Il existe un paradoxe en France, en tout cas, c'est le pays que je connais le mieux donc je m'arrête à ce pays pour mon analyse ici:
Un grand nombre de personnes se disent non pratiquantes voire même non croyantes mais se disent de culture chrétienne.
C'est peut-être là où est ce que les anglo-saxons appellent: le "misunderstanding" soit l'incompréhension qui aboutit à un malentendu.
Des siècle de mainmise chrétienne combattue mais réelle sur la France ont fait rentrer dans la tête des gens que la religion était l'expression de la culture, alors que cela n'en est qu'une composante mineure. En général, d'ailleurs, la religion finit par s'adapter à la culture, et j'ai pas mal d'exemples à disposition pour le prouver.
Premier exemple: les chrétiens orientaux ne mangent pas de porc et sont circoncis, ils appellent Dieu Allah.
Deuxième exemple: le mariage des prêtres est légal dans tout le christianisme, sauf chez les catholiques.
Un troisième exemple anecdotique: en France, pour la fête des rois, nous mangeons une galette, avec une fève. Au Portugal, c'est une énorme brioche aux fruits confits qui recèle une petite couronne en or et une vraie fève. Et cette fête est une coutume païenne adaptée à la Religion Catholique.
Donc la culture n'est pas affaire de religion, on peut même dire que toute culture créé sa forme de religion spécifique.
Dire que le mariage homosexuel précipiterait la décadence de notre civilisation est par conséquent une monstrueuse connerie.
Par contre, l'Eglise ne s'est toujours pas adaptée à la société: sur le divorce, par exemple.
Elle ne veut pas le reconnaître formellement et il y a eu même dans le passé assimilation du divorce avec un "poison révolutionnaire" lorsqu'on le supprime en 1816, puisqu'on assimile encore respect des valeurs chrétiennes avec les fondements d'une société.
Des personnes divorcées ne peuvent obtenir une bénédiction pour "consacrer leur union devant Dieu". Des personnes divorcées et remariées n'ont pas le droit de communier.
On obtient une nullité de mariage dans 50% des cas mais il faut prouver la nullité et cela coûte environ 1000 euros.
On obtient l'annulation du mariage si il n'y a pas eu consommation du mariage, par exemple ou si les personnes n'étaient pas baptisées...no comment...ou si on a de bonnes relations aussi et si on sait quels leviers utiliser(j'ai eu le cas chez un de mes amis)...
En fait, comment veut-on, quand on voit la position rétrograde et inadaptée de l’Église catholique face au divorce, que le mariage civil pour des homosexuels ne soit pas une pilule difficile à avaler, lorsqu'on croit sincèrement se substituer à la volonté de Dieu d'unir deux êtres de manière indissoluble...Faut pas être prétentieux pour savoir ce que Dieu a décidé pour deux personnes alors qu'au fond, certaines ne le savent même pas elle-même...
La plupart des protestants admettent le divorce et le remariage religieux, les juifs admettent un consentement mutuel, les orthodoxes et chrétiens orientaux ne s'opposent pas à un divorce et un remariage pour le bien des époux, les musulmans ne considèrent pas le mariage comme un sacrement religieux en soi mais plutôt comme un contrat entre deux personnes consentantes...
L'Église catholique n'a donc toujours pas compris que son avis et ses décisions n'influencent pas l’État depuis 1905...
L’Église catholique n'a toujours pas compris que le mariage civil n'avait rien mais rien à voir avec les croyances des personnes concernées.
L'Eglise catholique refuse toujours le mariage des prêtres et renvoie même le curé pris en flagrant délit d'aimer sincèrement quelqu'un. Pour les nonnes, on n'en parle pas, elles sont "mariées" avec Jésus, ce qui en fait un sacré polygame...
Alors, qu'en penser?
Et si on faisait une loi pour permettre à tous le mariage sans aucune sanction de quelque sorte que ce soit? On verrait bien la tête des prélats si un prêtre portait plainte pour licenciement suite à un mariage civil...
Qui est donc en position de donner des leçons de morale?
Je le dis d'autant plus sincèrement que, si je suis convaincue de la nécessité par égalité républicaine de donner le droit aux homosexuels de contracter un vrai mariage civil, j'ai encore des doutes pour l'adoption pour tous. Je l'ai déjà dit, dans un article précédent. Mais c'est mon avis et il ne fait pas loi.
Que l'Eglise catholique s'occupe donc de ses ouailles, de ses brebis, et ceux qui, bien qu'incroyants, s'en revendiquent( lol), nous lâchent aussi avec ça.
