Longtemps, je me suis demandée si les écologistes étaient vraiment de gauche, ou plutôt si les partis écologistes représentaient bien leurs électeurs.
On peut se dire que la gauche n'est pas forcément synonyme de progrès, d'avancées sociales. Il peut exister des courants réactionnaires au sein de la gauche, soit par protection des acquis sociaux au détriment de ceux qui peuvent en être privés, par l'évolution de la société, soit par une défense de l'intérêt général qui aboutit à une contraction des droits des plus faibles, chacun devant participer à un effort qu'on nous demanderait au nom de l'intérêt général.
Je vais donner les exemples suivants: tout le monde sait que les fonctionnaires ont des avantages énormes en ce qui concerne les sécurités de l'emploi et les assurances sociales, pour ne citer que ceux-là.
Un article du Figaro montre bien les différences de traitement entre salariés du public et du privé. C'est un fait qui est flagrant.
Là, par contre quand la droite veut niveler par le bas les différences, la gauche ne réfléchit pas assez sur les moyens de faire bénéficier à tous des mêmes avantages.
Sur ces sujets, on entend globalement très peu ce qu'on appelle la gauche de la gauche, dont les écologistes se revendiquent pourtant de plus en plus.
Petit aparté :on voit bien que cette notion de séparation politique entre la gauche et la droite ne semble plus dire grand chose. Quoi que la droite s'est tellement radicalisée qu'on cherche l'humanisme de plus en plus dans leurs thèses qui tuent l'espoir en vertu d'une réalité cruelle...
Pour le deuxième exemple, il semble qu'alourdir la fiscalité proprement dans un sens inégalitaire ne semble pas du tout faire peur aux Verts. Je me rappelle que les systèmes de malus écologique sur les voitures ne les dérangent pas, alors que pour bénéficier du bonus maximum, il faut avoir les moyens de débourser afin de s'acheter le must de la voiture hybride ou électrique, ce qui n'est pas donné aux gens modestes, dans tous les sens du terme.
Plus les gens sont pauvres, plus ils vont sans doute payer une fiscalité indirecte en utilisant des vecteurs de pollution, faute de mieux, faute de pouvoir se payer une maison high tech écologiste, par exemple.
Dans un autre domaine, nos écologistes des verts ne se bougent pas afin de limiter les voitures diésel qui sont un réel danger pour notre environnement.
Dans un autre domaine, je constate que ceux qui se battent pour Notre-Dame des Landes sont bien plus des partisans du FDG, du PC, que des écologistes ronds-de-cuir à la Placé.
C'est clair que Placé n'est pas le gars à voir rouge.
Curieuse confidence: au Grand Journal, sommé de s'expliquer face à ses états d'âme sur le gouvernement, alors que Duflot fait un travail formidable qui va, lui, dans le sens d'aider les plus pauvres dans cette crise du logement, il explique qu'il est très heureux, que tout va bien pour lui.
C'est bien la première fois que j'entend un militant politique parler en se vantant de sa vie intime et personnelle. Quand on est un politique, qu'on n'aime ou qu'on n'aime pas, de tout bord, on ne dit pas qu'on est heureux quand on pense que l'orientation du pays va mal. On fait même passer ses intérêts personnels bien après celui du pays.
Alors qu'il veuille pousser les Verts à partir du gouvernement, grand bien lui fasse. Mais que propose-t-il, comme projet qui serait réellement écologiste, dans le sens de rendre à nos enfants une planète, un pays, plus propre, plus beau...
On en oublierait franchement que les Verts veulent se positionner pour le progrès, les valeurs humaines, les droits des peuples opprimés à se libérer de leurs souffrances...
Longtemps, je me suis demandée si les Verts étaient de gauche. J'en viens à douter qu'ils soient humanistes, quand j'entend Placé parler. J'en viens à comprendre que Cohn-Bendit se soit détaché de ce mouvement. J'en viens moi aussi à douter de leur utilité en politique.
Mon ami Juan, ce ne doit pas être facile pour toi. Que penses-tu de ce constat, toi qui te dis écolo, et qui est profondément humain? Penses-tu qu'on peut être écologiste et proposer un projet de société qui ne pénalise pas les pollueurs mais incite au vivre mieux, et qui porterait le mieux ce projet?
On peut se dire que la gauche n'est pas forcément synonyme de progrès, d'avancées sociales. Il peut exister des courants réactionnaires au sein de la gauche, soit par protection des acquis sociaux au détriment de ceux qui peuvent en être privés, par l'évolution de la société, soit par une défense de l'intérêt général qui aboutit à une contraction des droits des plus faibles, chacun devant participer à un effort qu'on nous demanderait au nom de l'intérêt général.
Je vais donner les exemples suivants: tout le monde sait que les fonctionnaires ont des avantages énormes en ce qui concerne les sécurités de l'emploi et les assurances sociales, pour ne citer que ceux-là.
Un article du Figaro montre bien les différences de traitement entre salariés du public et du privé. C'est un fait qui est flagrant.
Là, par contre quand la droite veut niveler par le bas les différences, la gauche ne réfléchit pas assez sur les moyens de faire bénéficier à tous des mêmes avantages.
Sur ces sujets, on entend globalement très peu ce qu'on appelle la gauche de la gauche, dont les écologistes se revendiquent pourtant de plus en plus.
Petit aparté :on voit bien que cette notion de séparation politique entre la gauche et la droite ne semble plus dire grand chose. Quoi que la droite s'est tellement radicalisée qu'on cherche l'humanisme de plus en plus dans leurs thèses qui tuent l'espoir en vertu d'une réalité cruelle...
