Ce matin, mon chéri m' avoue ne pas avoir regardé les chaînes d'info car le 2-0 de l'Ukraine contre la France, il n'a pas envie de le voir psychanalyser à longueur de chronique, avec les trémolos choqués des journalistes en prime, comme si la survie de l'homme en dépendait.
On a regardé le match hier, en zappant, enfin,lui, moi j' essayais de suivre Fringe, ma série culte du moment, bien que rediffusée, j'adore les paradoxes temporels, les polymorphes et les trucs zarbs. Fringe, c'est X Files en plus drôle.
Mais revenons au match : au plus grand niveau, le foot est un vrai jeu tactique et stylistique même, sans compter la dynamique de groupe. C'est intéressant, même pour moi.
Le foot à haut niveau, c'est comme un duel entre deux joueurs d'échec comme Karpov et Kasparov. Par contre, voir deux joueurs du dimanche se taper une partie de dames, c'est très chiant. Ainsi, je vois la différence entre la ligue un et le foot international.
Le foot est un jeu, il faut combiner les meilleurs joueurs aux meilleurs postes afin d'avoir la meilleure équipe. Ensuite, on peut discuter des tactiques de l' entraîneur et du sélectionneur, les réactions offensives et défensive, les belles actions.
C'est la théorie.
Mais cela ne marche pas comme ça en France.
Tiens, si je regarde le match d'hier, Ribéry était en train de se faire tabasser par lesUkrainiens, avec Nasri qui a fait ce qu'il a pu. On a fait rentrer Benzema à la 68eme minute...aucune réelle colonne vertébrale offensive dans cette équipe...du gâchis.
Et en plus, comment tu veux que cette équipe ait envie de gagner, ait la gnaque?
Le foot, c'est très populaire, c'est vrai. Il y a un club dans presque tous les patelins de France, du plus petit au plus grand. C'est dire si l'enjeu est crucial, que les matchs importants ramènent de l'argent, en audience, produits dérivés etc...On a un fan de foot dans chaque famille. Les jours de match, dans certains quartiers, les livreurs de pizza se frottent les mains : là je plaisante, quoi que.
Seulement, le foot, c'est aussi populaire dans les couches les moins favorisées de notre société, dans la banlieue française, celle des gens "de couleur" et des zétrangers. Et ce sont aussi les plus talentueux. Cette équipe de France est, bien qu'on essaie de freiner la tendance le plus possible, bien plus métissée que la France.
Moi, personnellement, je m'en fiche. Un joueur est un joueur. Si il y a un symbole de la France raciste, c'est pourtant bien celui-là. 4 ans après l'Afrique du Sud, on en veut toujours à Viera et à Abidal. Cherchez l'erreur et qu'on ne me dise pas que c'est une question de comportement.
La preuve est toute simple: si on avait dans les médias autant vilipendé le comportement des supporters hooligans de tout bord qu'on a persécuté le comportement de certains joueurs trop colorés, trop "banlieue", je vous garantis qu'on aurait moins de violence à côté des stades.
Autre preuve: chaque fois qu'on critique les comportements de certains joueurs, on compare avec l'icône Zidane, ah, celui-là faut pas y toucher.Cela me rappelle les racistes qui ont toujours un copain coloré, comme par hasard. Zidane, celui qui a quand même fait foiré la coupe contre un coup de boule.
Et un joueur de foot, c'est censé être intéressant durant un match : objectivement, qu'est-ce qu'on en a à faire, qu'il n'aime pas les journalistes, qui, entre parenthèses, lui crache dessus à la moindre occasion...
Platini ne chantait jamais la Marseillaise, est-ce qu'on lui en a tenu rigueur? Faut dire que pour certains, quand il y avait un Fernandez et un Boli (par accident) chez les Bleus, c'était le bon temps. Le racisme ordinaire, où il va se nicher, faut dire.
Tiens, d'ailleurs, si j'étais un joueur de foot avant le match, dans les vestiaires, un joueur de foot black de banlieue, comment je me sentirais ? On lui crache dessus car il a le malheur d'être très bien payé, on trouve qu'il se comporte comme un voyou, et en plus, il se dit que vraiment, quoi qu'il fasse, il sera toujours un nègre, comme l'a dit Harry Roselmack il y a peu, tout juste bon à jouer avec des bananes, comme on le sous-entend avec Taubira, femme politique lettrée, intelligente, qui a fait ses preuves...T'as beau être ce que tu veux, pour beaucoup, un noir reste un noir...et c'est ce qui tue notre pays, aussi, dans sa créativité, dans ses forces vives.
