Ce que je vais vous raconter est tiré d'une
histoire vraie.
Une matinée dans le froid de Novembre que
réchauffe néanmoins le soleil: au coin d'une rue de centre-ville, une petite pâtisserie, devanture en bois, vitrine pimpante. C'est dimanche, c'est le rituel
de la douceur sucrée familiale pour nombre de foyers, aussi pour l'homme qui
tient sa fillette par la main, tous deux s'avancent et s'alignent dans la file
d'attente. L'homme a une certaine prestance, il est habillé sobrement, les
épaules larges et un visage franc dans lequel des traits réguliers ajoutent
encore à son charisme naturel. Il dégage une assurance tranquille et de la
force. La petite fille a 8 ans, elle est très fine, un visage quasi parfait de
poupée qu'encadrent des boucles brunes chaudes, la délicatesse de son maintien
doux est remarquable car elle attend sagement sans rien dire aux côtés de son
père.
Ils sont très polis, souriants. En entrant,
juste après la clochette de la porte, tous deux ont dit bonjour.
Le père parle doucement en demandant si
elle veut toujours un mille-feuille, l'informe qu'il va prendre comme
d'habitude une tartelette pour Maman et un gâteau au chocolat pour son frère
ainé etc...la petite regarde les sucreries en acquiesçant. L'attente est
longue...mais pour la petite l'envie de
rentrer pour faire plaisir à toute la famille
avec le paquet des gâteaux est plus forte que l'impatience.
Arrive une mamie dans l'établissement. Une
petite mamie soignée, les cheveux presque bleus bien permanentés, la petite
robe proprette, le petit manteau pimpant: c'est dimanche. Elle tient des tracts
et s'adresse aux clients.
Elle va tout naturellement parler à nos
deux protagonistes:" cet après-midi, il y a une réunion paroissiale à l’église,
c'est important, c'est pour nos ainés, on fait une messe pour eux. Ils faut les
aider et prier pour eux. Et d'avoir des jeunes comme eux si polis et
souriants..."
Le père la laisse parler mais la fillette
le regarde d'un air qui dit clairement qu'elle ne comprend pas. Son petit
visage est curieux: qu'est-ce que cette vieille dame raconte?
Puis il prend la parole: "vous savez, c'est
vrai que c'est important d'aider et de soutenir les anciens, c'est louable et
tout à votre honneur. Il faut des actions concrètes, c'est vrai. Et je le dis
tous les jours à mes enfants. Il faut respecter les anciens et les aider dès
qu'on en a la possibilité. Mais nous sommes musulmans donc nous n'allons pas à l'église."
Là, c'est la mamie qui les regarde, médusée...elle se fige un moment
et dit soudain:
"pourtant, vous êtes grands, vous êtes
beaux, vous êtes blancs..."
Quand on m'a relaté cette histoire, la
petite fille était surprise encore de ce curieux dialogue, presque amusée,
comme si la mamie n'avait pas eu tous ses esprits...le père en avait ensuite discuté avec elle de façon
décontractée afin de relativiser l'incident. Parce qu'elle n'avait encore moins
compris l'affirmation:
Pourtant, vous êtes grands, vous êtes
beaux, vous êtes blancs...
quel rapport avec la religion?
Bonne question...
comment y disait sarko dans un de ses discours après l'affaire Merah
RépondreSupprimer"d'allure musulmane "
comme quoi l'allure ne fait pas tout
@ bobcestmoi
RépondreSupprimerVa falloir changer les paroles de la chanson :
"Avec ma gueule de métèque, de Juif errant, de pâtre grec
De Musulman, de Rom, de voleur et de vagabond..."
PS. Blogger déconne une fois de plus : aucune réaction quand on clique sur "Répondre".
Ah le grand George ^^. J'aime beaucoup cette chanson.
SupprimerCela prouve les méfaits des médias surtout...
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