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lundi 20 août 2018

Le République en Marche vers la Honte


Trois infos ont retenu mon attention ces derniers jours:
Trois petites choses anodines, des faits divers, vous me diriez mais qui sont symptomatiques de problèmes bien plus graves et d'un comportement inacceptable de la part de nos élus, nos gouvernants et nous-même; car quelque part, nous sommes responsables de nos dirigeants, comme dirait l'autre, on a les dirigeants que l'on mérite.


Quand je parle de broutilles, c’est sans doute pour me protéger grâce à l'emploi de l'ironie, somme toute salvatrice.

Fait divers numéro 1 : battue, elle se retrouve expulsée, suite à une plainte des voisins trouvant ses cris trop bruyants...


C'est effectivement choquant, tellement absurde qu'on imagine cette situation arriver sous la plume des scénaristes des Simpsons, de Groland, mais pas sous celle d'un greffier au tribunal,dans la réalité.
Résumons la situation: une femme se fait battre par son conjoint dans un appartement HLM. Les gens, au lieu de discuter avec cette femme battue en danger, au lieu de téléphoner à la police ou aux gendarmes, vont écrire aux bailleurs sociaux pour se plaindre, qui, au lieu de faire venir les forces de l'ordre ou les services sociaux pour aider cette femme en danger, engagent une procédure d'expulsion.
Le juge ordonne l'expulsion en constatant le trouble du voisinage sur la base de la plainte que cette femme a déposé contre son conjoint violent!

Quand la détresse choque et dérange, on préfère la chasser pour la faire disparaître....de son champs de vision....comme si en la mettant sous le tapis, cette misère humaine disparaissait...


Fait divers numéro 2 : L'Aquarius


C'est bien un symbole de ce qui ne va pas dans notre pays. Ces gens secourent des gens qui sont en danger de mort et comme on est très cohérent, on ne veut pas de ça chez nous, ou le minimum, on veut même qu'ils aient le bout goût de retourner crever chez eux , leur chez eux qu'on a pillé et rendu infernal en y semant la guerre, la misère pour que nos braves concitoyens puissent abuser de tout le confort moderne. Quelque part, on se dit que beaucoup aimeraient que tous les réfugiés meurent en mer, perdus corps et bien, s'il leur en reste...

Parce que ce navire secourant des gens en danger de mort, on continue à lui refuser d'accoster pour soigner ceux qu'on a recueilli, toujours cette non assistance en danger,comme pour cette femme maltraitée par son conjoint, qu'on expulse pour avoir la paix chez soi....

Fait divers numéro 3 : l'arrêté anti mendicité


 La municipalité LAREM, anciennement socialiste, de Besançon, sous la présidence du Maire Jean-Louis Fousseret, nous a vomi un arrêté empêchant les gens de stationner , de s'assoir voir de s'allonger dans un certain périmètre, et de mendier , avec des animaux, arrêté pondu début juillet en toute discrétion , en vigueur jusqu'au 30 septembre qui va reprendre pour les fêtes de Noël.
Récemment, les habitants de Besançon ont fait un sitting pour protester contre cette ségrégation spatiale , cette ghettoïsation en marche forcée.



Même solution pour les mêmes causes, cacher, éjecter, détruire la misère, non pas en s'attaquant aux origines de cette misère et de cette pauvreté, non, mais en éloignant, bannissant des rues et du paysage urbain, de l'immeuble ou du pays , ceux qui sont en danger et requièrent notre aide.
Tout ça sous une présidence d'un parti dont le chef, Emmanuel Macron avait promis qu'il n'y ait plus personne à la rue en 2017, qu'il allait s'attaquer au grave problème de la violence faite aux femmes, et qu'il fallait être humain en secourant les réfugiés.
Il fallait bien prendre le temps d'analyser ce mécanisme qui va pourtant à l'encontre de ce que Macron avait promis. 

-Accueil des réfugiés: Un devoir pour Macron : article du 10 janvier 2017

-Macron ne veut plus personne dans les rues fin 2017 : article du 27 juillet 2017

-Emmanuel Macron: les violences faites aux femmes sous toutes leurs formes sont un sujet essentiel , article du 5 avril 2017



La République est bien en marche mais vers la Honte.

 









5 commentaires:

  1. Anonyme8/20/2018

    👌👏👏👏Rien à rajouter

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  2. Merci ! Oui merci de relier ainsi et à juste raison ces trois infos.

    « On s'habitue à tout. On finit par trouver le pire normal. Et on enjambe les sdf en pensant à autre chose. » Thierry avait naguère écrit ces mots dans son blogue Rue-Affre.

    Nous sommes passés au cran supérieur. Nous donnons des coups de pied à ceux qui sont à terre...

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    1. Partageux, exactement, dénoncer un seul de ces faits-là est simpliste et limite populiste, comme je vois une espèce d'exploitation de la misère se dessiner chez nos politiques car comme Macron, on exploite cette pauvreté pour se faire élire puis on passe le karcher ou l'aspirateur au lieu de faire de vraies mesures. Il faut savoir déconstruire les clichés et analyser. Non, les réfugiés n'enlèvent rien aux SDF français, non, les mendiants ne profitent pas et non, on ne fait rien contre la violence faite aux femmes car les politiques ne sont pas concernés mais nous non plus, nous les français; on laisse faire ça.
      Merci de ton commentaire et de ton passage.

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  3. Bien saisie, cette misère que l'on rend coupable d'elle même et refoulée par un gouvernement immature et une population moutonnière...

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