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mercredi 26 septembre 2012

Les termes du sujet Libéral





Lors de mon passage en classe prépa, que j'ai payé très cher en terme de sommeil, de livres ingurgités et de cadence de travail, il y avait une obsession sur les dissertations que l'on devait rendre: la méthode et surtout se pencher sur le sujet de celles-ci en en définissant les termes.
Mais si on considère le sujet du billet: soit ce qu'est un libéral...mais je crois qu'une thèse ne suffirait pas, et donc lecteurs, risquez de vous lasser.

Pourquoi ce sujet?
C'est venu du billet de Pierre Chappaz et des réflexions que celui-ci a inspiré, notamment de Juan, Nicolas et Bembelly, puis de la mienne propre.
Sur le billet initial, le fondateur d'E-buzzing, propose de regrouper des blogs libéraux selon l'exemple des leftblogs afin de mettre plus de lisibilité dans son classement. Celui-ci n'est pas basé sur le nombre de visites ou de commentaires mais d'après ce que j'ai compris, sur les liens partagés, les appréciations Facebook etc...
Je suis dans ce classement dans une position très modeste mais sympa quand même puisque j'entre dans le top 100 des blogs politiques influents.
Il faut savoir que je ne fais pas partie des leftblogs, et que je suis plutôt non-alignée, mon soutien à une politique humaniste prime, de droite ou de gauche mais justement, l'humanisme, j'ai du mal à le trouver à droite surtout en ce moment.
Et qu'en plus, j'ai un côté libéral-social...et même parfois anarchiste libertarien, donc que penser des liens proposés par Pierre Chappaz pour faire son groupe de choc?
J'ai donc demandé à l'auteur de préciser sa pensée...qu'entend-il par libéral, libertarien?
Quel est son point commun avec le Parisien Libéral, qu'il cite , et aussi celui de l'Hérétique...qui sont très traditionnels, conservateurs, voire limites à certains moments d'un point de vue idéologique...mais bon, ce n'est pas le sujet ici.

Cela me fait naturellement la transition avec mon deuxième thème: qu'est-ce qu'un libéral?
Voilà donc où j'ai un gros souci car j'ai déjà eu maille à partir avec le terme libéral sur cet article qui traite de la dérégulation propre à la pensée libérale américaine et des conséquences dramatiques sur ce pays. Mais on se rend compte que le terme libéral en politique est franchement flou...un problème pour rendre cohérent un groupe basé sur cette pensée.
De plus, je ne suis pas d'accord avec l'amalgame droite/ libéraux.
Car il existe des libéraux de gauche.

Je ne comprend pas non plus le rejet de la responsabilité de l'idéologie libérale dans la crise actuelle: voyez cet article que j'ai fait sur la Grèce.
Pierre Chappaz pense que la solution à la crise serait des mesures à la Thatcher, ce qu'on demande d'ailleurs à la Grèce et à l'Espagne, et ce qui provoque la ruine et les émeutes dans ces pays...
Chappaz et le Parisien Libéral semblent aimer Ron Paul, qui est décrié dans son propre pays comme une personne qui vote non à tout, très conservateur et qui veut encore plus de dérégulation...
Si on regarde Madelin, qui a parfois de bonne idées, on voit qu'il pointe du doigt la dérégulation du Marché, le conservatisme trop marqué à droite...tout en demandant des baisses d'impôt...mais pas d'absence de volonté étatique...
Si on regarde les libéraux suisses, c'est un parti dit bourgeois, plutôt situé au centre, qui s'appuie sur un consensus d'un certain ordre traditionnel mais qui se veut humaniste, progressif et dans un fédéralisme light, préfère l'intervention des acteurs locaux au gouvernement central, bien qu'ouvert sur l'Europe tout en revendiquant une politique centrée sur la sécurité des biens et des personnes...rien de libertarien donc...
On se perd...

