La communauté internationale devrait se concentrer sur le fait
qu’il y a ici deux peuples, l’un qui a tous les droits et l’autre qui
n’en a aucun sauf celui de subir l’occupation.
Parlez des pêcheurs de Gaza sans secours quand on leur tire dessus depuis des bateaux de guerre ; parlez des enfants brutalement arrêtés en pleine nuit ; parlez des innombrables détentions sans procès, des familles déchirées entre Gaza et la Cisjordanie, entre Jérusalem et Ramallah. Parlez du doigt israélien qui effleure la gâchette ; parlez des tribunaux discriminatoires, de la dépossession quotidienne, des démolitions de maisons et de la destruction de villages ; parlez des pâturages transformés en champs de tir juste pour décourager les habitants et les expulser ; parlez des soldats qui tirent par ennui et des officiers de police qui procèdent à des arrestations juste parce qu’ils peuvent le faire.
Parlez de l’apartheid inhérent à la Cisjordanie et de l’avenir terrible qui se profile pour tout enfant palestinien cherchant à construire sa vie, ou juste à aller à la plage, même si elle est proche de chez lui. Parlez des Gazaouis qui ne peuvent pas exporter leurs marchandises ni aller où que ce soit – pas étudier, pas aller à l’hôpital, pas rendre visite à des membres de leur famille ni travailler en dehors de leur prison, la plus grande du monde. Parlez des milliers de prisonniers, dont certains sont des prisonniers politiques, qui sont confrontés à une discrimination inhumaine par rapport à leurs semblables juifs. Parlez de la bureaucratie de l’occupation qui est une autre méthode de maltraitance. Parlez des checkpoints et des injustices accablantes. Parlez des horreurs de l’occupation.
Gideon Lévi
… je suis juif, et, même si je n’étais pas né à l’époque, il est des scènes de la Shoah qui sont irrémédiablement gravées dans mon esprit.
Aussi, lorsque j’ai vu les vidéos et les photos de divers bandes de Juifs racistes d’extrême droite parcourant les rues de Jérusalem, , « la bave aux lèvres comme des bêtes sauvages », hurlant « Mort aux Arabes ! », pourchassant au hasard et en plein jour des passants repérés pour leur apparence ou leur accent pour les tabasser avant l’arrivée de la police, l’association d’idées a été automatique. C’est la première chose qui m’est venue à l’esprit. Et je pense que c’est la première chose qui viendrait à l’esprit de n’importe quel Juif.
Il explique que ces « incidents » ne sont pas isolés, n’émanent pas seulement des jeunes israéliens d’extrême droite, mais aussi des politiques :
David Rubin, ancien maire de la colonie de Shiloh, s’est montré plus direct : dans un article publié par le site Israel National News, il écrit qu’un « ennemi est un ennemi, et la seule façon de gagner cette guerre est de détruire notre ennemi sans trop se soucier de faire la différence entre les soldats et les civils. Nous, Juifs, viserons toujours en priorité des cibles militaires, mais il est parfaitement inutile de se sentir coupables de perturber, de blesser ou de tuer des civils ennemis dont la quasi-totalité soutient le Hamas et le Fatah. »
Chemi Shalev
Liens: http://cafemusique.wordpress.com/2014/07/13/notre-miserable-etat-juif/
http://rannemarie.wordpress.com/2014/07/13/notre-miserable-etat-juif/
http://www.jepense-jecris.fr/2014/07/la-bordure-protectrice-qui-tue.html
http://jacques-ambroise.blogspot.fr/2014/07/conflit-palestinien.html
http://extimite.net/2014/07/11/je-naime-pas-ce-qui-se-passe-a-gaza-je-peux-le-dire-ou-pas/
C'est quoi, ce monde où les anciennes victimes se comportent comme leurs bourreaux?
Parlez des pêcheurs de Gaza sans secours quand on leur tire dessus depuis des bateaux de guerre ; parlez des enfants brutalement arrêtés en pleine nuit ; parlez des innombrables détentions sans procès, des familles déchirées entre Gaza et la Cisjordanie, entre Jérusalem et Ramallah. Parlez du doigt israélien qui effleure la gâchette ; parlez des tribunaux discriminatoires, de la dépossession quotidienne, des démolitions de maisons et de la destruction de villages ; parlez des pâturages transformés en champs de tir juste pour décourager les habitants et les expulser ; parlez des soldats qui tirent par ennui et des officiers de police qui procèdent à des arrestations juste parce qu’ils peuvent le faire.
