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dimanche 31 août 2014

Arrêter le féminisme de salon

On m'a demandé récemment en quoi Belkacem et toutes celles qui se sont succédées à cette farce qu'est le Ministère des Droits de la Femme, ou le Secrétariat de ces Droits n'ont rien foutu.

Voilà un exemple:

Les femmes.
     LES ASSOCIATIONS HUMANITAIRES ESTIMENT QU'AUJOURD'HUI, EN FRANCE, PLUS D'UN MILLION ET DEMI DE FEMMES VIVENT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ. PLUS D'UN SDF SUR TROIS EST UNE FEMME.

    Les femmes ( avec parfois des enfants ) représentent presque un quart des sans-abris. Parmi les SDF âgés de 16 à 18 ans, la proportion de femmes atteint 70%.
    Certains observateurs, associatifs et chercheurs soulignent une invisibilité plus grande des femmes SDF : elles seraient plus discrètes que les hommes dans leur pratique de manche, cachées dans les interstices urbains ( squats, garages, caravanes… ). Ce qui explique que l’opinion publique pense encore largement que les femmes sont à l’abri de la rue.

    D’après la fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri, 35 % des femmes SDF européennes se sont jetées à la rue pour fuir un conjoint violent.
    Plus souvent violentées que les hommes, mais aussi plus souvent au chômage et en contrats précaires, moins bien payées, plus souvent pauvres…, elles connaissent un risque plus grand que les hommes de se retrouver en situation de grande précarité.
    Dans les rues, elles sont beaucoup plus vulnérables que les hommes et les conditions de leur survie sont très différentes. Elles sont, par nature, plus fragiles et cette réalité se révèle souvent dramatique.
    Elles résistent moins bien aux conditions extrêmes de leur vie, au froid, à la fatigue, au manque d’hygiène, à l’alcool et se dégradent rapidement. Mais surtout, elles subissent beaucoup plus que les hommes la violence urbaine.

     Concrètement, le ressenti d’une femme à la rue est complètement différent de celui d’un homme ( honte, image de la mère, déchéance … ). Leur survie s’organise d’une part en fonction de l’identité féminine définit par la société et d’autre part, en fonction d’un impératif absolu : se protéger des agressions.

    Au Secours catholique, la gent féminine représente la majorité des accueillis (55 %). D’après l’INSEE, 36 % des sans-domicile fréquentant les services d’aide sont des femmes.

Ces femmes sont des mères, des épouses, des sœurs et des tantes également.

Alors le baratin de l'égalité , sensé tout arranger, il fait rire doucement.
C'est facile, le féminisme de salon.

Depuis les années 70, les féministes sont montées au pouvoir et ont fait entendre leur voix et leurs idées, on a mis en principe leurs préconisations.
La réalité? Plus de 40 ans de militantisme féministe et la situation de la femme, la condition féminine s'est dégradée.
Leur réponse?
On ne leur aurait pas accordé assez de droit, on ne nous aurait pas accordé notre réelle égalité:
L'égalité de crever dans la rue comme les autres, d'être chef de famille pauvre comme les autres?
Ah non, c'est pas vrai, quand cela arrive à une femme, c'est pire car elle est différente...
C'est ça, l'égalité?

Il faudrait arrêter le féminisme de salon, un jour, tout comme la politique de salon, d'ailleurs.
Un jour, il faudra bien être civilisé et considérer l'humanité comme une et indivisible.
Et se foutre du sexe des gens, réellement.

Si féminisme il doit y avoir, il va falloir qu'il trouve une autre voie que l'éternelle victimisation et maternalisme qui a abouti à une impasse.


2 commentaires:

  1. Le PS fait là encore ce qu'il sait faire et fait partout : Du sociétal pour camoufler son incapacité à faire une politique de gauche ..... Le PS distrait le peuple , il fait de "l'occupationnel" , il meuble et fait le jeu du patronat .....
    C'est vrai pour les femmes comme pour tout sujet ...... Le PS est au pouvoir simplement pour réduire la classe ouvrière au silence , alors il lui lance quelques os à ronger , il dit un jour blanc et le lendemain noir , il fait des annonces qu'il dément presqu'aussitôt ...... Il occupe la galerie pour avoir les mains libres et faire sa politique réactionnaire au service du capital ...... C'est pareil en ce qui concerne l'écologie . C'est tout aussi bidon cette écologie capitaliste ...... Bon , tout est bidon au PS ...... Et son féminisme aussi à l'évidence .

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  2. "Un jour, il faudra bien être civilisé et considérer l'humanité comme une et indivisible.
    Et se foutre du sexe des gens, réellement." Tu résumes très bien, ainsi, ton article vigoureux...

    Il se trouve que, ayant eu la chance, petit garçon, de vivre avec plein de sœurs plus âgées, je me "foutais" (comme tu dis) du sexe des gens... et je crois que cette conviction toute simple m'est restée à peu près toute ma vie, à 76 ans aujourd'hui...
    Pourtant, j'ai comme tout le monde (des deux sexes) vécu une sexualité avec ses bonheurs et ses maladresses, voire pire. Et, pour l'essentiel, se schéma se reproduit de génération en génération. La mienne, "soixante-huitarde", n'a pas fait beaucoup mieux qu'avant. Voire pire... par excès d'un "vivre libre" qui n'est pas faire n'importe quoi... sur le dos des enfants. Les miens, qui ont souffert d'excès de "liberté" (mal comprise par leurs parents), sont parvenus à peu près à mieux, me semble-t-il, que leurs vieux libertaires-errants, avec leurs enfants : mes petits-enfants semblent mieux partis que ne le furent leurs parents... MAIS dans une société bien pire que jamais en crise, hélas, non seulement économique mais surtout socio-politique ET culturelle...

    Ce préambule général pour en venir à mon souci actuel. Le hasard m'amène à aider - psychologiquement - une femme de 45 ans, "électron libre" ayant vécu salariée puis SDF-punk et n.expériences (dont violences conjugales), très contrastées et très positives parfois... Elle est actuellement "submergée" (les psy disent "dépressive", comme on dit "grippée": une "maladie" à la Molière!) par un procès inique pour lui retirer ses droits de mère de ses deux fils!

    C'est de l'actualité "chaude" dont je ne peux dire plus ce jour. Mais ce genre de billet, Rosaelle, nous aide, elle et moi, à mieux situer cet étrange combat où elle est contrainte de se "défendre" judiciairement... contre (finalement) son mâle agresseur !

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