Pour le deuxième exemple, il semble qu'alourdir la fiscalité proprement dans un sens inégalitaire ne semble pas du tout faire peur aux Verts. Je me rappelle que les systèmes de malus écologique sur les voitures ne les dérangent pas, alors que pour bénéficier du bonus maximum, il faut avoir les moyens de débourser afin de s'acheter le must de la voiture hybride ou électrique, ce qui n'est pas donné aux gens modestes, dans tous les sens du terme.
Plus les gens sont pauvres, plus ils vont sans doute payer une fiscalité indirecte en utilisant des vecteurs de pollution, faute de mieux, faute de pouvoir se payer une maison high tech écologiste, par exemple.
Dans un autre domaine, nos écologistes des verts ne se bougent pas afin de limiter les voitures diésel qui sont un réel danger pour notre environnement.
Dans un autre domaine, je constate que ceux qui se battent pour Notre-Dame des Landes sont bien plus des partisans du FDG, du PC, que des écologistes ronds-de-cuir à la Placé.
C'est clair que Placé n'est pas le gars à voir rouge.
Curieuse confidence: au Grand Journal, sommé de s'expliquer face à ses états d'âme sur le gouvernement, alors que Duflot fait un travail formidable qui va, lui, dans le sens d'aider les plus pauvres dans cette crise du logement, il explique qu'il est très heureux, que tout va bien pour lui.
C'est bien la première fois que j'entend un militant politique parler en se vantant de sa vie intime et personnelle. Quand on est un politique, qu'on n'aime ou qu'on n'aime pas, de tout bord, on ne dit pas qu'on est heureux quand on pense que l'orientation du pays va mal. On fait même passer ses intérêts personnels bien après celui du pays.
Alors qu'il veuille pousser les Verts à partir du gouvernement, grand bien lui fasse. Mais que propose-t-il, comme projet qui serait réellement écologiste, dans le sens de rendre à nos enfants une planète, un pays, plus propre, plus beau...
On en oublierait franchement que les Verts veulent se positionner pour le progrès, les valeurs humaines, les droits des peuples opprimés à se libérer de leurs souffrances...
Longtemps, je me suis demandée si les Verts étaient de gauche. J'en viens à douter qu'ils soient humanistes, quand j'entend Placé parler. J'en viens à comprendre que Cohn-Bendit se soit détaché de ce mouvement. J'en viens moi aussi à douter de leur utilité en politique.
Mon ami Juan, ce ne doit pas être facile pour toi. Que penses-tu de ce constat, toi qui te dis écolo, et qui est profondément humain? Penses-tu qu'on peut être écologiste et proposer un projet de société qui ne pénalise pas les pollueurs mais incite au vivre mieux, et qui porterait le mieux ce projet?
RosaEelle, tu parles du PC : ils sont plutôt divisés concernant bien des dossiers, parce que certains d'entre eux ont bien compris que l'écologie vraie est essentielle, tandis que d'autres poussent au productivisme pour garder artificiellement des emplois. La chose est pourtant plus complexe : par exemple réparer est bien mieux que continuer à produire. Et le fait que certains, dont Pierre Laurent, soient pour l'inutile aéroport de Notre Dame des Landes, est désastreux. Ont-ils vraiment réfléchi au fond du problème ?
RépondreSupprimerL'écologie, cela n'a rien d'évident, en fait. Cela impose de réfléchir à chaque geste quotidien, pour en apprécier la pertinence. C'est sûrement la plus grande révolution, et totalement non sanglante, celle-là. Sauf que ce n'est pas du tout l'intérêt des groupes internationaux. Et peut-être que là, il pourrait y avoir du sang s'ils réagissent en proportion de ce qu'ils peuvent perdre.
c'est quoi être humain?
RépondreSupprimerQuel est ta définition du mot? je m'étonne que tu pose la question, quand même.
SupprimerExplique ce que tu penses et je te dirai si c'est la même chose.
Être humain, cela a deux sens.
RépondreSupprimerIl y a deux jours, j'ai participé à une causerie aux Utopiales, le festival annuel de science-fiction de Nantes. Le thème était axé sur les robots, et leur interaction avec les êtres vivants. A propos des trois Lois de la robotique, énoncées par Asimov, un intervenant (Gérard Klein) faisait dire à un robot "Et comment est-ce que je reconnais un humain ?"
L'humain partage avec les robots imaginés par Asimov une intelligence à la fois cognitive et sensitive. Pour autant, il a été conçu biologiquement, ce qui n'est pas le cas du robot le plus parfait.
Seconde définition d'un humain, qui soit humain justement. Il doit être doué d'empathie, c'est-à-dire ressentir de façon empirique les réactions intérieures d'un autre humain, les partager, les comprendre. Certains en sont incapables, soit parce qu'ils sont autistes, effrayés et repliés sur eux-mêmes pour se protéger, soit parce que, sociopathes, pour eux tout ce qui n'est pas eux-mêmes n'est qu'objet, et non sujet. Ceux-là sont totalement insensibles aux signaux physiques de l'être en face d'eux, et le traiteront avec autant d'égards qu'une pierre.
Cela n'est pas suffisant, car certains humains doués d'empathie sont malgré tout des monstres : ressentant les réactions de la personne (ou de l'animal) tombé dans leurs griffes, ils se repaissent de ses réactions, les provoquent, les titillent à un degré insupportable. Ce sont les pervers.
L'humain vraiment humain doit vraiment ressentir de l'empathie, mais dans un sens positif, et faire tout ce qu'il peut pour aider l'être qu'il observe. La chose peut aller plus loin : des personnes "demeurées", comme on dit, peuvent être douées d'empathie (c'est souvent le cas précisément) mais par ignorance au lieu d'aider, embarrasser la personne qu'ils voudraient soulager, voire la blesser.
N'est pas humain qui veut.