C'est vrai que je pourrais me moquer de Macron, car il en vaut la peine, rien que pour certains florilèges que vous pouvez voir ici et ici.
C'est un homme qui a été décrié, qui a fait scandale comme homme de l'économie dans un gouvernement de gauche. Un homme dont on s'est raillé avec raison, effectivement.
Emmanuel Macron quitte le gouvernement. Il réussit sa sortie, en attendant car il éclipse le voile et le burkini dans l'actualité.
On retourne à des sujets traditionnels, en fait.
Mais on y reviendra ultérieurement.
Ce qui est très intéressant, chez cet homme politique jeune, sorti de la Banque Rotschild, puis entrant dans l'administration dont il vante les mérites de cette dernière, c'est la sympathie dont il est crédité partout, dans les milieux des gens vrais, pas les blogs ou le milieu parisien bobo, non, des gens divers comme des petits patrons, des ouvriers, même de certains fonctionnaire en Province, l'Autre France...
Ce n'est pas un hasard si Collombs est un de ses plus grands soutiens, ce maire de la Capitale des Gaules, Lyon, qui est d'un centrisme gauchiste remarquable, pour employer un soupçon de cynisme.
Rarement , pourtant, un homme politique aussi critiqué, aussi gaffeur, qui a hérité d'une loi sur l'économie que son prédécesseur avait largement travaillé, qu'il s'est contenté d'édulcorer et de rendre plus MEDEF-o-compatible, controversée, n'a été autant plébiscité et continue de jouir d'un soutien fervent.
J'y vois certaines raisons:
-Son âge, son apparence qui conjugue simplicité et témérité de langage. Les Français sont encore dans la logique du futur homme providentiel, son côté jeune premier audacieux lui sert.
-Son profil atypique: Bien qu'énarque, il n'est pas un politicien professionnel au départ. Il a commencé à bosser, puis s'est investi dans l'administration selon ce qu'il dit, même si cette version commence à être mise en doute. Il se veut donc un homme de terrain au service de la France, sans être apparemment dans la compromission avec d'éventuels mentors, ou camarades de fournée de l'ENA. Il ne vient pas non plus d'un appareil de parti, et ne semble pas avoir été pistonné via les réseaux associatifs étudiants ou autre, comme certains qui commencent à être étudiants, puis deviennent responsables syndicaux, puis se mettent dans un parti. Macron semble donc proche de la réalité du terrain économique et pourrait comprendre ce que ressentent les acteurs économiques qui se sentent tellement mal compris.
D'un autre côté, il se veut l'héritier du serviteur de la France, haut fonctionnaire incorruptible...
Cette apparence marche tout à fait.
-Malgré les critiques et les attaques, sa loi sur l’Économie, même si je répète, elle n'est pas de son fait, même édulcorée, a semblé enlever des carcans dans l'économie réelle, il semble avoir tenu bon et obtenu des résultats, le fan de Macron ira même vous dire que si il n'avait pas été bridé par toutes ces oppositions, y compris dans le gouvernement, la loi aurait porté plus de fruits.
Bref, c'est un martyr du libéralisme gauchiste, de la fausse gauche et de la vraie droite, pour ses partisans.
-Mais surtout, Macron, il a fait de l’Économie.
Macron ne s'est pas plus occupé que ça de thèmes sociétaux, de thèmes clivants, de l'islam, du burkini, tout ça, lui s'en fout, si ses soutiens comme Collombs rentrent dans le piège, lui s'y tient le plus loin éloigné.
Si il s'y risque, c'est pour renvoyer le sujet de l'Islam et du voile à la spiritualité de chacun, et préfère parler de discriminations au travail, et du fait que ne pas intégrer les musulmans fait le lit du terrorisme, même si il veut marquer son attachement à la laïcité dont il dit qu'elle n'est pas l'ennemie du musulman.
Une position tiède, très en retrait, qui, bien que critiquée par le populiste et bien droitier, pour employer un doux euphémisme Atlantico, est appréciée de beaucoup de ses fans car il apparaît ainsi lutter contre les vrais soucis de la vie de tous les jours qui ne sont pas un maillot de bain sur une plage ou un foulard sur la tête.
