Dans ces temps de rigueur budgétaire, où l’État se désengage de beaucoup de ses missions de financement, et où l'enseignement public souffre de manque de moyens, doit-on continuer à subventionner les écoles à vocation confessionnelle?
Je tombe sur cet article de Libé, où le lycée privé Gerson qui touche des subventions semble avoir franchi la ligne rouge en termes de loi: en effet, enseigner que l'avortement est un péché quand il est autorisé en République, vérifier que les élèves sont baptisés avant de les intégrer, en touchant de l'argent d'un Ministère laïc...bref, un vrai paradoxe.
C'est vrai qu'il y a là un souci: en effet, je n'ai rien contre la liberté de conscience, la liberté d'éduquer son gamin dans une croyance, même de lui dire qu'avorter, c'est criminel, mais le hiatus est qu'on subventionne ce genre de choses.
L'article de Libé mentionne aussi , sans citer ses sources, un autre lycée catholique qui obligerait les élèves à faire une veillée d'adoration afin d'avoir une bonne note de vie de classe, et aussi, de manière encore lus vague, des lycées musulmans et juifs, qui seraient encore plus intégristes. On reste sur notre faim, d'autant plus que ce genre d'allusion montre un sérieux journalistique défaillant, dont pâtit l'ensemble de l'article: tout ceci ne serait que des on dit?
Doit-on continuer à subventionner les écoles confessionnelles ou leur permettre de se monter en association, et de s'auto-subventionner, avec simplement des inspecteurs afin de surveiller les abus éventuels, nés de la confusion de la liberté de conscience avec des sources d'enseignement hors-la-loi?
Car rien n'empêche de faire croire à ses gosses qu'avorter, c'est un crime, que l'homosexualité est une aberration, et aussi de l'enseigner dans des cours de morale, même. Les intégristes de tout bord ont le droit de vivre mais pas de vivre de subvention d'une école publique qui est à bout de moyens et souffre de rigueur budgétaire.
Encore un paradoxe français.
Je tombe sur cet article de Libé, où le lycée privé Gerson qui touche des subventions semble avoir franchi la ligne rouge en termes de loi: en effet, enseigner que l'avortement est un péché quand il est autorisé en République, vérifier que les élèves sont baptisés avant de les intégrer, en touchant de l'argent d'un Ministère laïc...bref, un vrai paradoxe.
C'est vrai qu'il y a là un souci: en effet, je n'ai rien contre la liberté de conscience, la liberté d'éduquer son gamin dans une croyance, même de lui dire qu'avorter, c'est criminel, mais le hiatus est qu'on subventionne ce genre de choses.
L'article de Libé mentionne aussi , sans citer ses sources, un autre lycée catholique qui obligerait les élèves à faire une veillée d'adoration afin d'avoir une bonne note de vie de classe, et aussi, de manière encore lus vague, des lycées musulmans et juifs, qui seraient encore plus intégristes. On reste sur notre faim, d'autant plus que ce genre d'allusion montre un sérieux journalistique défaillant, dont pâtit l'ensemble de l'article: tout ceci ne serait que des on dit?
Doit-on continuer à subventionner les écoles confessionnelles ou leur permettre de se monter en association, et de s'auto-subventionner, avec simplement des inspecteurs afin de surveiller les abus éventuels, nés de la confusion de la liberté de conscience avec des sources d'enseignement hors-la-loi?
Car rien n'empêche de faire croire à ses gosses qu'avorter, c'est un crime, que l'homosexualité est une aberration, et aussi de l'enseigner dans des cours de morale, même. Les intégristes de tout bord ont le droit de vivre mais pas de vivre de subvention d'une école publique qui est à bout de moyens et souffre de rigueur budgétaire.
Encore un paradoxe français.
Vous croyez que Hollande et Valls ont intérêt à rallumer la guerre scolaire qui avait déjà coûté si cher à Mitterrand il y a trente ans ? Hum…
RépondreSupprimerMoi je crois rien, je me demande, c'est tout.