D'ailleurs, heureusement, certains ont bien compris...
Chacun son métier et les chèvres seront bien gardées!
sources sur le divorce et le catholicisme ici
source image ici
Un grand nombre de personnes se disent non pratiquantes voire même non croyantes mais se disent de culture chrétienne.
C'est peut-être là où est ce que les anglo-saxons appellent: le "misunderstanding" soit l'incompréhension qui aboutit à un malentendu.
Des siècle de mainmise chrétienne combattue mais réelle sur la France ont fait rentrer dans la tête des gens que la religion était l'expression de la culture, alors que cela n'en est qu'une composante mineure. En général, d'ailleurs, la religion finit par s'adapter à la culture, et j'ai pas mal d'exemples à disposition pour le prouver.
Premier exemple: les chrétiens orientaux ne mangent pas de porc et sont circoncis, ils appellent Dieu Allah.
Deuxième exemple: le mariage des prêtres est légal dans tout le christianisme, sauf chez les catholiques.
Un troisième exemple anecdotique: en France, pour la fête des rois, nous mangeons une galette, avec une fève. Au Portugal, c'est une énorme brioche aux fruits confits qui recèle une petite couronne en or et une vraie fève. Et cette fête est une coutume païenne adaptée à la Religion Catholique.
Donc la culture n'est pas affaire de religion, on peut même dire que toute culture créé sa forme de religion spécifique.
Dire que le mariage homosexuel précipiterait la décadence de notre civilisation est par conséquent une monstrueuse connerie.
Par contre, l'Eglise ne s'est toujours pas adaptée à la société: sur le divorce, par exemple.
Elle ne veut pas le reconnaître formellement et il y a eu même dans le passé assimilation du divorce avec un "poison révolutionnaire" lorsqu'on le supprime en 1816, puisqu'on assimile encore respect des valeurs chrétiennes avec les fondements d'une société.
Des personnes divorcées ne peuvent obtenir une bénédiction pour "consacrer leur union devant Dieu". Des personnes divorcées et remariées n'ont pas le droit de communier.
On obtient une nullité de mariage dans 50% des cas mais il faut prouver la nullité et cela coûte environ 1000 euros.
On obtient l'annulation du mariage si il n'y a pas eu consommation du mariage, par exemple ou si les personnes n'étaient pas baptisées...no comment...ou si on a de bonnes relations aussi et si on sait quels leviers utiliser(j'ai eu le cas chez un de mes amis)...
En fait, comment veut-on, quand on voit la position rétrograde et inadaptée de l’Église catholique face au divorce, que le mariage civil pour des homosexuels ne soit pas une pilule difficile à avaler, lorsqu'on croit sincèrement se substituer à la volonté de Dieu d'unir deux êtres de manière indissoluble...Faut pas être prétentieux pour savoir ce que Dieu a décidé pour deux personnes alors qu'au fond, certaines ne le savent même pas elle-même...
La plupart des protestants admettent le divorce et le remariage religieux, les juifs admettent un consentement mutuel, les orthodoxes et chrétiens orientaux ne s'opposent pas à un divorce et un remariage pour le bien des époux, les musulmans ne considèrent pas le mariage comme un sacrement religieux en soi mais plutôt comme un contrat entre deux personnes consentantes...
L'Église catholique n'a donc toujours pas compris que son avis et ses décisions n'influencent pas l’État depuis 1905...
L’Église catholique n'a toujours pas compris que le mariage civil n'avait rien mais rien à voir avec les croyances des personnes concernées.
L'Eglise catholique refuse toujours le mariage des prêtres et renvoie même le curé pris en flagrant délit d'aimer sincèrement quelqu'un. Pour les nonnes, on n'en parle pas, elles sont "mariées" avec Jésus, ce qui en fait un sacré polygame...
Alors, qu'en penser?
Et si on faisait une loi pour permettre à tous le mariage sans aucune sanction de quelque sorte que ce soit? On verrait bien la tête des prélats si un prêtre portait plainte pour licenciement suite à un mariage civil...
Qui est donc en position de donner des leçons de morale?
Je le dis d'autant plus sincèrement que, si je suis convaincue de la nécessité par égalité républicaine de donner le droit aux homosexuels de contracter un vrai mariage civil, j'ai encore des doutes pour l'adoption pour tous. Je l'ai déjà dit, dans un article précédent. Mais c'est mon avis et il ne fait pas loi.
