Quand on demande à Dany Boyle, un cinéaste représentant d'un courant trash punk social so british, ayant commis le déjanté Trainspotting, film génial et terriblement violent s'il en est, quand on demande à un réalisateur de mettre en scène la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres 2012, et bien ça donne un mélange curieux.
Il faut d'abord remettre les choses dans leur contexte: quand on passe juste derrière les Chinois, rien n'est simple. Pékin 2008 était réellement grandiose et parfait au niveau de l'organisation, de la beauté et de la perfection du spectacle.
Donc revenons à nos moutons, ou plutôt nos sheep.
J'ai vu la cérémonie deux fois : une fois en pointillé hier et en entier ce matin grâce à la technologie...Parce que je voulais en avoir le coeur net:
En effet, j'ai vu une espèce de pelouse de mousse et des monticules, avec un gros truc blanc en forme de nuages. J'ai vu des enfants en chemise de nuit avec plein de Mary Poppins, j'ai même vu des espèces de monstres noirs grimaçant avec une démarche simiesque en haillons sombres.
On va dire que c'était pour les enfants...Mais alors...J'ai été déçue du fait que j'ai cherché les farfadets et les elfes. Tant qu'à faire, pourquoi ne pas avoir tout articulé sur un thème tholkinien? On avait déjà les collines et le décor très teletubbies...ben, non, on a eu droit au kitsch anglais...
Du coup, j'ai décroché: j'ai eu l'impression de voir un mauvais spectacle de fin d'année des écoles, un de ceux où les instituteurs vous punissent, et vos gosses qui sont ridiculisés en costume ridicule et, vous qui devez applaudir...et faire semblant de vous amuser...Un vrai cauchemar pour des parents...
Cela semblait franchement amateur, brouillon, un curieux mélange qui courait dans tous les sens: une évocation populaire d'une série à succès dont les non britanniques se fichent, un aparté avec les chiens de la Reine d'Angleterre et Daniel Craig, on ne voit pas le lien avec l'esprit olympique...
Le rappel de la Révolution industrielle tempère un peu le climat de ratage bricolé...On se prend à trouver cela bien fait.
Puis, il y a enfin une éclaircie: dans l'Orchestre Philharmonique se trouve un intrus de choix, Mister Bean qui joue une note du Chariot de Feu, une seule. D'un coup, on se détend, on rie. Brusquement, on accroche enfin. Un film reconstitue la fameuse course sur la plage écossaise du film avec un Rowan Atkinson trichant allègrement pour terminer vainqueur avant de se réveiller...
On devient plus indulgent, et on se met à apprécier l'histoire de la pop anglaise dansée par des figurants:
On cherche Ziggy, on vibre avec Queen, sourie avec Frankie Goes to Hollywood, rêve avec Eurithmics, explose avec Sex Pistols...
Et arrive le Défilé des athlètes: on trouve enfin un vrai esprit olympique, dans ces hommes et femmes qui sourient, heureux de participer, certains dans des costumes traditionnels, d'autres comme les Allemands ayant piqué les anorak roses et bleus de la garde-robe de Roselyne Bachelot, les Français ayant eu l'idée débile si frenchie de se déguiser en élèves de Cambridge débraillés tout en fichant un bon bordel comme d'habitude, les Anglais arborant les costumes d'Austin Power dans l'espace...Et la Palestine...
Les athlètes se rassemblant au milieu, se mélangeant, Tony Parker se faisant photographié avec des fans chinois, certains français dansant avec les bénévoles de bon coeur...
Mais ici aussi il y a un bémol: j'aime entendre la foule quand elle applaudit une délégation et même si j'apprécie les Pets Shop Boys, les Bee Gees et Adèle, c'est le bruit des spectateurs que j'apprécie le plus et là, il était masqué...dommage...
J'aime entendre la Palestine acclamée et reconnue comme une Nation qu'elle est et sera toujours...
Là, je l'ai imaginée...