SupprimerEt en quoi cela vous dérange-t-il que des élèves fassent une veillée d'adoration ou qu'on les informe que l'avortement est un péché (ce qu'il est en effet, même si personne n'est obligé d'en tenir compte) ?
RépondreSupprimerTout comme être marié à son cousin germain ou sa cousine germaine : c'est très gros péché pour le Droit Canon ! Même si personne n'est obligé d'en tenir compte, surtout un "vrai" catholique...
SupprimerCe ne doit pas être un si gros péché que cela, puisque l'évêque d'Évreux a accepté qu'un tel mariage fût célébré en l'église de Pacy-sur-Eure, voilà quatre ans. Et que, de tous temps, ces mariages religieux se sont célébrés entre cousins.
SupprimerQuand on ne sait pas, n'est-ce pas…
Mais cela ne me dérange pas, c'est le fait que ce soit subventionné qui m'ennuie.
SupprimerSoit on est laïc, soit on l'est pas. Si on l'est pas, on se débrouille avec le privé pour les subventions, cela me semblerait logique, ensuite, que les enseignants soient payés par l'Education Nationale, c'est autre chose.
Écoutez, mon petit bonhomme, allez raconter tout cela à l'évêque d'Évreux, dont dépend ma paroisse, et qui a autorisé mon mariage religieux avec ma cousine germaine, et n'a point jugé utile de mêler le pape à l'affaire.
SupprimerPersonnellement, en tant que non croyant, je m'en bats un peu les burettes, voyez-vous.
Bon, je vois pas le rapport avec le subventionnement des écoles confessionnelles, entre nous, l'histoire des cousins germains, ou non.
SupprimerJe crois que Didier Goux a néanmoins raison, car si on fait de la généalogie, on se rend compte qu'on a quasiment tous des mariages entre germains dans la famille et dans des familles catholiques pratiquantes. Il y a le dogme et la réalité.
Ensuite, les conséquences, c'est autre chose.
Deuxième chose:
On mélange l'éducation avec l'instruction, je trouve, ici, l'éducation devrait être l'apanage des parents, quand à l'instruction, elle s'en porterait bien mieux.
Pour ce qui est des cousins, je ne sais pas, c'est CanluCat qui est parti en vrille tout seul. Sans doute pensait-il me "gêner", ce pauvre biquet…
SupprimerQuant à votre dernière phrase, je la contresigne sans hésiter. Mais, en l'écrivant, vous vous positionnez comme une "anti-Belkacem", puisque ce qu'elle veut, elle, très clairement, c'est éduquer.
Bon, les noms d'oiseaux, les deux, on arrête, c'est bon! Merci.
SupprimerJe me positionne comme une mère surtout. Notez que cela ne me concerne plus, vu l'âge de mes enfants.
En plus, objectivement, en handicapant les garçons pour l'égalité, on les favorise. C'est ça le pire dans l'histoire, car les garçons sont tenus à plus de discipline, là où on excuse les filles. Et les garçons continuent à avoir plus de réussite dans leur carrière professionnelle. Voilà pour la digression.
Je crois simplement que l'enseignant se doit d'être un précepteur, quelqu'un qui éclaire l'esprit mais ne le dirige pas en proposant diverses façons de penser en se basant sur l'Histoire et la Littérature, et la philosophie, pas un répétiteur scolastique qui fait ânonner aux gamins des notions éducatives sur le genre et autres trucs qui ne leur expliquera pas à quoi sert une intervalle en maths par exemple.
" des lycées musulmans et juifs, qui seraient encore plus intégristes. On reste sur notre faim"
RépondreSupprimerForcément, puisque tout y est hallal ou kasher.
très bon!
SupprimerEt concernant les établissement qui enseignent les dogmes de la religion d’État qu'est la laïcité ? (je reprends les terme de Vinent Peillon, Ancien ministre socialiste de l'éducation)
RépondreSupprimerLaïc, c'est normal, vu que c'est public.
SupprimerMais c'est mon avis.