Que l'Eglise catholique s'occupe donc de ses ouailles, de ses brebis, et ceux qui, bien qu'incroyants, s'en revendiquent( lol), nous lâchent aussi avec ça.
D'ailleurs, heureusement, certains ont bien compris...
Chacun son métier et les chèvres seront bien gardées!
sources sur le divorce et le catholicisme ici
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et tes statistiques d'en-tête ne parlent pas de l'âge moyen des dits pretres, religieuses et moines
RépondreSupprimersans doute proche de 65 ans sinon plus
faut pas trop tirer sur des ambulances...je regrette sincèrement pour ceux qui aiment cette religion, pas facile d'en voir le déclin
SupprimerC'est bizare, mais je me suis énerver ce midi devant les infos (que j'essaye de regarder le moins souvent possible) ... Je me doutais que vous en feriez un article.
RépondreSupprimerJe pense simplement, pour être conscis qu'ils devraient, ce cardinal le premier, ballayer devant sa porte avant de ballayer devant celles des autres !
Je ne parlerais pas ici, de pédophilie ... Oups !!!
Pas d'audit pour les braves, hein.
Je ne met personne dans le même panier, rassurez vous ! Mais cela m'agace.
Exactement...comme je l'ai dit avant, il ne s'agissait pas de les enfoncer encore plus, surtout un jour férié que certains croyants respectent. Cela ne se fait pas pour moi.
SupprimerMerci!
pas facile d'en voir le déclin
RépondreSupprimersurtout quand on a 86 et qq balais
n'est ce pas benoit ?
Bob! enfin...espèce de piti...
SupprimerUn curé qui voit une femme discrètement aura la bienveillance de son diocèse! Avec la crise des vocations! Mais c'est si il commence à le crier sur tous les toits et à le vivre au vu et su de tout le monde que la sanction tombera!
RépondreSupprimerOui, on fait tout ça dans la clandestinité, vu qu'il n'y a plus de bonne...
SupprimerBonjour Rosaëlle,
RépondreSupprimerAttention, il me semble que chez les juifs, pour une partie (toutes ?) les communautés, si l'ex-mari ne donne pas le "guett" à son ex-femme, lui peut se remarier mais elle non.
C'est juste: si on rentre dans les détails, chez certains musulmans, c'est un casse-tête de divorcer et certains protestants durs refusent aussi le divorce.
SupprimerJe parlais en général, bien entendu:-)
Merci pour ces précisions
"La religion existe depuis que le premier hypocrite a rencontré le premier imbécile." (Voltaire)
RépondreSupprimerA noter que Voltaire était déiste, croyait en Dieu mais ne suivait pas de religion au sens propre.
Supprimer"Sainte Journée" qui nous a valu de retoruver notre chère Boutin dans la presse.
RépondreSupprimerIl y avait longtemps.
Les chiffres me paraissent bien gonflés. J'ai gardé la trace d'une enquête de La Croix de 2007 qui nous donne 51% de Catholiques. On est quand même loin des 64% donné par les petits chefs mitrés.
Et si quelques intervenants trouvent que la tête de cette institution est très agée, il faut noter également qu'ils se reproduisent entre eux (par cooptation) et donc, on n'est pas près de les voir évoluer.
Oui, mais c'est pour leur faire un peu plaisir...Au nombre de pratiquants réels, je ne suis pas sûre que cela serait agréable pour eux.
SupprimerIls comptent tous les baptisés et j'ai la flemme d'envoyer un courrier pour ma part afin de leur signaler que je ne suis plus dans leurs décomptes car je suis croyante mais pas du tout du tout d'accord avec leur hiérarchie et tout le toutim...
C'est vrai que leur cooptation est stérile sans jeu de mots...
De mon point de vue de jeune de vingt ans(et quelques), j'avoue qu'on s'en fiche tous un peu des avis de l'église catholique(romaine en option).
RépondreSupprimerEn fait, plutôt que de les convaincre, on attends qu'ils meurent.
Je sais, ce n'est pas très courageux.
Mais allez donc faire boire un âne qui n'as pas soif.
Sven L.
c'est quand même un peu dur de dire ça comme ça.
SupprimerJe suis pour le respect de toutes les croyances.
D'un autre côté, je comprend tout à fait.
Beaucoup sont dans votre cas, même s'ils ne l'expriment pas de manière aussi crue
Je sais, ça m'emmerde d'avoir ce point de vue mais quand on se heurte sans cesse aux mêmes arguments déjà démontés (scoop : la Belgique, pays limitrophe du votre dont la culture est globalement semblable laisse les homos se marier depuis des années et...ne s'est pas effondrée) voire pire (c'est toujours sympa d'avoir sa sexualité comparée à la bestialité avec le mariage aux animaux)...