Et heureusement que la flamme olympique s'est allumée en corolle à la fin, se levant en un brasier fait de toutes petites flammes, comme nous tous sommes des individus formant un seul peuple de la Terre...
En fait, faut-il parler de réussite grandiose comme se sont enflammés les journaux Britanniques en parlant de "greatest show"?
A mon sens, non, le mauvais goût voisinait avec l'artisanal et souvent tombait à plat malgré les bons sentiments.
C'était sympa, honnête, parfois drôle, quelquefois très joli, kitsch...inclassable...
Sans doute trop so british for us...trop anglais pour que nous puissions, nous, pauvres latins, aimer vraiment...
Maintenant, place au sport!
C'est le principal: nous allons aimer, vibrer, nous en désintéresser selon nos orientations.
Mais une chose est sûre: quand nous regarderons les compétitions, il n'y aura ni droite ni gauche, lorsque nous en parlerons ensemble, car l'Esprit Olympique, c'est ça aussi. Espérons qu'il soit respecté durant ses Jeux de 2012!En tant que spectateurs, il nous appartient aussi d'en être imprégnés...
Il faut d'abord remettre les choses dans leur contexte: quand on passe juste derrière les Chinois, rien n'est simple. Pékin 2008 était réellement grandiose et parfait au niveau de l'organisation, de la beauté et de la perfection du spectacle.
Donc revenons à nos moutons, ou plutôt nos sheep.
J'ai vu la cérémonie deux fois : une fois en pointillé hier et en entier ce matin grâce à la technologie...Parce que je voulais en avoir le coeur net:
En effet, j'ai vu une espèce de pelouse de mousse et des monticules, avec un gros truc blanc en forme de nuages. J'ai vu des enfants en chemise de nuit avec plein de Mary Poppins, j'ai même vu des espèces de monstres noirs grimaçant avec une démarche simiesque en haillons sombres.
On va dire que c'était pour les enfants...Mais alors...J'ai été déçue du fait que j'ai cherché les farfadets et les elfes. Tant qu'à faire, pourquoi ne pas avoir tout articulé sur un thème tholkinien? On avait déjà les collines et le décor très teletubbies...ben, non, on a eu droit au kitsch anglais...
Du coup, j'ai décroché: j'ai eu l'impression de voir un mauvais spectacle de fin d'année des écoles, un de ceux où les instituteurs vous punissent, et vos gosses qui sont ridiculisés en costume ridicule et, vous qui devez applaudir...et faire semblant de vous amuser...Un vrai cauchemar pour des parents...
Cela semblait franchement amateur, brouillon, un curieux mélange qui courait dans tous les sens: une évocation populaire d'une série à succès dont les non britanniques se fichent, un aparté avec les chiens de la Reine d'Angleterre et Daniel Craig, on ne voit pas le lien avec l'esprit olympique...
Le rappel de la Révolution industrielle tempère un peu le climat de ratage bricolé...On se prend à trouver cela bien fait.
Puis, il y a enfin une éclaircie: dans l'Orchestre Philharmonique se trouve un intrus de choix, Mister Bean qui joue une note du Chariot de Feu, une seule. D'un coup, on se détend, on rie. Brusquement, on accroche enfin. Un film reconstitue la fameuse course sur la plage écossaise du film avec un Rowan Atkinson trichant allègrement pour terminer vainqueur avant de se réveiller...
On devient plus indulgent, et on se met à apprécier l'histoire de la pop anglaise dansée par des figurants:
On cherche Ziggy, on vibre avec Queen, sourie avec Frankie Goes to Hollywood, rêve avec Eurithmics, explose avec Sex Pistols...
Et arrive le Défilé des athlètes: on trouve enfin un vrai esprit olympique, dans ces hommes et femmes qui sourient, heureux de participer, certains dans des costumes traditionnels, d'autres comme les Allemands ayant piqué les anorak roses et bleus de la garde-robe de Roselyne Bachelot, les Français ayant eu l'idée débile si frenchie de se déguiser en élèves de Cambridge débraillés tout en fichant un bon bordel comme d'habitude, les Anglais arborant les costumes d'Austin Power dans l'espace...Et la Palestine...
