On m'a donné une belle idée de billet.
Est-ce que la littérature qu'on nous enseigne encore dans nos beaux lycées donne une belle image de la femme?
Prenez justement Madame Bovary.
Ce livre est un pamphlet complètement machiste envers les femmes: l'héroïne se farcit la tête d'idées, de culture et d'idéal, au point de désirer un homme idéal qui ne vient pas, en devient malheureuse, jusqu'à finir très mal.
Moralité: ne cultivez pas vos filles, c'est du temps perdu, vous en ferez de pauvres femmes dépressives, alors que si vous ne faites rien, vous pourrez lui faire épouser n'importe quel gros lourd qui passe.
Une image tellement ringarde, même si le talent littéraire de Flaubert n'est pas remis en cause.
Il faut savoir que ce brave écrivain n'était pas franchement épanoui non plus et qu'il passait ses frustrations dans son roman, ce qui est le lot de nombreux écrivains, certains réussissent notamment à être géniaux, d'autres resteront médiocres, c'est comme ça.
N'empêche que notre héritage culturel conditionne certains hommes inconsciemment à sous-estimer les femmes, ce faisant ils reproduisent un schéma sexiste complètement passéiste et dépassé.
On prend aussi l'exemple des Fleurs du Mal, recueil de poèmes illustre et mis sur un piédestal.
Il est vrai que là aussi, la qualité littéraire est manifeste.
Mais quand est-il du contenu?
Baudelaire y dévoile deux personnalités féminines antinomiques:
La femme idéale inaccessible et la catin de couleur.
Avec la première, existe un respect total, une aspiration à la pureté.
Avec la seconde, la luxure et le stupre, un mépris total de sa personne et la honte même qui participe à une sexualité trouble. On désire ce qu'on trouve inférieure, la bonne à tout faire, la métisse, un substitut à la Femme de ses rêves qui se dérobe.
On se retrouve encore dans une vision perturbée de la Femme dans son ensemble, qui colle bien à la torture intérieure de Baudelaire, que ce déséquilibre puisse accoucher de vers sublimes est souvent le propre du génie aussi.
Mais là aussi, on garde en mémoire une image négative et faussée des femmes.
Pourtant, le 19ème siècle est aussi celui de Madame de Staël, de Georges Sand...de Marie Curie aussi, de Lady Lovelace, de Helen Keller...Calimity Jane, la Reine Victoria...il préfigure une réelle émancipation de la femme, bien au-delà des clichés que notre littérature véhicule encore souvent, clichés que des hommes persuadés de leur supériorité sans effort continuent à exploiter dans leur propre intérêt.
Est-ce que la littérature qu'on nous enseigne encore dans nos beaux lycées donne une belle image de la femme?
Prenez justement Madame Bovary.
Ce livre est un pamphlet complètement machiste envers les femmes: l'héroïne se farcit la tête d'idées, de culture et d'idéal, au point de désirer un homme idéal qui ne vient pas, en devient malheureuse, jusqu'à finir très mal.
Moralité: ne cultivez pas vos filles, c'est du temps perdu, vous en ferez de pauvres femmes dépressives, alors que si vous ne faites rien, vous pourrez lui faire épouser n'importe quel gros lourd qui passe.
Une image tellement ringarde, même si le talent littéraire de Flaubert n'est pas remis en cause.
Il faut savoir que ce brave écrivain n'était pas franchement épanoui non plus et qu'il passait ses frustrations dans son roman, ce qui est le lot de nombreux écrivains, certains réussissent notamment à être géniaux, d'autres resteront médiocres, c'est comme ça.
N'empêche que notre héritage culturel conditionne certains hommes inconsciemment à sous-estimer les femmes, ce faisant ils reproduisent un schéma sexiste complètement passéiste et dépassé.
On prend aussi l'exemple des Fleurs du Mal, recueil de poèmes illustre et mis sur un piédestal.
Il est vrai que là aussi, la qualité littéraire est manifeste.
Mais quand est-il du contenu?
Baudelaire y dévoile deux personnalités féminines antinomiques:
La femme idéale inaccessible et la catin de couleur.
Avec la première, existe un respect total, une aspiration à la pureté.
Avec la seconde, la luxure et le stupre, un mépris total de sa personne et la honte même qui participe à une sexualité trouble. On désire ce qu'on trouve inférieure, la bonne à tout faire, la métisse, un substitut à la Femme de ses rêves qui se dérobe.
On se retrouve encore dans une vision perturbée de la Femme dans son ensemble, qui colle bien à la torture intérieure de Baudelaire, que ce déséquilibre puisse accoucher de vers sublimes est souvent le propre du génie aussi.
Mais là aussi, on garde en mémoire une image négative et faussée des femmes.
Pourtant, le 19ème siècle est aussi celui de Madame de Staël, de Georges Sand...de Marie Curie aussi, de Lady Lovelace, de Helen Keller...Calimity Jane, la Reine Victoria...il préfigure une réelle émancipation de la femme, bien au-delà des clichés que notre littérature véhicule encore souvent, clichés que des hommes persuadés de leur supériorité sans effort continuent à exploiter dans leur propre intérêt.
Et, bien entendu, tout ce que dit ce billet, c'est que vous n'avez strictement rien compris ni à l'un ni à l'autre des deux écrivains que vous utilisez.
RépondreSupprimer(En plus, ils étaient fichtrement réactionnaires tous les deux – comme la plupart des génies, du reste.)
excusez-moi, Didier Goux, j'ai effacé votre autre commentaire par inadvertance qui disait ceci:
Supprimer"Bel exercice de haine de la littérature. Ce qui est parfaitement cohérent avec ce que vous pouvez être par ailleurs, donc tout est normal."
En matière de haine, vous êtes donc un spécialiste?
A part déclarer, c'est bien mais pourriez-vous argumenter?
Merci
Et puis j'ai eu une lecture sociologique voire sociétale.
SupprimerJe n'ai absolument pas développé le côté littérature.
Vous êtes hors sujet mais je ne vous en veux pas du tout, comme c'était deux oeuvres que vous m'avez indiqué, j'avoue que j'ai un peu cherché à vous agacer, pas méchamment du reste, je ne méritais donc pas tant de haine.
Pour votre appréciation balancée: la plupart des génies sont réactionnaire, je vous laisse seul juge, cela n'engage que vous.
Je connais tellement de génies d'avant-garde...