Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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mardi 5 février 2013

La belle société qu'on lègue aux jeunes...

C'est si curieux, ce sentiment de déliquescence, de glissement vers une société inégalitaire, qui ferme ses portes aux jeunes, de plus en plus, dans ce qu'on pourrait qualifier d'indifférence générale.
Je n'ai nul envie de faire porter la faute aux uns ou aux autres, car, face à ce gâchis, cette gabegie, qui pourrait dire que la faute en serait à la droite ou à la gauche, sans doute les années précédentes ont été marquées par une prépondérance dans l'exécutif à une certaine tranche de la Droite mais sinon...

Le quinquennat Sarkozy a été marqué par le débat de l'identité nationale et les obsessions sécuritaires...qu'a-t-on fait pour réformer l’Éducation Nationale, aider les jeunes à réussir leur entrée dans le monde du travail? Rien de vraiment efficace, il faut l'avouer. Les réformes ont été telles un cataplasme sur une jambe de bois.

Hollande a dit "Ma priorité, c'est la jeunesse".
On attend donc.

En attendant, on débat ferme sur une question importante de société, le mariage pour tous mais qu'en est-il de la priorité annoncée du quinquennat, qui a 10 mois maintenant. Le temps passe vite, tic tac, tic tac...
Cela va faire une belle jambe aux jeunes homosexuels de se marier, sans travail ni débouchés...construire une famille ainsi? La belle affaire...

Notre système éducatif fabrique des diplômés souvent brillants, qui se retrouvent au chômage et souvent forcés de chercher un boulot alimentaire...C'est beau, la vie en France...

Un rapport médical sur la Région Languedoc Roussillon explique même que les jeunes en situation précaires se retrouvent dans une forme qu'il est légitime de qualifier de santé de m***.
Diabète, hypertension, prise de poids, vie déséquilibrée...dans ces jeunes, 15% environ ont de hauts diplômes...youpla boom!
Et ils ne rentrent pas dans le cadre de la couverture maladie universelle...

Tic tac, Tic tac....C'est ce qui me fout le plus en rogne, après le racisme qui ronge notre société.
Là, je me fiche complètement de l’Éducation Nationale, quand je pense à cela, et les rythmes scolaires, je m'en tape. D'ailleurs, demandez donc à un jeune ce qu'il en pense : il me semble que le plus important est qu'il soit formé correctement pour trouver du boulot, alors les rythmes scolaires, la dénomination de l'Ecole Maternelle...je pense que lui aussi s'en tape.
Je veux bien qu'il y ait un malaise dans notre système éducatif, mais tant qu'aucune sanction ou récompense  ne sera mise en place dans l'enseignement, par rapport à la réussite des élèves, et qu'on ne fera pas évoluer l'enseignement sur une réelle prise en compte des besoins de notre société, cela va continuer à se détériorer...


Pour précision, en Suisse, les fonctionnaires ne sont pas embauchés à vie, peuvent être démis de leur fonction s'ils ne travaillent pas comme il faudrait et peuvent démissionner, ce qui ne les empêche pas d'être réembauchés, si les conditions sont réunies. En France, un enseignant qui démissionne pour travailler dans un autre domaine, c'est définitif, même si sa démission est due à une envie de voir autre chose, et qu'on peut perdre un bon élément.

Tic tac, tic tac...plus que 4 ans et 3 mois pour faire de ce quinquennat celui de la jeunesse, Monsieur le Président Hollande...60% des 18-24 ans ont voté pour vous, ne l'oubliez pas...


6 commentaires:

  1. Ne faudrait-il pas préciser : 60% des jeunes ont voté contre Sarkozy ? Sans doute serait-ce plus juste. La situation est très mauvaise, elle pourrait être pire encore.