Les athlètes se rassemblant au milieu, se mélangeant, Tony Parker se faisant photographié avec des fans chinois, certains français dansant avec les bénévoles de bon coeur...
Mais ici aussi il y a un bémol: j'aime entendre la foule quand elle applaudit une délégation et même si j'apprécie les Pets Shop Boys, les Bee Gees et Adèle, c'est le bruit des spectateurs que j'apprécie le plus et là, il était masqué...dommage...
J'aime entendre la Palestine acclamée et reconnue comme une Nation qu'elle est et sera toujours...
Là, je l'ai imaginée...
Et heureusement que la flamme olympique s'est allumée en corolle à la fin, se levant en un brasier fait de toutes petites flammes, comme nous tous sommes des individus formant un seul peuple de la Terre...
En fait, faut-il parler de réussite grandiose comme se sont enflammés les journaux Britanniques en parlant de "greatest show"?
A mon sens, non, le mauvais goût voisinait avec l'artisanal et souvent tombait à plat malgré les bons sentiments.
C'était sympa, honnête, parfois drôle, quelquefois très joli, kitsch...inclassable...
Sans doute trop so british for us...trop anglais pour que nous puissions, nous, pauvres latins, aimer vraiment...
Maintenant, place au sport!
C'est le principal: nous allons aimer, vibrer, nous en désintéresser selon nos orientations.
Mais une chose est sûre: quand nous regarderons les compétitions, il n'y aura ni droite ni gauche, lorsque nous en parlerons ensemble, car l'Esprit Olympique, c'est ça aussi. Espérons qu'il soit respecté durant ses Jeux de 2012!En tant que spectateurs, il nous appartient aussi d'en être imprégnés...
1er clash avec le judo
RépondreSupprimerla fédération internationale désavoue le CIO sur le port du voile
et ils ont raison
rooghe le corrompu à la retraite
Tu es libre de tes opinions et j'ai voulu montrer le côté positif de ces jeux dans cet article.
SupprimerDes clashs, il y en a eu d'autres...
Tiens, un truc débile au hasard: les frites mac do sont les seules autorisées dans les jeux.
Un autre truc stupide: un breton a été interdit d'arborer un drapeau armoricain
etc...
on verra plus tard pour le bilan
Faut il attendre encore avant de tiré un bilan ?
SupprimerA vous de nous le dire ! :)
Le bilan, c'est à midi, sans polémiques:-)
SupprimerEsprit olympique es-tu là ? Non, il y a très longtemps que j'ai foutu le camp.
RépondreSupprimerEt ceux de Londres : http://www.isavelives.be/fr/node/9683 , http://www.courrierinternational.com/article/2012/07/19/dispersez-moi-ces-pauvres-qui-risquent-de-gacher-la-fete et Mittal qui porte la flamme olympique.
http://www.youtube.com/watch?v=q0ZOjk8Du6k
comme je le disais, il y a les athlètes et le reste...
Supprimerl'inauguration de ces JO 2012 fût un spectacle plus POPULAIRE qui touche LE COEUR de l'histoire de ce pays qui accueille Leur histoire se mêle à la notre ...ainsi qu'a toute personnes de ce monde...car la culture est internationale et transgénérationnelle....tout le monde peut y avoir reconnu quelque chose lié à sa propre Histoire.
RépondreSupprimerChacun à pu y trouver un petit bout de sa vie..
Il y a eu aussi de très jolie symbole...Des dispensaires...jusqu'à
L'hyme chanté en solo, préféré par GANDHY avec de très bons danseurs lors duquel on voit un enfant mis au centre du groupe qui est un symbole de la solidarité et de l'enfant porté par le groupe...
Ce spectacle fut fait avec et grâce au peuple et c'est aussi en cela qu'il était beau..