Macron apparaît donc comme quelqu'un qui ne brasse pas de vent, qui agit vraiment là où il faudrait, et ça plaît.
Même si j'ai paru faire de l'apologie sur le gars, ce qui est loin d'être mon avis et mon intention car il est évident qu'Emmanuel Macron est de ceux qui pensent que c'est le patron celui qui fait tourner une boite alors que sans ouvrier ou cadre, la boite peut fermer, ce serait tellement bien que les hommes politiques s'inspirent de Macron à ce niveau.
En fait, Macron fait de la politique traditionnelle, sans populisme, thème identitaire ou sociétal, et, sur l'indigence des autres, semble un vrai homme de terrain, un vrai homme de la situation. Au royaume des aveugles....il a même des projets, faut dire....des trucs innovants apparemment qui ne seraient pas de mettre tous les problèmes de la France sur le dos des arabes...ou de refaire la même soupe énièmement réchauffée...qui finit par sentir le brûlé.
Son camps prospère donc sur la stérilité du débat politique actuel.
C'est un homme qui a été décrié, qui a fait scandale comme homme de l'économie dans un gouvernement de gauche. Un homme dont on s'est raillé avec raison, effectivement.
Emmanuel Macron quitte le gouvernement. Il réussit sa sortie, en attendant car il éclipse le voile et le burkini dans l'actualité.
On retourne à des sujets traditionnels, en fait.
Mais on y reviendra ultérieurement.
Ce qui est très intéressant, chez cet homme politique jeune, sorti de la Banque Rotschild, puis entrant dans l'administration dont il vante les mérites de cette dernière, c'est la sympathie dont il est crédité partout, dans les milieux des gens vrais, pas les blogs ou le milieu parisien bobo, non, des gens divers comme des petits patrons, des ouvriers, même de certains fonctionnaire en Province, l'Autre France...
Ce n'est pas un hasard si Collombs est un de ses plus grands soutiens, ce maire de la Capitale des Gaules, Lyon, qui est d'un centrisme gauchiste remarquable, pour employer un soupçon de cynisme.
Rarement , pourtant, un homme politique aussi critiqué, aussi gaffeur, qui a hérité d'une loi sur l'économie que son prédécesseur avait largement travaillé, qu'il s'est contenté d'édulcorer et de rendre plus MEDEF-o-compatible, controversée, n'a été autant plébiscité et continue de jouir d'un soutien fervent.
J'y vois certaines raisons:
-Son âge, son apparence qui conjugue simplicité et témérité de langage. Les Français sont encore dans la logique du futur homme providentiel, son côté jeune premier audacieux lui sert.
-Son profil atypique: Bien qu'énarque, il n'est pas un politicien professionnel au départ. Il a commencé à bosser, puis s'est investi dans l'administration selon ce qu'il dit, même si cette version commence à être mise en doute. Il se veut donc un homme de terrain au service de la France, sans être apparemment dans la compromission avec d'éventuels mentors, ou camarades de fournée de l'ENA. Il ne vient pas non plus d'un appareil de parti, et ne semble pas avoir été pistonné via les réseaux associatifs étudiants ou autre, comme certains qui commencent à être étudiants, puis deviennent responsables syndicaux, puis se mettent dans un parti. Macron semble donc proche de la réalité du terrain économique et pourrait comprendre ce que ressentent les acteurs économiques qui se sentent tellement mal compris.
D'un autre côté, il se veut l'héritier du serviteur de la France, haut fonctionnaire incorruptible...
Cette apparence marche tout à fait.
-Malgré les critiques et les attaques, sa loi sur l’Économie, même si je répète, elle n'est pas de son fait, même édulcorée, a semblé enlever des carcans dans l'économie réelle, il semble avoir tenu bon et obtenu des résultats, le fan de Macron ira même vous dire que si il n'avait pas été bridé par toutes ces oppositions, y compris dans le gouvernement, la loi aurait porté plus de fruits.