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    1. Cela va très vite, dans notre société,le mal comme le bien, effectivement.
      Mais je préfère dire qu'ils ont voté pour, Hollande leur doit donc des comptes, au moins autant que l'inter-LGBT, organisation internationale d'un certain lobby homosexuel

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  2. Bonjour Rosa,
    La jeunesse n'est que le reflet de notre image, notre prolongement et l'éducation nationale n'a jamais pu réussir à faire autrement que de refléter le malaise ambiant, quelle que soit l'époque, et n'a jamais eu pour vocation d'aller contre le courant.
    Si les gamins sont obèses ou s'ils ne peuvent se soigner ce n'est pas la faute des enseignants mais d'abord de leurs parents qui maintiennent leurs enfants dans un état de perpétuelle petite enfance car non seulement ils n'osent même plus rien leur refuser ..mais ils sont les premiers à courir au supermarché leur acheter des boissons sucrées ou "énergisantes" et de ne leur promettre comme récompense qu'un déjeuner au mac-do du coin!
    Donc si on demande aux jeunes ce qu'ils pensent ( encore le peuvent-ils?), il nous diront eux aussi que l'école "ils s'en tapent" , que leur désir profond est de rester chez papa-maman bien assis derrière leur PC à tuer 10 alliens à a minute dans leurs jeux vidéos.
    On est passés de la société du spectacle et de la passivité à celle de l'addiction où ne peut plus se passer de rien sous peine de tuer père et mère.
    Je n'ai absolument rien contre les jeunes , bien au contraire( je rappelle que j'ai été enseignant), mais plutôt contre leurs parents, c'est à dire nous, qui avons une grande faculté à nier nos responsabilités.
    D'ailleurs le titre de ton billet sonne très juste.
    Mais il serait grand temps de nous reprendre et d'arrêter d'être les premiers dealers des consommations addictives de nos enfants.

    On a donc la société qu'on mérite et l'éducation nationale qui va avec. Tout cela pour dire en gros que la plupart des parents demandent aux enseignants ce qu'ils ne sont pas capables de défendre eux-mêmes. Immense hypocrisie et vaste débat.
    L'esprit collectif n'empêche pas d'avoir une réflexion et surtout des comportements personnels responsables.
    Je suis né dans un famille pauvre et ma grand-mère nous répétait souvent cette formule "pas riches mais propres" (au propre comme au figuré).
    La classe sociale n'a donc rien à voir dans l'histoire. D'ailleurs il n'y a qu'à constater le comportement de certains "fils de" pour le comprendre.
    La différence c'est que les "fils de" ont les moyens d'être soignés et pas les autres , c'est là que l'état peut intervenir , je suis bien d'accord.
    Bonne journée Rosa

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    1. Bonjour,
      la malbouffe est arrivée en France dans l'indifférence générale, les métiers de la bouche l'ont dénoncée en criant dans le désert.
      Quand je dis que les formations sont mauvaises, ce dont je parle, c'est qu'on a développé des cursus universitaires qui sont digne de figurer dans les années 30 mais plus maintenant.
      A quoi sert un master d'histoire, de littérature étrangères, sinon à une impasse...
      On a dénigré l'artisanat, les métiers d'art, et on s'est imaginé que notre futur pourrait se construire avec des gars derrière un bureau...
      On a embauché des profs dont la seule ambition était de toucher une paie jusqu'à la fin de leur vie. Je l'ai vu, de mes propres yeux et entendu.
      On n'apprend plus aux gens à être créatifs.
      On forge des cursus qui ne servent à rien, de belles écoles de journalisme, d'informaticien, alors que certains métiers peuvent s'apprendre sur le tas, par le talent.
      La recherche n'a plus de sous.
      Il y a un moment aussi où il faut se désolidariser de certains. Il y a des enseignants de génie mais combien qui croupissent dans des collèges poubelles car on ne vire pas, on mute, dans la fonction publique.
      Le niveau de formation a baissé, un élève de collège apprend aujourd'hui ce qu'on apprenait au primaire.
      Mais bien entendu qu'il est évident que certains parents ne font pas leur boulot, mais combien le font?
      Mon fils est allé à l'Ecole à 6 ans. Il était en avance sur tout. Il lisait couramment, c'est moi qui me suis chargée de cela, dès 4 ans et demi, avec la méthode Boscher( la Globale est une daube,un bon exemple de crétinerie enseignante)
      Il nous a dit une fois:plus je vais à l'école, plus je suis con.
      L'école n'est plus celle que tu connais, il y a un vrai gâchis, qui se récupère au niveau du Lycée, il est vrai mais pour certains, c'est trop tard.

