Je vous ai déjà parlé d'Opposition Républicaine, ce site qui cartonne dans le classement e-buzzing : les fondateurs récusent le concept de blog officiel de l'UMP mais il y a la part belle néanmoins à ce parti.
Certains contributeurs sont ce qu'on appellerait des fidèles à l'ancienne ligne sarkozienne mais pas tous.
Benoît Desaulles est par exemple une personne que je suis et avec qui j'ai des échanges constructifs et respectueux.
Donc attention à ne pas caricaturer la Droite dans sa posture copéiste , estrosiste ou zemmourienne. Ce serait faire la même erreur que certains ténors de l'opposition pré-cités, et des réacs estampillés ou non souchistes.
Même si certaines contributions ont de quoi faire sourire...
Mais là n'est pas le débat dans ce billet.
Je prendrai donc pour départ de la réflexion cet article sur l'école publié sur ce site.
On nous indique que environ 30% des jeunes sont illettrés. Je mettrais un bémol: on sait depuis longtemps que 50% des futurs collégiens arrivent au Collège sans maîtriser la lecture. Je pense donc que le constat est plus sévère.
Par illettrés ,si on entend personnes ne maîtrisant pas assez le français pour en comprendre toutes les subtilités, alors il doit en avoir plus...des illettrés qui s'ignorent.
Comme le souligne l'auteur, il s'appuie sur un rapport sorti tout droit des services de l'enseignement public, qui définit l'illettrisme selon(extrait)
Pourtant, le rapport insiste sur une légère amélioration entre 2009 et 2011, ce qui devrait donc aller dans le sens d'un progrès que le gouvernement sarkozyste aurait obtenu...Mais non, l'auteur continue à dire que tout va de mal en pis.
C'est vrai qu'une légère augmentation...enfin, cela ne justifie pas la solution qu'il préconise:
Certains contributeurs sont ce qu'on appellerait des fidèles à l'ancienne ligne sarkozienne mais pas tous.
Benoît Desaulles est par exemple une personne que je suis et avec qui j'ai des échanges constructifs et respectueux.
Donc attention à ne pas caricaturer la Droite dans sa posture copéiste , estrosiste ou zemmourienne. Ce serait faire la même erreur que certains ténors de l'opposition pré-cités, et des réacs estampillés ou non souchistes.
Même si certaines contributions ont de quoi faire sourire...
Mais là n'est pas le débat dans ce billet.
Je prendrai donc pour départ de la réflexion cet article sur l'école publié sur ce site.
On nous indique que environ 30% des jeunes sont illettrés. Je mettrais un bémol: on sait depuis longtemps que 50% des futurs collégiens arrivent au Collège sans maîtriser la lecture. Je pense donc que le constat est plus sévère.
Par illettrés ,si on entend personnes ne maîtrisant pas assez le français pour en comprendre toutes les subtilités, alors il doit en avoir plus...des illettrés qui s'ignorent.
Comme le souligne l'auteur, il s'appuie sur un rapport sorti tout droit des services de l'enseignement public, qui définit l'illettrisme selon(extrait)
« La question qui se pose pour ces jeunes reste celle des effets
d’un éventuel éloignement des pratiques de lecture et d’écriture : les
mécanismes de base étant insuffisamment automatisés, s’ils s’éloignent
de toute pratique, l’érosion de la compétence peut les entraîner vers
une perte d’efficacité importante dans l’usage des écrits. Les
sollicitations de leur environnement professionnel et social seront
donc déterminantes. »
On évoque sinon « des jeunes aux acquis limités » et « des jeunes en difficulté de lecture ».
C'est vrai qu'une légère augmentation...enfin, cela ne justifie pas la solution qu'il préconise:
Puisque l’État n’est pas en
mesure d’apprendre à lire à 30% de la jeunesse de France, c’est aux
entreprises à recréer un paternalisme du XXIème siècle et à
financer leurs propres établissements, comme l’ont fait Michelin,
Wendel, Schneider et tant d’autres avant eux, au XIXème siècle…
Ce sont ces patrons qui ont permis de vaincre l’illettrisme en France au XIXe siècle, et non pas les lois Ferry.
Là, j'avoue que je suis perplexe...
Il est vrai que nos jeunes n'ont peut-être pas la même culture qu'avant, ce que l'auteur explique en faisant le lien sur un de ses articles...
Mais de là à regretter un temps des ouvriers bien dociles, qui naissaient Michelin, apprenaient Michelin, allaient en vacances Michelin, et dormaient dans des Maisons Schneider, dans un monde qui a changé, où la flexibilité de l'emploi demande de pouvoir changer souvent de branche économique pour travailler...
Et dénier le travail de l'école publique de Jules Ferry...