SupprimerBen, il ne reste pas grand chose comme option.
Sven L.
Ah oui, c'est vrai que c'est consternant, je ne comprend pas qu'on puisse dire ça des homosexuels...ça me révulse vraiment.
SupprimerMerci Rosaelle pour ce revigorant billet ! Vous remettez les rapports entre religion et culture à leur vraie place. Parlant de la relativité des coutumes, ça me rappelle une anecdote vécue au cours de mon enfance en Angola où mes parents étaient coopérants. Je fréquentais une école catholique lusophone et mes camarades, sans y voir de mal, m’avaient surnommé «Lavatorio» (lavabo) à cause de ma couleur. En dehors de cela, je garde un souvenir ravi de cette époque et surtout du climat d’amitié dont surent m’entourer mes condisciples. Le jour de l’Épiphanie, Mme Da Costa, notre institutrice avait demandé à chaque élève d’apporter une part du gâteau que notre famille confectionnait à l’occasion de cette fête, les élèves venant de différentes parties du pays. Chaque part devait contenir une fève pour que tous soient rois. J’échangeai donc la part de galette que j’avais apportée pour un petit gâteau appelé « borboleta » (qui veut dire papillon en portugais) à cause de sa forme. Ce fut un régal.
RépondreSupprimerJe sais bien que cette anecdote ne présente pas grand intérêt. Mais simplement, par ce moyen, chacun apprit à découvrir un peu de la culture de l’autre. Expérience enrichissante, comme le furent les cours de musique où notre chère maîtresse nous passait sur son vieil électrophone ses morceaux favoris de Wagner. Maintenant que tout ça est loin, je ne peux écouter Lohengrin ou ou l’Or du Rhin sans revoir en esprit Mme Da Costa, vêtue de son éternelle salopette bleu passé dodeliner de la tête en suivant la mélodie…
si, c'est très joli:-)
SupprimerPeut-on reprocher à l'Eglise de ne pas évoluer sur la question du remariage des personnes divorcées? Devrait-elle évoluer simplement pour être dans l'air du temps? Au moins, elle reste fidèle à ses idées qu'on soit d'accord ou pas avec. Reproche-t-on au PCF de ne pas avoir abandonné ses "vieilles lunes marxistes" pour se convertir à l'ultra-libéralisme?
RépondreSupprimerSi vous lisez attentivement, j'explique que l’Église n'a toujours pas évolué sur le divorce donc le mariage gay, c'est beaucoup lui demander.
SupprimerEnsuite, l’Église n'est pas un parti politique, contrairement au PCF qui n'est pas une religion.
Quand le PCF se mêle de religion, j'en pense autant.
Pour terminer, le constat est souvent que lorsqu'on n'évolue pas, on a tendance à disparaître. C'est une loi universelle, peut-être d'ailleurs ce qu'on peut rapprocher le plus de l'action divine, pour ma part.
Encore une fois, ceci est mon opinion et surtout pas la vérité universelle.
En fait, il faut avoir à l'esprit que l'Église ne s'adresse pas à nous mécréant(e)s, païen(ne)s, agnostiques et athées.
RépondreSupprimerElle s'adresse aux Africains et aux Sudaméricains, entre autres.
Ces gens sont très conservateurs et veulent entendre ce genre de discours.
Ils sont les rameaux neufs que le Vatican nourrit.
Ceux qui pensent que l'Église va disparaître se trompent. Le prochain pape pourrait être noir.
Car si le Noir est un garant de la suprématie masculine hétérosexuelle alors l'Église n'est plus raciste (ou moins).
S'il y a eu une vocation d'égalité hommes/femmes un jour chez les cathos, c'est du passé lointain aujourd'hui.
Ok dernièrement Hildegarde de Bingen a été élevée au rang de Mère (ou de Père) de l'Église. Mais cela ne veut rien dire quant au désir de donner à la femme une place égalitaire.
Si elle l'obtenait, les histoires de divorce et de mariage s'étudieraient avec elle.
Mais tout cela s'étudie actuellement sans que la femme n'ait quoi que ce soit à dire. Son avis n'intéresse pas l'Église.
Pas plus que l'avis des homosexuels.
L'Église c'est vraiment le règne absolu de la couille.
et encore...stérile...si je puis me permettre...
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