Parlez de l’apartheid inhérent à la Cisjordanie et de l’avenir terrible qui se profile pour tout enfant palestinien cherchant à construire sa vie, ou juste à aller à la plage, même si elle est proche de chez lui. Parlez des Gazaouis qui ne peuvent pas exporter leurs marchandises ni aller où que ce soit – pas étudier, pas aller à l’hôpital, pas rendre visite à des membres de leur famille ni travailler en dehors de leur prison, la plus grande du monde. Parlez des milliers de prisonniers, dont certains sont des prisonniers politiques, qui sont confrontés à une discrimination inhumaine par rapport à leurs semblables juifs. Parlez de la bureaucratie de l’occupation qui est une autre méthode de maltraitance. Parlez des checkpoints et des injustices accablantes. Parlez des horreurs de l’occupation.
Gideon Lévi
… je suis juif, et, même si je n’étais pas né à l’époque, il est des scènes de la Shoah qui sont irrémédiablement gravées dans mon esprit.
Aussi, lorsque j’ai vu les vidéos et les photos de divers bandes de Juifs racistes d’extrême droite parcourant les rues de Jérusalem, , « la bave aux lèvres comme des bêtes sauvages », hurlant « Mort aux Arabes ! », pourchassant au hasard et en plein jour des passants repérés pour leur apparence ou leur accent pour les tabasser avant l’arrivée de la police, l’association d’idées a été automatique. C’est la première chose qui m’est venue à l’esprit. Et je pense que c’est la première chose qui viendrait à l’esprit de n’importe quel Juif.
Il explique que ces « incidents » ne sont pas isolés, n’émanent pas seulement des jeunes israéliens d’extrême droite, mais aussi des politiques :
David Rubin, ancien maire de la colonie de Shiloh, s’est montré plus direct : dans un article publié par le site Israel National News, il écrit qu’un « ennemi est un ennemi, et la seule façon de gagner cette guerre est de détruire notre ennemi sans trop se soucier de faire la différence entre les soldats et les civils. Nous, Juifs, viserons toujours en priorité des cibles militaires, mais il est parfaitement inutile de se sentir coupables de perturber, de blesser ou de tuer des civils ennemis dont la quasi-totalité soutient le Hamas et le Fatah. »
Chemi Shalev
Liens: http://cafemusique.wordpress.com/2014/07/13/notre-miserable-etat-juif/
http://rannemarie.wordpress.com/2014/07/13/notre-miserable-etat-juif/
http://www.jepense-jecris.fr/2014/07/la-bordure-protectrice-qui-tue.html
http://jacques-ambroise.blogspot.fr/2014/07/conflit-palestinien.html
http://extimite.net/2014/07/11/je-naime-pas-ce-qui-se-passe-a-gaza-je-peux-le-dire-ou-pas/
C'est quoi, ce monde où les anciennes victimes se comportent comme leurs bourreaux?
Israel n'a jamais voulu la paix.
RépondreSupprimer"Israel does not want peace. There is nothing I have ever written that I would be happier to be proved wrong about. But the evidence is piling up. In fact, it can be said that Israel has never wanted peace...." Gideon Levy.
Article complet sur: http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/israel-peace-conference/1.601112
"*C'est quoi, ce monde où les anciennes victimes se comportent comme leurs bourreaux? "
RépondreSupprimerC'est un monde comme il l'a toujours été, il me semble.
Vous vous attendiez à ce que les Juifs soient différents des autres hommes, et meilleurs qu' eux ? Pourquoi ?
J'ai toujours cru en l'humanité.
SupprimerExtraordinaire, à chaque fois que l'on parle du génocide juif, de voir des gens répliquer par les crimes israéliens en Palestine.
RépondreSupprimerComme si le génocide était un châtiment anticipé aux crimes à venir ? Comme si les crimes colonialistes israéliens actuels atténuaient la gravité du génocide juif, et, en quelque sorte, l'équilibreraient un peu ?
Comme si tous les juifs, victimes de l'antisémitisme, étaient sionistes et, quelque part, coresponsables (donc coupables) de ce que font les Israéliens, même s'ils n'ont jamais mis les pieds dans cette région du monde ?
