Il y a des billets qui touchent au coeur, sans qu'on s'en rende compte, on a mis le blog dans sa liste de lecture Blogger (c'est comme cela que je me suis faite une revue de web sympa, rien que pour cela, j'aime beaucoup le format Google de blogs), et on lit ce billet.
J'ai lu, et franchement, comme très souvent, l'écriture de Jadéique m'a touchée.
Oh, bien sûr, elle est inclassable, Geneviève. Elle se dit plutôt du centre, cela tombe bien, j'aime bien ces oiseaux rares, qui ne se cachent pas derrière leur orientation pour cracher leur venin. Elle n'en a pas une once, elle n'a pas une poussière de méchanceté ou d'aigreur. Elle a cette droiture que j'aime, et d'un point de vue politique, c'est très agréable. Je partage beaucoup de ses points de vue.mais pas tous. D'ailleurs, où est l'intérêt de lire chez les autres ce qu'on pense, dans tous les détails?
Où en étais-je?
Ah, oui, le billet parle du printemps. Il parle aussi de l'égalité, sans stigmatiser l'un ou l'autre. Il parle d'espoir, et du bien que font les beaux jours sur notre moral et de ce soupçon de légèreté de l'âme, qui nous attachent à une écriture et une personne.
Ce billet m'a donné envie d'écrire sur les beaux jours qui reviennent, sur le Printemps, appelé aussi Spring en Anglais mais Frühling en Allemand.
J'ai eu envie de chercher l'étymologie de Spring, qui veut aussi dire l'éveil, l'explosion, le jaillissement, l'envol, le saut. Je me suis rendue compte qu'on le trouve dans l'allemand springer, qui veut dire sauter ( je suis moins à l'aise dans cette langue). Mais on trouve aussi dans le vieux français, plus d'ailleurs dans la zone provençale linguistique, que dans la zone allemande, dans le vocable espringueur, qui veut dire sauteur, et surtout dans le terme espringale, qui est une vieille machine de guerre médiévale, propulsant des projectiles.
Toujours cette notion dynamique, qui se retrouve d'ailleurs dans la prononciation de spring, on sent une poussée, une dynamique, un changement, qui, s'il ne semble pas se retrouver dans la société, est imprimée dans la dynamique des saisons, quoi qu'il se passe.
Mais si on regarde espringale, on pense de suite à martingale, qui viendrait de la ville de Martigue, ce qui sous-entend une évolution linguistique dans le temps, mais surtout encore moins une origine germanique...
Justement, on voit alors la parallèle avec Spring et printemps, puisqu'on décompose alors printemps en prime- et temps, qui a supplanté l'ancienne dénomination de primevère, dont seuls les fleurs sont alors restées.
Mais alors, si l'origine des deux mots Spring et Printemps viendraient du latin, est-ce que le latin ne viendrait pas lui-même d'ailleurs?
Cela est logique, puisque l'allemand utilise aussi le sens du premier temps pour Früling,le terme früh- voulant dire tôt, qu'on rapproche aisément de premier, aussi.
Alors, j'ai cherché : il se trouve que dans la famille linguistique de l'arabe, il y a ce sens-là, dans le prénom Rima, aisément déformable dans le temps, selon la prononciation.
Rima est une gazelle blanche, du désert, celle que l'on voit toujours en premier sitôt l'éveil, quand le jour se lève, lorsqu'on se réveille dans un oasis.
Les gazelles bondissent, jaillissent, dès que la nuit s'enfuit et que le soleil arrive.
Rima, qui se rapproche de prime, et de spring à la fois dans le sens et dans la forme.
C'est ce qui est formidable, dans cette histoire, croyez-y ou non, après tout, je ne suis pas une spécialiste sur-diplômée, juste quelqu'un qui travaille avec les langues et se sert très souvent de la linguistique, ce qui est formidable, c'est de voir que depuis toujours, les langues et les cultures se sont interpénétrées pour s'enrichir mutuellement, jusque dans les mots les plus simples, mais les mots qui nous font du bien.
D'une petite gazelle blanche issue des ruines romaines de Tunisie, d'un passé lointain vient sans doute le nom d'une petite fleur blanche en pays de France, et celui d'une source, dont le jet bouillonne dans une trame immaculée, lors de la fonte des neiges, dans d'autres pays de langue germaniques, entre autres.