T'arrive à avoir le moral et l'envie de gagner pour un pays pareil?
C'est quoi, l'enjeu, pour l'équipe de France, dans un tel climat? Parce que c'est une équipe, quoi qu'on en dise, il est loin le temps du black-blanc-beurre de 98, d'ailleurs, si Jacquet et ses Bleus existaient en ce moment, nul doute qu'ils obtiendraient les mêmes résultats.
Article dédié à un ami.
On a regardé le match hier, en zappant, enfin,lui, moi j' essayais de suivre Fringe, ma série culte du moment, bien que rediffusée, j'adore les paradoxes temporels, les polymorphes et les trucs zarbs. Fringe, c'est X Files en plus drôle.
Mais revenons au match : au plus grand niveau, le foot est un vrai jeu tactique et stylistique même, sans compter la dynamique de groupe. C'est intéressant, même pour moi.
Le foot à haut niveau, c'est comme un duel entre deux joueurs d'échec comme Karpov et Kasparov. Par contre, voir deux joueurs du dimanche se taper une partie de dames, c'est très chiant. Ainsi, je vois la différence entre la ligue un et le foot international.
Le foot est un jeu, il faut combiner les meilleurs joueurs aux meilleurs postes afin d'avoir la meilleure équipe. Ensuite, on peut discuter des tactiques de l' entraîneur et du sélectionneur, les réactions offensives et défensive, les belles actions.
C'est la théorie.
Mais cela ne marche pas comme ça en France.
Tiens, si je regarde le match d'hier, Ribéry était en train de se faire tabasser par lesUkrainiens, avec Nasri qui a fait ce qu'il a pu. On a fait rentrer Benzema à la 68eme minute...aucune réelle colonne vertébrale offensive dans cette équipe...du gâchis.
Et en plus, comment tu veux que cette équipe ait envie de gagner, ait la gnaque?
Le foot, c'est très populaire, c'est vrai. Il y a un club dans presque tous les patelins de France, du plus petit au plus grand. C'est dire si l'enjeu est crucial, que les matchs importants ramènent de l'argent, en audience, produits dérivés etc...On a un fan de foot dans chaque famille. Les jours de match, dans certains quartiers, les livreurs de pizza se frottent les mains : là je plaisante, quoi que.
Seulement, le foot, c'est aussi populaire dans les couches les moins favorisées de notre société, dans la banlieue française, celle des gens "de couleur" et des zétrangers. Et ce sont aussi les plus talentueux. Cette équipe de France est, bien qu'on essaie de freiner la tendance le plus possible, bien plus métissée que la France.
Moi, personnellement, je m'en fiche. Un joueur est un joueur. Si il y a un symbole de la France raciste, c'est pourtant bien celui-là. 4 ans après l'Afrique du Sud, on en veut toujours à Viera et à Abidal. Cherchez l'erreur et qu'on ne me dise pas que c'est une question de comportement.
La preuve est toute simple: si on avait dans les médias autant vilipendé le comportement des supporters hooligans de tout bord qu'on a persécuté le comportement de certains joueurs trop colorés, trop "banlieue", je vous garantis qu'on aurait moins de violence à côté des stades.
Autre preuve: chaque fois qu'on critique les comportements de certains joueurs, on compare avec l'icône Zidane, ah, celui-là faut pas y toucher.Cela me rappelle les racistes qui ont toujours un copain coloré, comme par hasard. Zidane, celui qui a quand même fait foiré la coupe contre un coup de boule.
Et un joueur de foot, c'est censé être intéressant durant un match : objectivement, qu'est-ce qu'on en a à faire, qu'il n'aime pas les journalistes, qui, entre parenthèses, lui crache dessus à la moindre occasion...
Platini ne chantait jamais la Marseillaise, est-ce qu'on lui en a tenu rigueur? Faut dire que pour certains, quand il y avait un Fernandez et un Boli (par accident) chez les Bleus, c'était le bon temps. Le racisme ordinaire, où il va se nicher, faut dire.
