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mercredi 20 février 2013

Quatre petits bouchons, des millions d'autres en Afrique et nous

Hier, on a enlevé une famille au Cameroun, une famille immigrée en Afrique et travaillant pour GDF Suez, ce qui me fait vraiment suer, c'est qu'il y a 4 petits bouchons de 4 à 8 ans environ, d'après ce qu'on sait, et qu'ils ont été séparés de leurs parents.

Enlever des enfants si jeunes, c'est dur, c'est franchement inconcevable, vraiment.
La France a le record de nombre d'otages détenus dans le monde. Comment en est-on arrivé là?

Il faut dire que le Nigéria voisin est un pays qui crève de la corruption, et pourtant c'est le pays le plus riche d'Afrique, celui qui pourrait avoir des taux de croissance record.
C'est aussi un des pays où le taux de musulmans est le plus grand, et pourtant, ce n'est pas un musulman qui est au pouvoir, ceux qui sont aux manettes ne sont pas non plus de cette religion. On distribue des miettes de pouvoir aux musulmans, afin qu'ils se tiennent tranquille, comme vous le voyez dans l'extrait ci-dessous, à lire avec circonspection, il nous vient d'instances gouvernementales qui ont un discours officiel à tenir.

C'est un pays violent, qui souffre d'un taux de mortalité infantile parmi les plus élevés au monde... 20% environ...
C'est un pays qui subit des épidémies de méningite spinale et de rougeole, couplés à la malnutrition.
Les femmes et les enfants sont en  première ligne, tout comme le Cameroun voisin, où ont été enlevé la famille française.
D'ailleurs, MSF s'est longtemps battu afin d'essayer d'endiguer cela, mais s'est heurté à la divergence de vues des autorités, souvent bien plus occupés à garder le pouvoir que de s'occuper de la population.
C'est un pays qui est aussi régulièrement pollué par les multinationales qui extraient les ressources naturelles, je me rappelle que des autochtones animistes ou autres sont régulièrement les victimes de cela, dans l'indifférence médiatique.
Au large des côtes, les navires étrangers viennent dégazer et ajouter à la  souillure de l'océan par celui du delta du Niger des pétroliers....

Une réaction s'est donc formé sur ce pays malade, une gangrène né de toutes ces plaies ouvertes : l'islamisme radical d'obédience purement nigériane. Ces groupes incendient régulièrement des églises, de préférence avec des gens dedans. Il y a des massacres qui sont perpétrés, dans une certaine indifférence, vue d'ici.Personne n'a encore pensé à délivrer le Nigéria de cette menace terroriste qui lui empoisonne la vie...

On en est venu à ne plus considérer l'autre comme étant digne de respect et on en vient à kidnapper des enfants...
Une fuite en avant, qui bouleverse nos morales et principes, jusqu'où certains peuvent aller ?
Il faut dire qu'ils ont tellement subi et tellement vus d'horreurs, que chrétiens et musulmans se radicalisent là-bas et se réfugient dans le religion, sur fond de corruption.

Je crois qu'une intervention militaire au Nigeria, de toute manière, ne serait guère utile, c'est clair. Mais que faisons-nous, dans ces pays, afin d'aider à l'instauration d'une réelle démocratie, d'un développement, à part installer des compagnies de chez nous, faire venir des français ou occidentaux bon teint qui vivent la belle vie, et qui se retrouvent une cible facile de rancoeur, une cible facile à enlever, puisqu'il suffit de trouver dans leur entourage, des complices qui les regardent bien vivre dans leur belle maison, entourés de domestiques, tandis que ceux de leur pays, les pauvres, meurent d'une simple rougeole....

Mais enlever des petits bouchons ainsi...
Cette spirale d'horreur, quand arrivera-t-on à la stopper?
A-t-on vraiment envie de la stopper...

Liens et sources supplémentaires:

http://www.senat.fr/ga/ga87/ga871.html 
Extrait:

"Les tensions régionales et interethniques au Nigeria sont clairement renforcées par les appartenances religieuses et par la montée du fondamentalisme contestataire. La République fédérale du Nigeria se heurte ainsi, de façon chronique, à d'intenses luttes religieuses pour la désignation des principales autorités politiques, institutionnelles et militaires.
Comme le groupe d'amitié avait déjà pu l'observer en 1999, les chrétiens s'émeuvent régulièrement de la mention de la charia dans la constitution, du financement des mosquées par le gouvernement fédéral et par l'adhésion du Nigeria à l'Organisation de la Conférence islamique depuis 1986. Les musulmans, pour leur part, dénoncent la prédominance d' « infidèles » au sein des forces armées, l'utilisation comme langue officielle de l'anglais ainsi que l'appartenance du Nigeria au Commonwealth4(*), présidé par la Reine du Royaume-Uni, chef de l'Église anglicane5(*).
Le Nigeria est, de fait, le plus important pays musulman d'Afrique de l'Ouest. Plus de 50 millions de Nigérians, principalement concentrés dans la région du Nord, pratiquent un islam majoritairement sunnite. Au sein de la communauté musulmane, des mouvances intégristes s'appuient sur le mécontentement de la population vis-à-vis d'autorités politiques qu'ils perçoivent comme corrompues pour réclamer, depuis le début des années 1980, la création d'un État islamique nigérian et remettre en cause l'autorité historique des chefs traditionnels.
Parallèlement, les populations chrétiennes et animistes, numériquement minoritaires dans le pays, s'inquiètent de la radicalisation de la pratique de l'islam au Nord, de la prolifération des mouvances islamistes et de la progression d'une forme de « prosélytisme panislamique » vers le Sud du pays. En réaction, s'organise une forme de « prosélytisme évangéliste et pentecôtiste » au Sud, où pullulent les « assemblées de Dieu » notamment à Lagos et Port Harcourt comme la délégation a pu le constater sur place.
L'antagonisme croissant entre musulmans et chrétiens se traduit par des flambées de violences récurrentes. Néanmoins, un certain nombre d'observateurs considèrent que ces affrontements interethniques, au-delà des clivages religieux, sont également motivés par des rivalités politiques et des objectifs clientélistes : les autorités politiques nigérianes sont parfois suspectées d'instrumentaliser les tensions communautaires, le cas échéant en réprimant une mouvance rebelle pour l'exemple, afin de démontrer leur détermination à ne pas privilégier un groupe ethnique par rapport à un autre.
Du 27 au 30 juillet 2009, les forces de sécurité nigérianes se sont violemment opposées, dans quatre États du Nord du pays, à des membres de la secte haoussa « Boko Karam », se réclamant des Talibans d'Afghanistan, et dont le chef, M. Mohamed Yusuf, a été abattu en détention le 30 juillet."

"Les forces centrifuges exercées par les tensions communautaires constituent, avec la corruption et les pratiques clientélistes de type néo-patrimonial qui en découlent, une faiblesse consubstantielle de la fédération nigériane et un handicap majeur pour le respect du pouvoir central sur l'ensemble du territoire."

http://www.indexmundi.com/fr/nigeria/taux_de_mortalite_infantile.html
http://msf-crash.org/livres/agir-a-tout-prix/nigeria-relations-de-sante-publiques
Cartes:
budget santé comparatif mondial

risques sanitaires comparatifs

risques sanitaires pour les enfants par pays

http://www.droitsenfant.org/situation-monde/droit-a-la-sante/

http://blog.wikimemoires.com/2012/04/disparite-des-systemes-de-sante-ich-et-pays-en-developpement/

http://www.memoireonline.com/06/10/3580/m_Analyse-de-la-vulnerabilite-de-la-sante-de-la-femme-cas-du-cameroun3.htm

5 commentaires:

  1. françafrique, quand tu nous tiens tu nous retiens d'agir

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  2. Je rappelle, à toutes fins utiles, que cette famille n'est nullement “immigrée” (ni même émigrée d'ailleurs), si toutefois les mots ont encore un sens, mais de gens partis travailler pour un temps donné dans un pays qui, bien que potentiellement richissime, est incapable de se gouverner seul.

    D'autre part, l'idée d'aller faire du “tourisme” dans une région dont les autorités françaises répètent à l'envi qu'il est préférable de l'éviter est une idée de connards irresponsables.

    Enfin, il me semble que ce sont quatre enfants qui sont actuellement retenus en otages, et non ces énigmatiques “petits bouchons” dont vous parlez assez sottement : on n'est pas au jardin d'enfants.

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    1. A toutes fins utiles, un immigré est un étranger qui réside dans un pays (définition du Haut Conseil à l'intégration), ne vous en déplaise.
      Un type qui s'installe, même provisoirement, pour travailler dans un pays étranger est un immigré. Vous avez de la chance, je n'ai pas dit colon économique.
      Ensuite, pour être clair, si on enlevait le poids de la tête des Camerounais qu'on leur a mis depuis des années, je suis sure qu'ils se gouverneraient très bien. Mais ne vous inquiétez pas, au rythme où vont tous les gouvernements français, on va finir aussi par être incapables de se gouverner tout seuls.
      D'autre part, votre tirade sur le fait que cette famille ait pris des risques (sous-entendu, c'est bien fait pour leur gueule), elle est limite, je trouve et dénote un manque de compassion dont je prend acte.
      Enfin, l'expression "petit bouchon" est tout à fait française, a été utilisée par Molière, c'est un terme affectueux qu'on destine principalement à des enfants en bas âge, ou à sa chère et tendre.
      Je vois que vous avez encore parlé trop vite.
      Mais ce n'est pas très grave, vu que vous ne savez pas ce que c'est des enfants, et l'affection qu'en tant que parents on leur porte, quand on est normalement constitué.
      Puis la sensiblerie, à part pour vous-même, c'est pas trop votre truc, je crois.
      Ces petits gamins, ils n'avaient rien à voir avec tout ça, que ce soit l'hypothétique connerie de leurs parents ou les ravages de la pauvreté en Afrique, il me semble, non?
      Un peu d'empathie sans calcul ne nuit à personne. Vous devriez essayer, histoire d'être un peu moins insupportable, pour le commun des mortels. En plus, c'est gratuit et ça rend même sympathique.

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    2. je rectifie : au rythme où vont tous les français, pas tous les gouvernements.

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