Comme si les Israéliens n'étaient pas des colonialistes comme les autres, capables des mêmes crimes que toutes les puissances coloniales, mais supposés être "meilleurs" que les autres hommes, et, de ce fait, dignes d'avoir été punis (de mort) par anticipation, pour ne pas avoir été meilleurs que les autres ensuite.
Je serais curieux de savoir quelle serait la réaction des Français (non juifs), s'il y avait eu un génocide des Français pendant la 2 ème guerre mondiale, et qu'on ressortait aujourd'hui aux survivants " Ça suffit comme ça, pensez à ce que vous avez fait ensuite pendant les guerres d' Indochine et d' Algérie"...
C'est faire des juifs du monde entier des Israéliens et des sionistes ( j'ai personnellement reçu des menaces de mort, dont j'ai fait condamner les auteurs en justice, d'un groupe sioniste français pour mes activités publiques anti - israéliennes).
Quel rapport entre la Shoah et les Palestiniens, qui n'y sont pour rien?
Quel rapport entre les victimes de la Shoah et la politique de l' Etat d'Israël?
On continuera toujours à parler du génocide juif, comme du génocide arménien (on ne parle pas assez des génocides rwandais et tziganes) -sans doute davantage du génocide juif, parce que c'est celui qui a fait de loin le plus de victimes dans l' Histoire, le plus massif - car c'est une question qui interpelle le monde entier, et pas seulement les juifs: comment un des peuples les plus civilisés et les plus cultivés du monde, le peuple allemand, a-t-il pu se livrer à un génocide? À quoi servent la civilisation et la culture ? Qu'est-ce que l'homme, comment fonctionne-t-il ? Qu'est-ce que l'antisémitisme, ce phénomène bimillénaire qui ne disparaît toujours pas ?
On continuera toujours à parler de la guerre israélo-palestinienne, dont je ne vois pas la fin dans un avenir prévisible, qui est une guerre coloniale - et pas un génocide : et il n'est vraiment pas innocent de mettre sur le même plan les Israéliens et les nazis - et les Israéliens seuls, jamais les autres puissances coloniales ou impérialistes.
Quel rapport entre les deux, comment les lier ? Il n'y en a aucun. L’antisionisme est une position politique, le négationnisme ( Faurrisson, Soral, Dieudonné, etc.) un choix raciste - même si on voit bien que, de part et d'autre, côté Israéliens comme côté Palestiniens, le conflit israélo-palestinien est en train de se transformer en un conflit raciste mondial entre Juifs et Arabes, en train de s'exporter dans tous les pays où il y a des Juifs et des Arabes, grâce à cet amalgame -pour la plus grande joie des racistes du monde entier, qui sont évidemment à la fois antisémites et antiarabes, privilégiant un de ces deux racismes suivant les conjonctures..
Vous faites justement là un bon lien, effectivement, car il faudrait que certains juifs arrêtent de lier ce qui se passe quand on défend Gaza à l'antisémitisme.
SupprimerEnsuite, je relaye juste ce que disaient des israéliens.
Bonjour M. Arié,
SupprimerOui, quelque part, vous avez raison ... et tort.
Parce que lorsque j'ai repris les articles de Gideon Lévy et de Chemi Shalev sur notre blog Les Vrégens (le premier lien au bas de ce billet), c'est vrai, j'ai pensé strictement comme eux : les ratonnades dans les rues de Jérusalem ou de Tel Aviv m'ont évoqué instantanément les images de chasse aux juifs dans l'Allemagne nazie.
Et pas l'inverse : le génocide des juifs ne me fait pas penser spécialement à la colonisation ou à l'apartheid israélien. Mais à la barbarie dont est capable un état civilisé et cultivé.
En tous cas, oui, j'attendais des israéliens et des juifs du monde entier en général un autre comportement vis à vis des populations non-juives. Sans soute étais-je naïve, ou idéaliste, ou alors, l'Histoire ne sert à rien, et c'est désespéré...
Et vous ne pouvez pas simplement renvoyer dos à dos les israéliens et les palestiniens, en accusant ces derniers d'être aussi racistes que les premiers. Si notre pays était occupé depuis 70 ans par l'Allemagne, je pense que nous serions tous anti-allemands. D'ailleurs, beaucoup de Français le sont restés.