Tiens, d'ailleurs, si j'étais un joueur de foot avant le match, dans les vestiaires, un joueur de foot black de banlieue, comment je me sentirais ? On lui crache dessus car il a le malheur d'être très bien payé, on trouve qu'il se comporte comme un voyou, et en plus, il se dit que vraiment, quoi qu'il fasse, il sera toujours un nègre, comme l'a dit Harry Roselmack il y a peu, tout juste bon à jouer avec des bananes, comme on le sous-entend avec Taubira, femme politique lettrée, intelligente, qui a fait ses preuves...T'as beau être ce que tu veux, pour beaucoup, un noir reste un noir...et c'est ce qui tue notre pays, aussi, dans sa créativité, dans ses forces vives.
T'arrive à avoir le moral et l'envie de gagner pour un pays pareil?
C'est quoi, l'enjeu, pour l'équipe de France, dans un tel climat? Parce que c'est une équipe, quoi qu'on en dise, il est loin le temps du black-blanc-beurre de 98, d'ailleurs, si Jacquet et ses Bleus existaient en ce moment, nul doute qu'ils obtiendraient les mêmes résultats.
Article dédié à un ami.
"Et en plus, comment tu veux que cette équipe ait envie de gagner, ait la gnaque?"
RépondreSupprimerPas compris. Pourquoi elle n'aurait pas la gnaque cette équipe?
Bon, mon message est passé à la trappe. Je repose ma question alors.
RépondreSupprimerPourquoi d'après vous cette équipe ne pourrait pas avoir envie de gagner, pourquoi n'aurait-elle pas la gnaque?
Vous ne seriez pas entrain de nous expliquer que c'est à cause du racisme dont elle serait victime? Si?
Ne posez pas des questions auquel l'article a déjà répondu. Merci
RépondreSupprimerEh oh, dîtes le tout de suite si débattre de vos propres billets vous indispose; fermez les commentaires en quel cas.
RépondreSupprimerDonc j'ai mis du temps, mais vous prétendez donc: qu'il est difficile pour des noirs de donner le maximum pour un pays qui est encore majoritairement blanc et raciste...
Soit, c'est possible, voire compréhensible mais dans ce cas pourquoi faire du sport de compétition, si au premier obstacle on se met à pleurnicher et à sortir la carte du racisme?
C'est quand même assez récurrent chez les noirs, je trouve, de justifier leurs échecs par le racisme des autres, non? C'est mon opinion, je vous la donne, histoire de voir jusqu'où vous êtes disposée à tolérer celle des autres.
Pourriez-vous d'autre part m'expliquer comment font pour se motiver et obtenir des résultats:
L'équipe des USA de basket-ball (majoritairement noire dans un pays majoritairement blanc).
L'équipe d'Afrique du sud de rugby (majoritairement blanche dans un pays majoritairement noir)
L'équipe du Brésil de volley-ball (majoritairement blanche dans un pays largement métissé)
L'équipe de France de basket (comme les USA)?
Il ne vous serait pas venu à l'esprit, que l'équipe de France de foot est tout simplement moyenne, voire médiocre; qu'elle est à sa place. Qu'elle fait preuve de suffisance, se voit plus belle qu'elle ne l'est, qu'elle se contente de donner quand ses adversaires sont capables de TOUT donner?
Donc oui, "footons" leur la paix. Ces bleus là, moi j'en ai rien à footre depuis un moment.
1-ils ne sont médiocre qu'en équipe de France.
Supprimer2-l'Afrique du Sud, le Brésil, les USA sont des sociétés multiculturelles qui reconnaissent les cultures mixtes de leurs citoyens.
3-le basket n'est pas un sport populaire et traditionnellement, on a l'image du "basketteur " noir. Pas au foot.
Salvador, je vous prie de commenter mais d'amener des débats intéressants. Ce commentaire l'est bien + que le premier.
Je modère mes commentaires et prend toujours le temps de les publier et d'y répondre quand c'est nécessaire. Je les lis donc tous avec intérêt.
