tag:blogger.com,1999:blog-1948738048163730289.post5135228719591336224..comments2023-10-03T14:47:15.765+02:00Comments on Rosaelle en Macronie: Pour la dignité des personnes en fin de vieAnonymoushttp://www.blogger.com/profile/00462424433838953649noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-1948738048163730289.post-47917734661757102052012-12-20T09:24:01.417+01:002012-12-20T09:24:01.417+01:00Elle n'a pas quitté son lit pendant vingt ans....Elle n'a pas quitté son lit pendant vingt ans. Paralysie, souffrances, passages de "folie", elle a tout connu. Et puis conséquence logique : hospitalisation dans le coma. Le pneumologue veut ajouter des tuyaux : niet de la famille. Elle se réveille toute seule, revient à la maison. Mais tous les mois il faut remplir sa pompe à morphine, ce qui est un calvaire pour la transporter au Centre antidouleur. Une fois nous constatons que le réglage était bon, qu'on peut le laisser ainsi. Il est augmenté. Une nuit quelques jours plus tard, nous parlons intarissablement. Elle est bien. Elle met ses petites affaires en ordre dans sa tête. Le matin approche, nous nous endormons. Elle ne se réveille pas.<br /><br />Une très belle fin, après plus de vingt ans de cauchemar. Merci à quelqu'un.babelouesthttps://www.blogger.com/profile/07473928778858366379noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1948738048163730289.post-18904638967506672872012-12-19T16:10:15.721+01:002012-12-19T16:10:15.721+01:00Merci pour ce témoignage, Anne-Marie. Quelle digni...Merci pour ce témoignage, Anne-Marie. Quelle dignité.<br />Sur FR3,la série Plus Belle La Vie a effleuré, il y a quelque temps, cette immense question et y a répondu avec la même lucidité que vous, avec la même réponse.<br />Merci encore.PIERROT13noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1948738048163730289.post-16525384944768581832012-12-18T18:54:09.947+01:002012-12-18T18:54:09.947+01:00Témoignage :
Lui et moi avions rédigé une déclara...Témoignage : <br />Lui et moi avions rédigé une déclaration anticipée d'euthanasie, ne nous doutant pas qu'elle allait être utilisée quelques années plus tard.<br />En septembre 2004 on lui a découvert un cancer du pancréas, nous savions tous les deux ce que cela signifiait.<br />Nous avons été remarquablement suivis. Nous avions fait part à l'oncologue de notre désir de connaître l'évolution exacte de la maladie, sans langue de bois, ce qu'elle a fait.<br />En juillet 2005 le cancer ne répondant plus au traitement il fut arrêté.Les métastases se disséminaient dans tout le corps et atteignaient le cerveau, le handicapant pour marcher, écrire, peindre et puis manger et même parler.<br />Il a décidé, après que nous en ayons parlé, de demander l'euthanasie. Il a demandé à l'oncologue si elle acceptait, ce qu'elle a fait, se chargeant des formalités.<br />Nous n'en avons pas parlé à notre médecin traitant connaissant son opposition.<br />La date fut fixée au 2 août 2005 à 19h. Cette dernière journée fut paisible, nous avons profité ensemble de chaque minute de cette journée ensoleillée passée en grande partie dans notre jardin.<br />L'heure arrivée, il s'est installé dans mes bras, sur le lit, la tête contre mon coeur, sa main dans la main de son ami d'enfance installé de l'autre côté du lit.<br />Pendant que l'oncologue assistée de l'infirmière de l'hôpital de jour lui injectait les produits, nous nous sommes dits des mots d'amour. Il s'est endormi le sourire aux lèvres, paisiblement.<br />Il est mort comme il a vécu avec moi : beau, grand, lucide, debout.<br />Et, si, aujourd'hui encore je crève de chagrin de son absence, je souhaite à tous cette mort digne et paisible. Et je me la souhaite à moi.<br />Sur l'avis de décès, cette phrase qu'il avait choisie : "Mourir n'est rien. Le pire c'est de ne plus Vivre. J'ai choisi de partir dans le vent vers le néant."<br />En ce 30e anniversaire de l'ADMD, je voulais vous remercier de vous être battus pour qu'il ait le choix de mourir comme il l'avait choisi : dignement.<br />(Paru dans le bulletin trimestriel de l'ADMD n° 124 - 2e trimestre 2012)<br />La liberté de vivre ou de mourir, est la dernière et ultime liberté d'un individu, il est intolérable que la réponse à ce choix soit le fait d'autrui.<br />Que ceux qui sont contre ne la pratique pas, je ne leur impose pas mes choix philosophiques et leur demande de faire de même. <br />Anne-Mariehttp://rannemarie.wordpress.comnoreply@blogger.com