En fait, le libéral libertarien comme Le Parisien Libéral me fait penser à un chirurgien qui voit les ravages de la guerre, dont il fait partie, sur une blessure et préfère cautériser au fer rouge la plaie, voire d'amputer...et Dieu reconnaîtra les siens...
Je m'explique: pour ce type de libéral, il faut faire une politique de dérégulation, de classement du gouvernement en simple gendarme social sans outil de régulation de la société et de protection sociale du citoyen.
Ron Paul, par exemple, pense qu'il y a trop eu d'interventionnisme dans l’État, ce qui aurait perturbé la croissance d'avant 2007, basée sur de mauvaises politiques...bref, pas assez de dérégulation puisque le Marché ne peut être mauvais pour eux et prendre de mauvaises décisions...lol...désolée mais c'est l'impression que cela donne...
Des médecins qui se battent contre des plaies à l'arme blanche en les brûlant ou en amputant les membres...comme avant la médecine moderne...
Sans penser qu'une bonne hygiène et des onguents cicatrisants, laisser des mouches nettoyer les zones gangrénées, utiliser des antibiotiques peut être la solution, tout en cherchant un consensus sur un cessez-le-feu...
Quelqu'un a dit que la guerre était une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires.
Je pense que la crise est trop grave pour être confiée aux libertariens...

Pour en revenir sur la viabilité d'un groupe libéral sur le modèle leftblogs, pourquoi pas? En fait, en tant qu'indépendante, je m'en fiche un peu.
En tant qu'observatrice, je trouve que Pierre Chappaz a du courage de vouloir former ce groupe d'individualités fortes, qui prôneraient l'indépendance de l'économie par rapport au politique interventionniste quand on voit que nos interlocuteurs internationaux sont des blocs cohérents entre l'économie au service de la prospérité de leur état...un contre-courant donc total face à un bloc chinois ou russe...une opposition totale à des modèles européens qui marchent, comme les pays nordiques, par exemple...si j'ai bien tout compris...

Pour revenir à la conclusion de Juan, je vous invite à, bien entendu, consulter sa liste de blogueurs émérites mais aussi à voir celle-ci, qui n'est pas forcément celle des blogs alignés politique ou autres:

Certains dans cette liste sont inclassables et certains sont antinomiques, c'est un joyeux bordel idéologique et je ne suis pas d'accord du tout avec certaines idées développées. Mais à leur manière, ce sont soit des humanistes, soit des blogs intéressants puisqu'ils vous apprennent quelque chose de différent, après, à vous de juger et de trier.

19 commentaires:

  1. Anonyme9/26/2012

    Ou l'on découvre les limites de l'analogie comme outil de réflexion...
    Et la comparaison entre l'économie et la guerre est toujours fausse, par définition. Le commerce repose sur l'échange, la guerre sur la domination. On ne peut pas faire plus antithétique.
    Pour celle avec la médecine, il y a un gros problème, on a besoin que les entreprises meurent et vite lorsqu'elle ne réponde plus aux besoins (cf Schumpeter)

    Pour ce qui serait de la responsabilité des "libéraux" dans la crise actuelle, là c'est énorme. Il y aurait tellement de choses à dire.
    Par exemple:
    Fanny & Freddy sont des agences gouvernementales.
    Bill Clinton leur a mis la pression pour accorder des prêts pourris dès 1999 (strike one Subprimes).
    Les sociétés de notations (S&P, etc...) sont désignées (depuis 1975 de mémoire) par la SEC (AMF US)(strike two Subprimes).
    La banque Federale est une structure publique qui fixe les taux (strike three Subprimes).
    Et qui a fait monter la bulle immobiliére en réaction à la crise dotcom (Krugman était même ravi à l'époque)
    Sans parler des relations incestueuses entre les banques et les membres des parlements et de exécutifs.

    Pour la dérégulation, je vous invite à regarder la taille des codes financiers et bancaires(US et francais)

    Difficile d'y trouver l'idéologie libérale la-dedans. Après si vous considérer Bruxelles comme libérale, évidemment...