Et aussi, vous avez une vision des USA qui est un peu dépassée : la majorité ethnique est en passe de devenir hispanique. Dans de nombreux endroits, les "blancs" sont en minorité, soit dépassés par les afro-américains, soit par les hispaniques. A New York, c'est le cas, par exemple. Il y a des endroits aux USA où l'espagnol est devenu la langue la plus parlée, comme à Miami où vous avez du mal à trouver la langue anglaise écrite.
SupprimerAu sujet du Brésil, c'est particulier: il est très difficile de trouver un brésilien qui n'est ni métissé avec un indien ou un afro-américain, les "blancs" que vous y verrez ne le sont pas tous, en fait. Longtemps ségrégationniste culturel et à la fois un formidable creuset de mixité, le Brésil s'assume enfin comme une seule nation. Cela est récent. Auparavant, les brésiliens aisés s'interdisaient le bronzage, au cas-où cela faisait remonter à la surface des origines métissées.
Pour l'Afrique du Sud, voir le très joli film d'Eastwood sur la coupe du monde de rugby, et les efforts que Mandela a fait pour que les Sud-Africains supportent leur équipe, ce qui n'était pas gagné du tout et il en a fait un symbole de la réconciliation nationale.
Et je terminerais en vous disant d'aller vous pencher sur la vie de Cassius Clay ou Mohamed Ali, voire même avant, sur la boxe en général en Amérique. Vous y verrez que ce sport a été le théâtre d'une lutte pour les droits civiques et contre le racisme.
Merci pour vos réponses. Notre désaccord repose sur la vision des faits et il semblerait que nous n'observions pas les mêmes faits; (même si j'entends certains de vos arguments).
Supprimer- le racisme existe également dans les championnats de clubs où évoluent certains de ces joueurs, ce qui n'a pas empêché Zidane, Thuram, Desailly hier, ou Pogba aujourd'hui d'être brillants en Italie, par exemple.
Abedi Pelé ou Basile Boli avaient été accueillis à Marseille par des cris de singe puis leurs performances avaient fini par faire d'eux les chouchous du public etc.
- je ne nie pas le rejet ethnique par la France de son équipe, mais n'ai jamais entendu un joueur utiliser cette excuse pour justifier son niveau de jeu et d'implication (qui se doit d'être supérieure en équipe nationale qu'en club, ce qui leur a certainement échappé).
- la reconnaissance du multiculturalisme existe également en France, mais tout comme dans les pays cités, elle est essentiellement institutionnelle. Vous n'allez pas me dire qu'il n'y a pas de racisme au Brésil, USA ou en Afrique du Sud parmi la population, quelle que soit sa couleur?
- ma vision des USA est dépassée ou c'est la votre qui devance un peu la réalité? Ce n'est qu'en 2005 que la ville de Miami est devenue majoritairement hispanique. Les statistiques officielles font encore aujourd'hui des USA un pays majoritairement blanc, sans compter qu'une partie des hispaniques sont blancs (ex: les cubains en Floride sont blancs pour la plupart)
- j'ai vu le film d'Eastwood. Je sais également qu'au delà de la jolie comptine, Mandela a surtout insisté pour que soit titularisé Chester Williams, (joueur noir) sans quoi il lui était difficile de demander le soutien de la nation...
- Cassius Clay a évidemment été rejeté lorsqu'il s'est mis à parler de politique et de droits civiques. Il a vécu le racisme mais il me semble qu'il s'est nourri de cette colère pour devenir un champion hors normes. Cet exemple va totalement à l'encontre de ce vous voulez avancer.
Bref, je ne vous embête pas plus sur le sujet mais évoquer le rejet racial dont seraient victimes les joueurs pour expliquer leur médiocrité me semble vraiment tiré par les cheveux.
Cordialement.
C'est le climat général que je dénonce.
SupprimerEffectivement, vos réponses vont dans mon sens.
Je n'oublie pas non plus que le sélectionneur n'est pas franchement brillant.
Au sujet des "blancs", je parle de la culture WHASP qui est minoritaire.
Ensuite, oui, c'est vrai que je crois que les joueurs de foot devraient montrer plus leurs convictions, être plus matures, plutôt que de subir. On voit les performances que cela donne.
il y a quand même une différence de traitement entre les joueurs d'origine et les autres. C'est quand même un fait établi... ceux qui connaissent un tant soit peu le football le savent très bien.
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