Notre monde a changé: les écoliers n'ont plus les leçons, les journaux et les livres comme source d'information. Ils ont les médias télévisuels, les vidéos, le Cinéma et Internet. Ils absorbent des quantités d'information énormes, que nos grands-parents n'ont jamais eu à traiter dans ce volume.
Les sciences sont beaucoup plus poussées dans leur enseignement. D'ailleurs, un chercheur américain propose de supprimer les mathématiques dans leur pédagogie actuelle.
Il est vrai que la refonte de l’Éducation Nationale a été un échec récurrent de la Droite et de la Gauche.
Là où le contributeur Jean-Baptiste Noé n'a pas tort, c'est d'associer plus les entreprises au fonctionnement et au financement de l'école.
On pourrait envisager effectivement un partenariat réel au niveau universitaire, et même une contribution sous la forme d'investissement issu d'un fond financé par les grandes entreprises pour toute l’Éducation nationale.
Mais il faudra toujours garantir un enseignement libre ne dépendant pas du secteur privé.
Et cela n'est pas possible dans les orientations que l'auteur de l'article préconise, malgré sa bonne foi évidente...à mon humble avis.
Au début des années 60, l'AFPA en prenant un peu de vigueur, a voulu offrir aux garçons de 20 ans, un moyen de sortir de cet illetrisme en utilisant les moyens de l'armée. A cette époque là, c'était déjà 30% des garçons appelés pour le service militaire qui étaient considérés comme illetrés car étant dans l'incapacité de faire la dictée réalisée lors de la conscription.
RépondreSupprimerL'AFPA a alors fourni le matériel à de jeunes appelés volontaires pour suivre une semaine d'initiation à la pédagogie et mettre en route dans leur caserne, avec l'accord de l'encadrement, des séances de remise à niveau.
J'ai vu avec la plus grande satisfaction quelques copains y venir régulièrement et réussir le certificat d'études.
Cette initiative ne serait pas reproductible aujourd'ui mais pourquoi ne pas s'en inspirer ?
Les cours existent toujours, il me semble, mais l'armée n'est plus obligatoire, ce qui remet en cause le dispositif d'intégration qui existait par ce biais.
Supprimermerci pour l'info, comme quoi si ça ne s'est pas amélioré, ça s'est pas dégradé...
Merci, Rosa, de placer en marge de ceux qui font du combat politique une guerre des boutons. Je voudrais, en premier lieu, confirmer que Opposition Républicaine, site auquel j'apporte ma contribution, n'est, de fait, pas un blog de l'UMP. Que la majorité des contributeurs le soit, ne fait aucun doute, mais chacun garde sa total liberté d'expression, ce qui ne rentre pas dans le schéma fonctionnel des partis politiques :-)
RépondreSupprimerCette liberté d'expression concerne également les commentateurs, comme moi, aujourd'hui...
L'article auquel vous vous référez ne me convient pas. Nous n'avancerons jamais sur le sujet en nous appuyant sur des statistiques. Il faut avoir, enfin, le courage de dire que nous avons un problème de fond qui se situe bien loin de toute arithmétique. Ce n'est pas une question de moyens, ils sont énormes. Ce n'est pas une question de compétences, elles sont là. En revanche, au risque de me faire conspuer, je suis convaincu que nous avons un vrai problème avec une certaine forme de corporatisme qui met l'enseignant et l'administration au coeur du débat. Avec de nombreuses années d'intérêt pour la question, je me suis rendu à cette évidence. Et c'est sans doute ce qui fait que l'on demande toujours plus de moyens.
Concernant le partenariat avec le privé, c'est ce qui passe déjà avec les universités, grâce à la loi sur leur autonomie. L'étendre à l'école, pourquoi pas ? Mais imaginez la réaction d'un certains nombre d'instances politiques et syndicales ! J'en ai froid dans le dos ...
En tous cas, même si je suis un farouche opposant au gouvernement actuel, j'ai grand plaisir à lire ce que vous publiez et j'en apprécie souvent le bon sens .
Benoît DESAULLE
Donc je vous pose la question: est-ce que quelqu'un comme moi pourrait publier ou être mis en lien dans votre blogroll?
SupprimerPour en revenir à l'école, je pense qu'on devrait pousser plus loin de ce qui se passe dans la loi, car on pourrait alors pouvoir payer des chercheurs correctement, comme ce qui se passe aux States.
J'ai retenu cet article car il me semblait de facture réactionnaire sans la pollution nationaliste qu'on retrouve trop souvent et qu'il posait quand même de bonnes questions même si effectivement les solutions proposées ne me conviennent pas non plus, et c'est un euphémisme.
merci pour votre lecture, elle montre qu'on peut dialoguer entre personnes différentes sans se prendre la tête ou se donner des noms d'oiseaux.
Bonne semaine à vous:-))