    Et entre deux, ce n'est pas parce que Thatcher et Reagan se disait "libéraux" qu'ils ont agi comme tels: la part de l'état dans le PIB n'a pas bougé durant leurs mandats...

    Par contre, pour de l'économie un peu libérale, on peut regarder Singapour.(Par contre politiquement on y est très loin du libéralisme)
    Ou la Corée du Sud.

    Au sujet de Ron Paul: le prendre à la légère est une erreur. Politiquement, il n'arrivera à rien, mais son message...Pour avoir une idée du bon homme un lien vers un discours au congrès en 2002 (il y a peut-être des trad)
    http://www.youtube.com/watch?v=zGDisyWkIBM

    Avec toute la courtoisie possible, si vous voulez mieux comprendre l'économie (là c'est zéro), il faudra plus de travail.

    kelnoz

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    1. Où avez vous vu qu'on n'est pas en plein dans une guerre économique?
      Vous êtes gentil, comme on dit chez moi: bien bien gentil mais pas...je vous laisser compléter.
      Vous vous contredisez, avec toute ma courtoisie possible.
      On voit comment Thatcher, Bush, Reagan ont laissé le pays: d'ailleurs, les deux Bush ont fini par faire une guerre...mais c'est moi qui comprend bien.
      Dans un monde libéral, qu'est-ce que l'Occident a à vendre?
      Donc Thatcher n'est pas libérale selon vous, alors pourquoi le Parisien libéral prône ses méthodes?
      Enfin, heureusement que je n'ai pas votre si brillant cerveau: faut pas confondre la liber-entreprise et le libéralisme.
      Et au cas-où votre science l'ait oublié, l’État Américain ne fabriquent même pas leur propre monnaie....
      Sincèrement et désolée pour l'humour, cela m'a échappé, je ne suis pas aussi brillante que vous sur le sujet...

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    2. je prone ses méthodes faute de mieux, et je regrette, comme vous, que les libéraux doivent s'allier aux conservateurs, ce qui forcement dénature leur message.

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  2. Anonyme9/26/2012

    "et ne suis pas aussi brillante que vous sur le sujet..."

    Clairement. A part des pétitions de principe, vous n'avez pas beaucoup d'argument.

    La guerre économique est une visionde politiques. Elle ne correspond à aucune réalité. Même un liberal (au sens américain) comme Krugman le sait.

    Au fait, l'état américain, ce n'est pas QUE le congrès et la maison-blanche. La FED fait parti de l'état américain, de même que la cours suprême. Les deux ont leurs responsables désignés par la maison-blanche sous accord du congrès.

    Pour Thatcher et le parisien liberal, ce n'est pas à moi de répondre des erreurs des autres. Je serais sans doute d'accord avec lui pour dire que Thatcher a fait plus de bien que Mitterrand pour le notre en revanche (FMI en Angleterre, a votre bon souvenir...)

    Il va vraiment falloir plus travailler. Vraiment plus.

    Kelnoz



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    1. Cela va, à part ça, votre égo? :-)))
      Donc expliquez-moi pourquoi la France emprunte à des taux négatifs maintenant, cela m'intéresse et pas le baratin habituel.
      Merci:-)

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    2. parce que les Suisses nous AIDENT

      http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202288764035-la-suisse-aurait-artificiellement-soutenu-les-taux-francais-365621.php

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    3. La Suisse a bloqué le franc afin qu'il arrête son envol, afin de maintenir son économie: ex des entreprises nombreuses ayant des contrats en euros ne s'en sortaient plus.
      Car les dirigeants suisses craignaient pour leurs exportations.
      Maintenir une certaine parité avec l'euro a été un effort terrible pour ce petit pays.
      Après vous croyez ce que vous voulez

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  3. Anonyme9/26/2012

    Mon ego va très bien, je parle de ce que je connais. Et vous? Honnêtement, je ne suis pas la pour la fight. Le fait est que je suis un mauvais pédagogue -_-.

