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mardi 9 décembre 2014

Crier au loup

En ce moment, je suis occupée et vu ce qui se passe dans l'actualité, franchement, ça m'arrangerait presque.

Voir Nicolas Sarkozy déterrer Copé et l'avoir en spectacle tout le weekend dernier, ça donne pas envie de se bouger et d'écrire.
Voir Valls et Cazeneuve faire les guignols, ou se faire dépeindre comme des guignols, Hollande se ridiculiser dans une photo, bof, bof...

Et puis, j'ai lu cet article hier, sur la manière de se défendre du loup et de vivre avec.
Cela m'a redonné le moral dans cet océan de stupidités et de brutalités que sont les nouvelles.

L'homme est un berger et il explique que, jurassien, il est allé dans le Vercors apprendre comment protéger les brebis du loup. Il suffit en fait de ne pas avoir trop de bêtes à surveiller, 300 têtes c'est bien, 1000 c'est trop. Il suffit d'avoir des patous avec lesquels on apprend à communiquer, ce ne sont pas que des armes afin de défendre, on se doit d'avoir une vraie relation de chien de berger avec. Le patou est ce chien élevé avec les brebis qui s'identifie aux bêtes et les protège coûte que coûte.
Il suffit aussi de se parler entre berger, de communiquer.
Il suffit de rassembler le troupeau, voire les troupeaux et de mettre des filets de sécurité la nuit.
Le loup finit pas se décourager et ne revient pas. Il adopte un autre comportement afin de se nourrir.

Sur cet été, en se groupant avec un autre berger et ayant appliqué toutes ces règles, il n'y a eu qu'une attaque mortelle de brebis, le patou ayant défendu la bête morte jusqu'au bout, le loup s'étant enfui.
Il y avait trois autres bergers séparés et ne travaillant pas ainsi dans l'estive, ces trois troupeaux ne se parlant pas ont eu attaques sur attaques.

Ce berger accuse les éleveurs qui préfèrent payer un berger pour 1000 bêtes, c'est moins cher et on peut crier au loup, on peut toucher des sous à chaque bête morte, et en prime, on a le droit à une bonne petite chasse divertissante et une belle histoire catastrophe dans les médias...
C'est curieux comme cela ramène à certaines similitudes dans notre société...

Ce matin, on ne parle que de l'Observatoire de la Délinquance, ça on en parle.
Mais un Observatoire du Civisme, il n'y en a pas...et jamais on ne parle d'en créer un , on se demande pourquoi.
C'est tellement bon de crier au loup, on dirait. Avec nos médias, ça marche encore très bien.
Alors, oui, cet article lu hier sur cette symbiose entre l'homme et ses animaux domestiques, cette histoire a tellement paru ...Humaine...

3 commentaires:

  1. Et lorsque l'on fait une recherche sur les dégâts occasionnés par les chiens errants dans les troupeaux, on est très surpris, mais on préfère apparemment crier au loup.

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  2. Une belle manière de relativiser sur notre société et une véritable évasion au pays des brebis et des vrais bergers qui savent mener leurs troupeaux.
    Pourquoi n'aurions nous pas de vrais bergers pour notre république?

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    1. Essayons de répondre. Sans doute seuls les loups réussissent-ils à se mettre à la tête des institutions, en évinçant les brebis honnêtes par leur morgue, leurs intimidations, voire leurs menaces. Les institutions, trop libres en fait, ne permettent pas d'éviter ces dérives.

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