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mardi 16 octobre 2012

Drogues:Pénaliser le Suicide?

Un argument que j'ai entendu de la bouche de Noël Mamère ce matin, ainsi que de Bruno Masure.
Un argument choc mais pertinent:
Quand une personne se soûle chez elle et y reste, elle n'est dangereuse que pour elle.
Quand une personne se suicide, elle n'attente qu'à sa propre vie.

Lorsqu'un consommateur de  drogue illicite est pénalisé, c'est effectivement discutable car c'est une victime, ce n'est pas lui qui trafique.
Mamère et Masure parlent tous les deux de cette absurdité: ce serait comme pénaliser le suicide.

On n'a pas la solution pour que des gens ne commencent pas à se droguer en France, pour éviter que 34% de nos jeunes ne fument pas du cannabis, et arrêtent de se miurger le week-end à coup d'alcool fort, pour faire la course à qui sera le plus cassé.
Non.

Alors, Peillon essaie d'en parler et Ayrault recadre. Bon.
Mais oserions-nous mettre tout ceci sur la table, pour en discuter?
Nous avons la législation sur les drogues la plus répressive et avons le plus de trafic et de consommation en Europe.
C'est un échec en terme de santé et de délinquance mais surtout par rapport aux dégâts que cela fait porter à nos jeunes dans leur vie quotidienne.
Aurions-nous aimé être jeune dans cette période de notre histoire? Personnellement je ne sais pas.

On parle d'éducation et du fait que certains jeunes n'en auraient plus, n'auraient pas de repères et se conduiraient mal de ce fait. Soit.
Mais que leur apporte l'avenir qu'ils voient se dessiner au début de leur vie?
J'aimerais répondre que cela est positif, alors qu'en tant que parents, nous ne cessons de les préparer à des temps qui risquent d'être très durs.

On le voit: les jeunes fument plus, consomment plus de drogues, d'alcool, ont plus de comportements à risque.
Poser un débat sur la dépénalisation, légalisation ou non du cannabis aurait pu au moins mettre ce débat sur la table. Que faisons-nous de l'avenir de nos enfants? Quelle société leur léguons-nous, pour qu'ils aient besoin de fumer des joints aussi jeunes? Quelles valeurs leur transmettons-nous?         

4 commentaires:

  1. le reportage de F2 hier sur la situation au portugal et en Hollande (pays plus libéraux que nous) était à ce point de vue édifiant

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  2. La question de fin est la bonne : quelles valeurs transmettons nous ? Mais aussi : quel dialogue avec nos enfants ? J'en ai élevé un gosse que j'avais adopté, et comme on se doute, pour que je l'ai adopté c'est qu'il sortait d'1 galère... D'ailleurs on a aussi traversé des galères ensembles. Malgré tout ce mal vivre, il ne se drogue pas ; bizarre non ? Je crois à ce qu'il y a toujours eu les problèmes sur la table. Parfois on est restés jusqu'à deux plombes du mat à discuter en tête à tête. Ça n'a pas été fastoche : il y a tout le poids du reste du monde en face. Je crois que la solution à la came n'est pas qu'affaire de répression. Les consommateurs sont des paumés à qui il faut tendre une paluche secourable plutôt que de les coller en ratière. Par contre, ce que je voudrais, c'est une vraie répression chez les barons. C'est fastoche de choper une fourmi de quartier, mais lâcher une escouade de commandos sur une villa de luxe gardée par des gorilles pour assaisonner un richissime qui par ailleurs a aussi des investissement dans l'économie régulière, forcément, là faut des roubignoles qu'aucun gouvernement n'a eu ni n'aura. Il est là le problème. L'autre serait d'accepter de rémunérer correctement les producteurs agricoles de café, cacao etc pour qu'ils y trouvent leur compte et ne soient pas tenté d'accepter des marchés autrement plus juteux que la misère qu'on leur jette. Enfin faudrait arrêter de laminer les agricultures vivrières des pays dits émergents, ce qui réduirait le nombre de gens prêts à se lancer dans n'importe quelle aventure. La drogue est une question globale, pas seulement une affaire de jeunesse malade du mal vivre d'une société sans queue ni tête.

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  3. Elie Arié10/16/2012

    Cela ressemble à la politique suédoise de lutte contre la prostitution en pénalisant le client: lutter contre ce marché en luttant contre la demande, ce qui est plus facile que de lutter seulement contre l'offre, qui, elle, est très organisée.

    C'est d'ailleurs ce que disent eux-mêmes, pour leur défense lors de leurs procès, les grands trafiquants de drogue sud-américains extradés et jugés aux États-Unis:" s'il n'y avait pas une telle demande chez vous, nous n'existerions pas".

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  4. Le problème, actuellement, c'est le premier ministre qui refuse tout dialogue, toute réflexion commune, sur tous les sujets. Réaction de faible, qui tourne le dos plutôt que d'envisager toutes les facettes d'un dossier.

    Démission !

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