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lundi 29 octobre 2012

Quand les propriétaires jouent aux malheureux face aux SDF sur Twitter

Hier soir, on commentait la mort d'un pauvre mec à la rue. Sans doute le premier à décéder de froid dans la capitale, certains diront avec cynisme qu'on ne nous montre plus les hirondelles qui partent pour expliquer que les frimas s'installent, les médias relayent le décès d'un homme dans la rue...C'est glacial, oui,
Mais nous ne sommes pas tous habitués à cela, heureusement...Il y a encore des personnes dont le cœur saigne à l'idée de savoir que nous avons encore en France des sans-abri qui se pèlent alors qu'on est au chaud, nous.

Une personne de ma TL, @JulieDelPapa, se pose la question légitime de la réquisition des logements vides, ce qui est possible d'ailleurs en France de par la loi.
Je retweete ce qu'elle dit, une manière solidaire de faire un petit quelque chose pour que ces réquisitions soient mises en oeuvres et je tombe sur une personne qui se décrit comme R3: Race, Rallye and Racing, s'intéresse à la macro-économie (entre nous, vaudrait mieux pour lui).
Il se met à se plaindre qu'on n'expulse pas assez vite les locataires et que les propriétaires n'ont plus confiance, que ce serait un drame que son locataire ne paye pas son crédit sur son studio, que les propriétaires vont préférer ne pas louer...car il pense faire pression sans doute, comme nos #géonpi tristement célèbres afin de continuer à racketter les gens....Et tant pis, sans doute si des gens sont mal logés, que certains crèvent dans la rue, c'est pas grave...si on peut lui donner l'assurance que son studio, il peut le faire payer par un locataire et prendre un petit bénéf en passant...

La taxe sur les logements vacants, il la faut, car il faut arrêter les spéculateurs qui achètent 10 logements, en mettent deux en location, bloquent l'offre au niveau minimum, afin que la demande soit inférieure et ainsi pouvoir augmenter les prix, se réservant de mettre en location au compte-goutte afin de préserver sa petite manne financière sur le dos de ceux qui doivent se loger.

Il faudrait même taxer un maximum les résidences secondaires et alléger les charges sur les résidences principales.
En effet, il n'est pas normal de bloquer des logements potentiellement vacant quand tant de gens souffrent de ne pouvoir se loger correctement.

Ce sont, avec la construction massive de logements sociaux, les seules solutions afin de rééquilibrer le marché immobilier, qui est devenu bien trop irréaliste et qui ne reflète plus rien en matière de richesse.

S'il devient plus intéressant de vendre, y compris un bien qu'on a acheté pour le mettre en location, cela libère du parc immobilier.

S'il devient plus intéressant de mettre en location à un prix raisonnable un bien qu'on n'arrive pas à vendre au prix auquel on ne perd pas d'argent, cela libère du parc immobilier.

S'il devient plus intéressant de vendre une résidence secondaire et de venir passer ses vacances dans une chambre d'hôte, une pension de famille etc...cela libère des logements.

Si les gens modestes peuvent se loger dans un parc HLM qui offre des places, la demande sur le parc privé sera moins grande et les propriétaires ne pourront plus jouer sur une offre sciemment proposée en nombre inférieur afin de garder des loyers élevés.

Un autre exemple: j'ai connu quelqu'un qui arrivait à toucher des allocations logements basées sur un revenu qu'elle déclarait modeste, avec un tour de passe-passe, avait aménagé des appartements pour les louer, en touchait donc les loyer aussi. De plus, elle défalquait le crédit que pourtant les locataires versaient en location, le tout tranquillement, et arrivait à se plaindre de ne pas pouvoir faire des travaux de rénovation dans sa maison...

Mais, faut dire, selon mon interlocuteur Twitter, que le problème, ce sont les mauvais payeurs...
      
La crise immobilière, de toute façon, est en train de rééquilibrer les prix mais paralyse l'activité économique. Si on n'assainit pas le marché et notre parc immobilier très vite, en faisant en sorte, en plus, que d'investir dans l'économie réelle soit plus rentable que dans la pierre...ce sont les professionnels de l'immobilier, y compris les spéculateurs, qui vont de toute manière morfler, en espérant qu'ils ne fassent pas les pauvres malheureux à ce moment-là.

