Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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mardi 16 octobre 2012

Le numérique n'a rien du café du commerce

Je pensais récemment à la mini-polémique qui avait été lancée à propos d'une idée: les blogs seraient des bistrots et nous, les auteurs, aurions été des tauliers, des patrons.
Cela semble se tenir de loin: on discute de tout et de rien, on n'est pas forcément des spécialistes, n'ayant pas tous une expérience de journaliste.
Le ton pourrait faire penser à des discussions de café du commerce.

A ceci près que cela ne tient pas longtemps devant une analyse sérieuse.

Dans la vraie vie, dans un café, on y vient pour se détendre, rencontrer des gens, parfois certains aiment y prendre l'apéro.
On y rencontre physiquement les gens et là, ce n'est pas la même.

Il n'y a pas d'écran interposé: le contact est direct et là, il faut avoir le courage de ses opinions, le courage d'ouvrir sa grande gueule...
Oui, l'ouvrir car si on la traite de tous les noms, la personne insultée en face risque de ne pas du tout apprécier.
C'est la raison pour laquelle souvent ceux qui ont la plus grande tchatche, et qui en deviennent parfois orduriers et infects( vous en avez sans doute rencontré), semblent si gentils et cordiaux une fois que vous les avez en face de vous...ce n'est pas un effet de leur gentillesse naturelle, non.

J'ai eu l'occasion d'écrire sur Internet que ceux qui avaient la verve et l'insulte ordurière facile vis-à-vis de moi devraient avoir le cran de venir me dire cela en face, que je n'étais qu'une femme,  me rencontrer et me répéter les horreurs qu'ils écrivent dans mon dos ou sur mon blog en commentaires...
Que je ne me cacherais pas, que je les attendais, sans autre arrière-pensée que les écouter de manière neutre.
Oh, il n'y a pas eu  de candidats pour relever l'invitation et l'accepter...

Dans un bar, pourtant, un café, un endroit public...

J'ai coutume de dire souvent que lorsqu'on parle, qu'on écrit, on devrait avoir le cran et l'honnêteté de pouvoir le dire en face, comme une personne droite et franche.

C'est en cela qu'un blog n'est pas un bistrot.

Ensuite, un patron de bar n'est pas un patron de blog, un patron vend des services et se doit de tout faire pour le client. Il n'a pas souvent le temps de parler à tous ses habitués.
Nous n'avons pas cette exigence. Nous ne faisons pas cela pour un chiffre d'affaire.
Nous parlons idées, les patrons de bar pensent verres, tournée, cave, machine à café, nettoient leur établissement...et n'ont pas le luxe d'avoir une opinion, surtout pas.
Nous, il faudrait en plus qu'on laisse les visiteurs même pas invités saccager le lieu et nettoyer sans rien dire.

Le numérique n'a rien du café du commerce: car sur Twitter aussi on peut constater ce même problème d'agressivité parfois, de dérapages,  qui n'arriveraient pas si on pouvait mettre les protagonistes physiquement en face les uns des autres.  
C'est là le revers de la médaille: pouvoir discuter avec des gens dont on est séparé de centaines de kilomètres nous éloigne de leur individualité et certains en profitent pour vouloir s'essuyer sur la tronche des gens...ce qu'ils ne feraient pas dans la réalité.

Je lance donc un appel: si quelqu'un veut m'insulter chez moi, qu'il sache qu'il a tout à fait le droit, s'il est capable de me répéter cela en face. Sinon, il vaudrait mieux qu'il se taise et s'écrase.
Cela éviterait à beaucoup de croire que parce qu'ils pondent des billets ou des tweets infects sur les autres, qu'ils auraient réussi à les "écraser " et de se sentir supérieurs alors qu'ils montrent juste leur lâcheté.
Il est facile de trouver quelqu'un, de savoir où il est, de le contacter si on le veut vraiment et laisser la place aux explications sur la cohérence de son comportement...
Il y a tellement de manières de se cacher, en dehors du pseudo, qui ne trompent personne...mais on finit toujours par se faire percer à jour. Mentir, baratiner, ne sert à rien, la vérité finit toujours par se savoir.

Tout le monde devrait agir ainsi: et là, peut-être que les blogs et Twitter deviendraient vraiment des bistrots, des espaces bien plus conviviaux où le savoir-vivre retrouverait réellement sa place...

 
            

2 commentaires:

  1. Baptiste N.10/16/2012

    Salut Rosa.

    Je profite de ton beau post, pour y apporter une précision.

    C'est curieux, et c'est a peu près la première chose que l'on apprends dans la vie : Ne fais pas au autres ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse.

    Pareillement, cela me fais penser a tout ces gens, qui se sentent dépourvue de toute responsabilités dès lors qu'il se trouve en groupe.

    Un beau précepte que d'être capable de tenir l'exacte propos que l'on soit sobre ou vraisemblablement imbibé par un spiritueux quelconque.

    Bref, hier j’ai assisté a un débat, opposants deux factions farouchement opposées. Tristesse.
    Et quand je tape, "rosaelle" sur google, en deuxième liens je ne peux m’empêcher de m'attrister a nouveau, quand au constat qui se fait jour, face a moi.

    De savoir, que ceux qui n'accordent pas plus d'importances a leurs paroles écrite, qu'a toutes autres choses, qui se permettent de revenir, après avoir clamés maintes fois qu'il ne reviendraient plus.

    Bref, c'est toujours pareils, l'erreur est dans la Nature, mais pas en la personne qui la déclame, bien sûr. Mieux, l'erreur est chez l'autre pas chez soi, bien non. En effet, trop fière, trop con.

    La première chose que je fais, quand je m'adresse a quelqu'un, que je n'ai jamais entendue, je lui parle de conscience, de voir ce qu'elle en pense, puis j’attends de voir, son comportement en groupe et souvent, je souris de voir le décalage. Bref, je ne suis nullement juge, ni critique, ni parfait en moi même, et je n'ai au fond aucunes justifications a donner a ceux qui m'en tiendraient rigueur, car ceux là, me doivent avant tout leurs propre critique.

    Bref, continue Rosa, ne te démonte pas, on est toujours le "con" de quelqu'un. Tu ne saura jamais satisfaire tout "ces" autres et tu n'as aucun compte a leurs rendre, je radote mais c'est comme ça que je le pense.

    Mille excuses pour le HS.

    Bises.

    RépondreSupprimer
  2. Pas grave du tout.
    Ce n'est pas parce que j'ignore les bassesses que je baisse les bras.
    Mais très souvent, le manque de courage est vraiment un très mauvais défaut: ce n'était pas pour toi, bien entendu, on sait de qui on parle.
    Je referme la parenthèse

    RépondreSupprimer


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