La Beauté en référence à la Pékin est un autre style de spectacle, grandiose mais fait par une élite.....quoique epoustouflante par la perfection ne va pas au coeur de tout le monde.....
Tu as aimé, ça me fait plaisir.
SupprimerChacun a son avis et chacun doit pouvoir l'exprimer:-)
disons que j'ai gardée une âme d'enfant qui me sauve dans ce mon de brutes
RépondreSupprimerJe viens de suivre en direct, "l'Injustice" des jeux ... Demi-finale de l'épée féminine entre La Sud-Coréenne Shin A Lam et L'Allemande Britta Heidemann. Que dire, ci ce n'est que comme "toujours", l’injustice et le sport vont de paire.
RépondreSupprimerJe ne vais pas détailler le litige. Je suis juste marquer, en moi même, pris de compassion (le mot n'est pas de trop) compulsive pour la coréenne. Ce n'est que du sport, mais sa semble tellement plus, quand on voit ces images, de pleurs. Comment peut on rester autant de marbre, face a tant de désemparement ... Je ne suis jamais épargner, en mon sein, par ces événements. Oui, ce n'est "que" du sport, ce n'est "qu'une" médaille. Mais pourtant, n'est il pas vrai, que les petits mensonges, restes des mensonges quand même !? Aussi, ce n'est pas tant l'enjeu que l'attitude, odieuse, des officiels, de la concurrente . Comment peut on être a ce point déphaser (ce doit être moi, qui le suis...), en être amener a accepter la victoire qu'importe les conditions ...
Les règles sont les règles n'est ce pas ?! De même, la loi et dur, mais c'est la loi (nul n'est sensé l'ignorée) !! Mais, pour moi, aujourd'hui l'Humain a faillit, une fois de plus. Le pire, c'est qu a la différence, de l'homme en noir (demi-final coupe du monde Séville 1982 France - RFA), il n'y a pas un mais de nombreux acteurs responsables de cette erreur.
Je trouve cela odieux, de ne pas savoir revenir sur ces décisions, même ci celles ci sont contestables, plus encore, car conforter par le nombre, les responsabilités étant éludées par le nombres, il y a volonté de se cacher derrière "des" autres (pardon mais même si l'exemple est fort, les bourreaux américains - injection létale - m'inspire cette lâcheté).
Je suis, vraiment marquer, sa passera, comme toujours, mais jamais je n’oublierais ce moment.
Bon, la vérité est situé sans doute avant mon témoignage, mais néanmoins plus loin que leur verdict. Et pour moi, l'esprit olympique, si tant est qu'il est exister, n'est pas honoré aujourd'hui.
De la part d'un homme triste.
Petit ajout :
SupprimerLa coréenne s'est vu décerner une "médaille d'honneur" soulignant « son désir de gagner et son respect du règlement », a expliqué une porte-parole de la FIE avant d’ajouter « Bien sûr, nous comprenons sa frustration et ce qu'a ressenti l'athlète », a-t-elle ajouté.
(Source :http://www.jolpress.com/article/une-medaille-dhonneur-pour-la-sud-coreenne-shin-lam-epee-jo-londres-2012-erreur-chronom%C3%A8tre-f%C3%A9d%C3%A9ration-internationale-escrime-812418.html)
Nota : La lâcheté vous dis je ! Pourquoi faire son mea culpa, tandis que ce fourvoyer est d'autant plus judicieux... Car, tout le monde est responsable et du coup, il n'y a pas vraiment de coupable, n'est ce pas ?!! Éternel retour.
Ce qui n'est pas facile d'autant plus que les jeux ont lieu tous les 4 ans...oui
SupprimerOui, même pire encore, cela ne se reproduira pas. Bref, je dois vivre avec des idées qui ne sont ni de ma société, ni de mon temps, enfin quelque chose comme ça !
SupprimerNon, beaucoup de personnes sont d'accord et il est possible que les choses changent, une idée c'est toujours comme une graine, elle finit par germer dans l'esprit des gens.
SupprimerAmicalement