Bref, c'est un martyr du libéralisme gauchiste, de la fausse gauche et de la vraie droite, pour ses partisans.
-Mais surtout, Macron, il a fait de l’Économie.
Macron ne s'est pas plus occupé que ça de thèmes sociétaux, de thèmes clivants, de l'islam, du burkini, tout ça, lui s'en fout, si ses soutiens comme Collombs rentrent dans le piège, lui s'y tient le plus loin éloigné.
Si il s'y risque, c'est pour renvoyer le sujet de l'Islam et du voile à la spiritualité de chacun, et préfère parler de discriminations au travail, et du fait que ne pas intégrer les musulmans fait le lit du terrorisme, même si il veut marquer son attachement à la laïcité dont il dit qu'elle n'est pas l'ennemie du musulman.
Une position tiède, très en retrait, qui, bien que critiquée par le populiste et bien droitier, pour employer un doux euphémisme Atlantico, est appréciée de beaucoup de ses fans car il apparaît ainsi lutter contre les vrais soucis de la vie de tous les jours qui ne sont pas un maillot de bain sur une plage ou un foulard sur la tête.
Macron apparaît donc comme quelqu'un qui ne brasse pas de vent, qui agit vraiment là où il faudrait, et ça plaît.
Même si j'ai paru faire de l'apologie sur le gars, ce qui est loin d'être mon avis et mon intention car il est évident qu'Emmanuel Macron est de ceux qui pensent que c'est le patron celui qui fait tourner une boite alors que sans ouvrier ou cadre, la boite peut fermer, ce serait tellement bien que les hommes politiques s'inspirent de Macron à ce niveau.
En fait, Macron fait de la politique traditionnelle, sans populisme, thème identitaire ou sociétal, et, sur l'indigence des autres, semble un vrai homme de terrain, un vrai homme de la situation. Au royaume des aveugles....il a même des projets, faut dire....des trucs innovants apparemment qui ne seraient pas de mettre tous les problèmes de la France sur le dos des arabes...ou de refaire la même soupe énièmement réchauffée...qui finit par sentir le brûlé.
Son camps prospère donc sur la stérilité du débat politique actuel.
Macron ainsi justifié et relativement approuvé, j'en avale ma cravate...
RépondreSupprimerComparé à un Jacques Nikonoff, ancien ouvrier d'usine, co-fondateur d'ATTAC qui a fui sa création quand elle fut noyautée par des trotskistes, je pense qu'il n'y a pas photo. Lui aussi a déjà fait acte de candidature à la présidence, un jour symbolique : le 29 mai. Son programme en dix points est remarquable.
http://www.pardem.org/programme/237-intitule-des-10-parties-du-programme
Il serait intéressant de les voir tous deux au second tour....
relis-moi, tu me ferais plaisir
SupprimerMais je justifie en rien!
RépondreSupprimerJ'explique l'engouement dont il fait l'objet.
Franchement, pour moi, on ne devrait même pas songer à la présidence pour un mec si bureaucrate et si peu humaniste.
dis-moi, tu as une cravate, un instrument de la soumission au patronat? Mmmmm? (humour, toujours)
SupprimerOui, Rosaelle, j'ai une cravate, pour les grandes occasions : la dernière fois, en tant qu'assesseur d'un bureau de vote pour la "consultation" à propos de Notre Dame des Landes, et la précédente, le jour où nous avons mis en terre Michel Tarin, ce militant qui avait tenu pendant 28 jours de grève de la faim, toujours contre l'aéroport à Notre Dame des Landes. Entre les deux, près d'un an d'écart.
SupprimerMais je te confirme : jeune employé, je DEVAIS porter la cravate.
Pour Macron, certes tu n'étais pas élogieuse, mais sa seule présence en photo me fait l'effet de crissements de doigts sur un tableau noir.... brrrrr....
"il n'est pas énarque"
RépondreSupprimerBah si, justement...
merci, rectifié!
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