    Pour les taux court-terme,
    1 - parce que la Banque nationale suisse achète en masse pour conserve le cours CHF/EUR dans les clous qu'elle veut.
    2 - Les fonds de pensions réglementairement (et oui) doivent avoir une certaine proportion de leur fond investi en actif notés AAA et AA+. Et comme ils ont des contraintes de diversification et qu'il gère en moyenne 150 milliards par tête, bah faut bien aller quelque part, donc la France
    3 - pareil pour les banques avec Bale III
    4 - Sans compter ceux qui veulent rester en EURO parce que toutes les autres monnaies sont toutes aussi pourries et que la France est la moins pourrie après l'Allemagne

    Et tout le monde prend du court terme histoire de pouvoir sortir le plus vite possible.
    Offre et demande, business as usual.

    Bien a vous

    Kelnoz

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    1. Ce ne serait pas des obligations qu'ils ont empruntés? A court terme, les obligations?
      Je dis ça moi...

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  4. Anonyme9/27/2012

    Aie aie aie

    Bon, on la refait pour les suisses.
    1 - Salarié BNS: "Ouch l'euro se casse la gueule, on va avoir une monnaie trop forte"
    2 - Chef:"Pas grave on fait tourner la "planche a billets" et on achète des euros""
    3 - Quelques temps plus tard: salarié: " Euh qu'est- ce qu'on fait de tous ces euros chef? On est déjà blindé de Schatz...",
    4 - chef :"Euh, bah on va prendre du francais, c'est pas terrible, mais si on ne veut pas revendre des euros et faire chuter son cours contre notre franc, on a pas le choix"

    true story

    kelnoz

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  5. Anonyme9/27/2012

    Je relis votre phrase et je la comprends déjà moins.
    A la question: pqoi on a des tx négatifs, vous répondez "Ce ne serait pas des obligations qu'ils ont empruntés?" On n'emprunte pas des obligations: on les émets ou on les achète.
    Dans ce cas précis, l'état francais émet et des gens (BNS, fond de pensions etc...) achètent. Pour les diverses raisons explicitées plus haut, il y a plus de gens qui cherchent à acheter que l'état francais ne veut émettre => tx négatifs.

    Et qui sont "ils"?

    Kelnoz

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    1. Ici, on n'est pas à sciences po, alors franchement, cherchez la petite bête mais ce n'est pas ça du tout la raison.
      Enfin, c'est pas grave

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    2. Anonyme9/27/2012

      Voulez vous bien m'éclairer de votre savoir, et m'expliquer cette "raison, svp?

      Kelnoz

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    3. Ah non, j'ai assez mis de temps à comprendre, cherchez aussi, et puis il parait que je suis pas assez calée...un indice: cela est en rapport avec les changements de politique de la BCE

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    4. Anonyme9/27/2012

      Implied facepalm:
      http://www.funnyjunk.com/funny_pictures/304532/Tommy/

      Si l'ECB a tant de poids sur le marché des oblig, pqoi laisse-t-elle le 6 mois Grec (c'est tout petit la Grèce hein) si haut(6.44 pour 6 début sept, qd Mario a parlé)? et le portugais ? Et l'Espagne? Et l’Italie qui ne bouge pas...

      Try again

      Kelnoz

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    5. je ne vous ai pas dit cela du tout...dommage pour vous

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  6. Il y a aussi les "libéraux" genre UMP/MEDEF dont le libéralisme se résume à "baisser les charges, baisser les impôts, notamment pour les très grandes entreprises". Et si pour cela il faut se plonger dans une récession, mettre au supplice la Grèce et l'Espagne, soit. Cela n'a rien à voir avec le libéralisme en tant que pensée, sauf pour leur anti-étatisme (sauf lorsque ces mêmes entreprises ont besoin de subventions...).

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    Réponses
    1. Oui...comme je le disais, c'est flou et on s'y perd, merci!

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