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    2. rectificatif: au lieu de virer les mauvais éléments, on les mute.
      Et je pense que plus de la moitié des parents font leur boulot mais que l'Education Nationale abime et va à l'encontre de leur éducation, par la non-surveillance des gamins, qui se polluent et l'ingérence que certains enseignant font dans l'éducation parentale.
      Ils veulent une autorité sans que nous la leur déléguions.

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    3. coup de grisou2/06/2013

      Oui Rosa c'est vrai tout ça mais ce sont les parents ( les tiens ( ou peut-être les miens) et la génération d'après qui ont demandé à l'éducation nationale de faire de leurs chérubins faire des bons petits employés derrière leur PC.

      Personne ne voulait se salir les mains dans des métiers qu'ils méprisaient et qu'ils réservaient aux pauvres, aux incultes, aux étrangers.

      J'en ai entendu de belles lorsqu'à 25 ans j'ai décidé de quitter l'enseignement pour aller faire un travail manuel.
      C'est sans doute normal que les parents veuillent pour leurs enfants des conditions qu'ils estiment meilleures que les leurs. Mais alors il ne faut pas s'étonner de l'état de l'enseignement actuellement.
      On a fabriqué d'un côté des bons petits soldats qui feront hardiment tourner la machine et de l'autre des sans-profession qui feront tout ce que les autres ne voudront pas faire.
      La droite a accentué les différences avec sa sélection par le fric mais la gauche a fait croire que si on avait un diplôme on pourrait trouver un travail illico. C'était vrai jusqu'il y a peu, ça l'est beaucoup moins pendant la crise.
      Car les services ça ne se mange pas , ça ne fait pas des abris pour les mal-logés, il faut des bras, très nombreux, même avec les machines, pour faire des immeubles et pour cultiver des légumes.
      Je n'ai pas dit que les parents sont de mauvais parents mais ils ont quand même tendance à demander aux autres de faire leur sale boulot (heureusement tous ne sont pas comme ça) .

      L'école ne peut pas tout et son contraire, elle assure l'éducation, elle est censée "apprendre à apprendre", elle n'a pas été créée pour faire de ses élèves des employés modèles de multinationales. Il y a des budgets colossaux réservés à la formation dans les régions par exemple. Mais on vit dans une société capitaliste où les intérêts de quelques uns priment toujours sur ceux de tous les autres.
      Certains rêvaient même à une époque d'orienter très tôt les enfants dans des voies bien précises pour les "spécialiser". Pourquoi pas dès la maternelle tant qu'on y est?

      Tu vois on peut discuter des heures sur l'éducation, il y aura autant d'avis qu'il y aura de parents.
      J'ai un fils enseignant,tu le sais, il en a sa claque de recevoir les coups à la place des autres, de se remettre en question tous les jours mais de se faire quand même accuser d'incompétence, de laxisme ou de je ne sais quoi encore par des parents qui ont du mal à écrire deux mots sans faire de faute .
      Il pense sérieusement à tout arrêter.
      C'est désolant, je suis d'accord, mais il ne faut pas se tromper de combat et trouver des boucs-émissaires bien facilement sous prétexte qu'ils sont fonctionnaires.
      L'éducation nationale est une énorme machine mais elle ressemble comme deux gouttes d'eau au monde dans lequel nous vivons. Et ce monde c'est nous tous qui l'avons fait ( ou défait) par nos choix politiques.
      Excuse-moi d'avoir été un peu long mais ce sujet me tient à coeur.


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