Oui, ce monde a de drôles de valeurs: trouver que la mort d'un homme dans la rue, que des familles avec enfants qui vivent dans des voitures ou des mobile-home sont moins important qu'un locataire mauvais payeur...

Ce genre de personnes, je me dis toujours qu'il faut espérer pour eux qu'ils ne tombent pas sur des gens comme eux le jour où ils pourraient se trouver dans une très mauvaise passe...     

7 commentaires:

  1. Dès les premiers froids et le premier mort, le sempiternel "marronnier" du sinistre décompte des morts dans la rue va reprendre. Notre "compassion" ne va pas les aider beaucoup, et puis nous passerons à autre chose, les cadeaux de fin d'année, les repas de fêtes, ...
    Ne pas oublier non plus que dans la rue on meurt plus en été qu'en hiver.
    http://www.youtube.com/watch?v=1-XfFEea_yM

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    1. Donc vaut mieux ne pas en parler du tout? Je ne crois pas, non

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  2. Elie Arié10/29/2012

    Le problème du logement est que c'est à la fois un bien de consommation à acheter ou à louer (il faut bien se loger), mais aussi, contrairement à une voiture ou à un aspirateur, un placement (il prend de la valeur avec le temps...sauf krach immobilier comme en Espagne), ce qui fausse le mécanisme de la constitution des prix par l'offre et la demande.

    La solution de la réquisition des résidences secondaires est tout à fait marginale et n'en est une que pour les retraités pas trop âgés et acceptant de se couper de toutes leurs attaches familiales ou personnelles; la plupart des gens restent attachés à un endroit déterminé par leur travail ou leur famille, et ne peuvent pas être envoyés n'importe où à la campagne.

    Enfin, il faut toujours qu'un loyer soit payé, sous peine de voir à la fois les logements se dégrader (le propriétaire n'a plus les moyens de les entretenir), mais aussi les investisseurs abandonner le logement locatif pour d'autres placements, d'où baisse du nombre de logements mis sur le marché et nouvelle hausse des prix et des loyers, et encore plus de loyers impayés (cercle vicieux); les aides sociales aux locataires pauvres devraient prioritairement prendre la forme de payement direct de leur loyer au propriétaire plutôt que d'allocations en argent à la personne.

    Notons enfin que beaucoup de petits propriétaires sont des petits retraités qui ont investi toutes leurs économies dans un studio ou un petit appartement à louer,afin d'en tirer un complément pour leur retraite, et que, si le loyer n'est plus payé, leurs petits revenus se trouvent sérieusement amputés, et les obligent à s'engager dans des procédures longues et coûteuses pour expulser le locataire qui ne paye pas (et qui n'aboutissent pas toujours).

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    1. Je n'ai pas parlé de ces cas, ni des résidences familiales qui proviennent d'héritage.
      Il faut aussi penser aux entrepreneurs qui construisent l'immoblier, les professionnels de l'habitat.
      Le krach, on s'y dirige tout droit si on ne fait rien.
      merci de ces idées

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    2. Elie Arié10/29/2012

      Merci d'avoir publié mon point de vue (plus complémentaire du vôtre que contradictoire).

      Le krach survient lors de l'explosion d'une bulle, c'est-à-dire lorsque les gens empruntent au-delà de leurs possibilités, ce qui fut le cas en Espagne (93 % des Espagnols sont acquéreurs de leur logement,record mondial, alors que tous n'en ont pas les moyens), et aussi lorsque les gens obtiennent des prêts supplémentaires sur la valeur marchande de leur logement ("vous savez combien vaut votre deux pièces à Madrid? sur cette valeur, inutile de vous serrer la ceinture pour payer vos remboursement de votre prêt,on peut vous prêter de quoi vous acheter une belle bagnole").

      Les banques françaises n'ont jamais versé dans ces deux pratiques (prêts au-delà des possibilités de remboursement, prêts sur la valeur sur le marché du logement en cours d'acquisition), on leur reproche, au contraire, d'être trop frileuses: aucun risque de krach immobilier en France.

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  3. "Donc vaut mieux ne pas en parler du tout". J'ai dit ça moi ?

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    1. Bien sûr que non mais des lecteurs indélicats auraient pu le penser.
      merci pour cette rectification

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