-donneuse-de-leçon.

    Agir avec respect, en concordance avec soi-même, sans vouloir le mal (je n'ai pas dit qu'il faille toujours faire le bien !) est une attitude à avoir de façon quotidienne.
    LA réciproque (que des gens agissent de même) provoque des rencontres qui marquent...
    Et là, la réflexion commence...

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    Réponses
    1. oui!
      Merci de ton passage et de confier tes pensées!

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  2. La vie, la mort.... un être cher est resté entre les deux pendant un quart de siècle. Lucide, douloureux, et pour une grande partie, immobile. La dernière soirée (une grande partie de la nuit, en fait) fut inoubliable de sérénité. Je pense que je comprends ce que tu as ressenti, RosaElle.

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  3. Bonsoir Rosa,
    Ton ami a fait un choix, sans doute tout aussi difficile à prendre pour lui que d'en informer ceux et celles qu'il aime ...
    Je comprends ce que tu as pu ressentir, mais je comprends et respecte son choix.
    Respect à ce Monsieur,
    Bises de bonne soirée

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  4. Oui, un jour spécial, mais quelle sérénité lorsque l'on sait que l'on vivra sa Vie debout jusqu'au bout.
    J'espère que la France va enfin trouver le courage de laisser à chacun le droit de choisir de vivre ou de mourir qui est la dernière et ultime liberté d'un idividu. Il est intolérable que la réponse à ce choix soit le fait d'autrui.
    Que ceux qui sont contre l'euthanasie ne la pratique pas, on ne leur impose pas nos choix philosophiques , qu'ils en fassent de même avec nous.

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