Donc vous trouvez normal que des écoles publiques, "gratuite" financées par les contribuables fassentdu prosélytisme pour cette religion d’État qu'est la laïcité, avec ses règles, ses lois et ses dogmes ? (encore une fois, je reprends les mots de Peillon, ancien ministre de l’Éducation nationale de la république française)
SupprimerIl faudrait être un peu cohérent, soit c'est publique et aucune religion (y compris la religion d’État) n'a à entrer dans l'école soit on subventionne tout.
Je suis aussi pour arrêter de subventionner les établissements privés mais je dois avouer être d'accord avec Didier Goux, Hollande n'a pas du tout intérêt de se lancer dans cette galère en ce moment
RépondreSupprimerJe ne pense pas qu'il soit très judicieux, à l'heure où nous assistons à l'effondrement total de l'école publique, de saborder en plus les seules écoles où les enfants peuvent encore espérer apprendre autre chose que l'égalité entre filles et garçons, la tolérance, le vivre-ensemble et autres sottises passagères.
Supprimer"de saborder en plus les seules écoles où les enfants peuvent encore espérer apprendre autre chose que l'égalité entre filles et garçons, la tolérance, le vivre-ensemble et autres sottises passagères."
SupprimerCa, c'est du christianisme...
"Aimez vous les uns les autres..."
"Tout ce que vous ferez au plus petit des miens, c'est à moi que vous le ferez"...
Pour les plus connus. Bon, je sais que c'est un Beatnick nommé Jésus, à l'origine de ces paroles, mais bon...
Ca doit faire longtemps que vous n'avez pas du rencontrer un vrai chrétien... Même François, le pape, n'arrête pas de nous parler de tolérance, de vivre-ensemble...
Allez consulter un neurologue... Alzheimer arrive...
Les programmes du public et ceux du privé sont sensés être les mêmes, si on bénéficie d'une convention avec l'Education nationale, donc le niveau de compétence ou d'incompétence est techniquement le même, Didier.
SupprimerIl est peut-être le même techniquement, comme vous dites, mais en pratique il ne l'est pas du tout, et vous le savez. Sinon, pourquoi les hiérarques socialistes (et tous les autres) mettraient-ils leurs enfants dans des écoles privées ?
SupprimerLes "boites à bac", il y en a autant dans le privé que dans le public.
SupprimerMais je ne veux pas que ces écoles disparaissent, je pense qu'en les faisant évoluer dans un système associatif, cela serait mieux pour tout le monde, ou alors dans un système de société coopérative, les parents étant actionnaires de leur lycée.
Vous comprenez mieux?
Je ne parlais pas des "boîtes à bac", mais de véritables écoles. Pour le reste, votre idée de système associatif, je suis extrêmement dubitatif. À ce moment-là, poussons plus loin, comme cela a commencé de se pratiquer aux États-Unis et ailleurs : rompons avec l'Éducation dite nationale et organisons nous-mêmes l'instruction de nos enfants en nous regroupant. Mais, d'après ce que j'en sais, c'est un investissement très lourd, et pas seulement en argent.
Supprimer"donc le niveau de compétence ou d'incompétence est techniquement le même, Didier."
SupprimerAbsolument et totalement faux... Pour une raison très simple, les écoles privées sous contrat (celle dont vous parlez) choisissent leurs enseignants et leurs élèves...
Et si c'était effectivement pareil, je reprends la question de Didier : "Sinon, pourquoi les hiérarques socialistes (et tous les autres) mettraient-ils leurs enfants dans des écoles privées ?"
Oui un vrais casse tête chinois école public école privé !!! Oui il va falloir voir un peu cela je crois ce qui est des subventions. Moi je suis catégorique, m c que moi ! Le privé se débrouille seul et aucun argent doit aller du public vers le privé. M être trop catégorique peu déranger, il y a peut être des solutions des inspirations a mettre cela dans la clarté. Je sais c pas demain la veille.
RépondreSupprimer"Oui un vrais casse tête chinois école public école privé !!! "
SupprimerPas du tout, les Suédois ont trouvé un excellent système, très simple, qui allie performances et "gratuité".
Ces subventions dont vous parlez sont moins coûteuses pour les communes que si les enfants étaient dans le public.
RépondreSupprimerC'est bien pour cela que l’État ne bouge pas.