colombe, Picasso |
Ami, entends-tu le vol noir des
corbeaux sur nos plaines
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne
Ohé, partisans, ouvriers et paysans c'est l'alarme
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes...
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Montez de la mine, descendez des collines, camarades,
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades,
Ohé, les tueurs, à vos armes et vos couteaux, tirez vite,
Ohé, saboteurs, attention à ton fardeau, dynamite..
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C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère
II y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves
Ici, nous, vois-tu, nous on marche, nous on tue ou on crève.
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Ici, chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe
Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place,
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur nos routes
Chantez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute...
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Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne
Ami, entends-tu le vol noir du corbeau sur la plaine
Oh -Qh-Oh-Oh-Oh-Oh-Oh-Oh-Oh-Oh-Oh-Oh.
Je mets le lien sur une petite fille palestinienne, la voix est bouleversante et on comprend son désespoir sans pour autant pouvoir se mettre à sa place.
J'y reviendrai dans les prochains jours.
Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant
Bonsoir Rosa,
RépondreSupprimerNécessaire rappel ce magnifique texte de Joseph Kessel.
C'est vrai que c'est un morceau du patrimoine de nos anciens.
Mais pas sympa de me remettre en tête ces paroles ce soir.
J'ai découvert le Vercors en 1947, juste après la fin de la guerre et j'ai toujours en mémoire les ruines. J'y suis retourné en 1962 et là j'ai vu des photos faites juste après le passage des troupes allemandes, j'en ai toujours des frissons et puis la dernière fois, c'était il y a une dizaine d'années. Là, ce chan des partisans m'est revenu en mémoire et croyez moi que l'impression laissée par ce texte que je chantais fort dans mon véhicule en traversant les grandes fôrets du plateau me donne encore des frissons. Ce jour là, mon dernier arrêt était à Vassieux, au mémorial.
Je souhaite de toutes mes forces que personne ne revive cela.
Depuis 1947, le peuple palestinien dans son ensemble a vécu pire, alors qu'il n'était coupable de rien.
SupprimerDésolée si je vous ai attristé mais c'est comme vous le dites nécessaire.
Pour ne pas revivre ça chez nous.
Amitiés
Rosa,
SupprimerJe ne voudrais en aucun cas faire des compraisons dans l'innomable folie humaine.
Simplement, cinquante ans après, je n'arrive toujours pas à trouver les mots pour expliquer la vision des torturés lors de l'arrivée des planeurs allemands sur le Vercors.
Loin de moi, l'idée du rejet des souffrances des Palestiniens comme de celle des Khmers sous Pol Pot ou des différentes folies humaines qui sévissent à travers le Monde. Je disais simplement que ce chant des Partisans m'avait particulièrement marqué lors d'une traversée du Vercors seul dans mon véhicule comme sur la route.
bien sûr, je ne voulais nullement vous incriminer.
SupprimerJe comprend d'autant plus que mon grand-père est mort des suites d'un cancer probablement venu de son séjour en camps de concentration pour militaires.
L'autre a eu un peu plus de chance, il n'y est pas resté et a terminé en valet de ferme dans l'Allemagne profonde.
Son nom d'origine carolingienne l'a sauvé...ironie...
Mais il a eu le temps d'en voir des choses.
Bon vote!
Le vote, c'est fait, Rosa et à peu près en même temps que vous.
SupprimerAu bord de la Belle Bleue, nous avons un temps splendide et la nouvelle d'un dépouillement conforme à nos voeux n'en sera que la marque d'une belle journée.
Rassurez vous, je ne me suis en aucun cas senti visé mais j'ai une détestation profonde de la folie meurtrière de l'Homme à l'égard de ses congénères.
Avant la tombée de la nuit, tu as parcouru le monde,
RépondreSupprimerTu nous apportes l'écho de tous les horizons de la vie
De toutes ses mains usées par le travail, des luttes et des victoires
Ton appel semblable à la lumière sans entrave des rayons de l'aube
Transi et fouetté par la tempête, tu es le feu qui nous réchauffe
Dans l'obscurité maudite, de notre serment tu es la flamme ardente
Flambée éternelle que les esprits en furie
Vocifèrent de leur haine impudente pour t'éteindre à jamais
Il semble parfois que tu vas t'éteindre, cependant chaque jour
Des volontés d'acier t'attisent, te tiennent debout
Et toi haletant, comme un apôtre aux jours de combat
Tu montres le chemin de la lumière pour la grande victoire de l'Humanité
Missak Manouchian (poème écrit en 1934)
Merci!
SupprimerSi j’ai le droit de dire,
RépondreSupprimeren français aujourd’hui,
Ma peine et mon espoir,
ma colère et ma joie
Si rien ne s’est voilé,
définitivement,
De notre rêve immense
et de notre sagesse
C’est que ces étrangers,
comme on les nomme encore,
Croyaient à la justice,
ici-bas, et concrète,
Ils avaient dans leur sang
le sang de leurs semblables
ces étrangers savaient
quelle était leur patrie.
La liberté d’un peuple
Oriente tous les peuples
Un innocent aux fers
enchaîne tous les hommes
et, qui ne se refuse à son cœur,
sait sa loi.
Il faut vaincre le gouffre
Et vaincre la vermine.
Ces étrangers d’ici
Qui choisirent le feu
Leurs portraits sur les murs
Sont vivants pour toujours.
Un soleil de mémoire
Eclaire leur beauté.
Ils ont tué pour vivre,
Ils ont crié vengeance.
Leur vie tuait la mort
Au cœur d’un miroir fixe
Le seul vœu de justice
A pour écho la vie
Et, lorsqu’on n’entendra
Que cette voix sur terre
Lorsqu’on ne tuera plus
Ils seront bien vengés ;
Et ce sera justice.
Paul ELUARD (poème écrit en hommage au groupe Manouchian)
C'est inscrit dans la France en lettres de sang, celles-ci ne s'effaceront pas.
SupprimerMerci:)
Celestino Alphonso
RépondreSupprimerOlga Bancic
Joseph Boczov
Georges Cloarec
Roger Rouxel
Robert Witchitz
Rino Della Negra
Spartaco Fontano
Césare Luccarini
Antoine Salvadori
Amédéo Usséglio
Thomas Elek
Emeric Glasz
Maurice Fingercwajg
Jonas Geduldig
Léon Goldberg
Szlama Grzywacz
Stanislas Kubacki
Marcel Rayman
Willy Szapiro
Wolf Wajsbrot
Arpen Lavitian
Michel (Missak) Manouchian
OUI!
Supprimerencore merci