La mondialisation ne date pas d'hier.
Alors espérons que ce printemps soit enfin celui de tous les peuples....et que l'espoir soit à la portée de tous, et qu'enfin se taisent certains fâcheux.
source de l'image d'en-tête: ici
J'ai lu, et franchement, comme très souvent, l'écriture de Jadéique m'a touchée.
Oh, bien sûr, elle est inclassable, Geneviève. Elle se dit plutôt du centre, cela tombe bien, j'aime bien ces oiseaux rares, qui ne se cachent pas derrière leur orientation pour cracher leur venin. Elle n'en a pas une once, elle n'a pas une poussière de méchanceté ou d'aigreur. Elle a cette droiture que j'aime, et d'un point de vue politique, c'est très agréable. Je partage beaucoup de ses points de vue.mais pas tous. D'ailleurs, où est l'intérêt de lire chez les autres ce qu'on pense, dans tous les détails?
Où en étais-je?
Ah, oui, le billet parle du printemps. Il parle aussi de l'égalité, sans stigmatiser l'un ou l'autre. Il parle d'espoir, et du bien que font les beaux jours sur notre moral et de ce soupçon de légèreté de l'âme, qui nous attachent à une écriture et une personne.
Ce billet m'a donné envie d'écrire sur les beaux jours qui reviennent, sur le Printemps, appelé aussi Spring en Anglais mais Frühling en Allemand.
source au printemps copyright Olivier Bartholdi |
Toujours cette notion dynamique, qui se retrouve d'ailleurs dans la prononciation de spring, on sent une poussée, une dynamique, un changement, qui, s'il ne semble pas se retrouver dans la société, est imprimée dans la dynamique des saisons, quoi qu'il se passe.
Mais si on regarde espringale, on pense de suite à martingale, qui viendrait de la ville de Martigue, ce qui sous-entend une évolution linguistique dans le temps, mais surtout encore moins une origine germanique...
Justement, on voit alors la parallèle avec Spring et printemps, puisqu'on décompose alors printemps en prime- et temps, qui a supplanté l'ancienne dénomination de primevère, dont seuls les fleurs sont alors restées.
Mais alors, si l'origine des deux mots Spring et Printemps viendraient du latin, est-ce que le latin ne viendrait pas lui-même d'ailleurs?
Cela est logique, puisque l'allemand utilise aussi le sens du premier temps pour Früling,le terme früh- voulant dire tôt, qu'on rapproche aisément de premier, aussi.
nachoua.com |
Rima est une gazelle blanche, du désert, celle que l'on voit toujours en premier sitôt l'éveil, quand le jour se lève, lorsqu'on se réveille dans un oasis.
Les gazelles bondissent, jaillissent, dès que la nuit s'enfuit et que le soleil arrive.
Rima, qui se rapproche de prime, et de spring à la fois dans le sens et dans la forme.
C'est ce qui est formidable, dans cette histoire, croyez-y ou non, après tout, je ne suis pas une spécialiste sur-diplômée, juste quelqu'un qui travaille avec les langues et se sert très souvent de la linguistique, ce qui est formidable, c'est de voir que depuis toujours, les langues et les cultures se sont interpénétrées pour s'enrichir mutuellement, jusque dans les mots les plus simples, mais les mots qui nous font du bien.
D'une petite gazelle blanche issue des ruines romaines de Tunisie, d'un passé lointain vient sans doute le nom d'une petite fleur blanche en pays de France, et celui d'une source, dont le jet bouillonne dans une trame immaculée, lors de la fonte des neiges, dans d'autres pays de langue germaniques, entre autres.
La mondialisation ne date pas d'hier.
Alors espérons que ce printemps soit enfin celui de tous les peuples....et que l'espoir soit à la portée de tous, et qu'enfin se taisent certains fâcheux.
source de l'image d'en-tête: ici
Très joli, ce billet. Poétique, bondissant, prometteur, protéiforme (à la fois didactique et sensuel - dans le sens tout simple de sensations), prophétique peut-être...
RépondreSupprimerLes Maures ont longtemps tenu la Septimanie : ne serait-ce pas de ce temps-là que le mot racine est arrivé dans les deux langues, occitane et arabe ? Les universités andalouses étaient célèbres alors, quand même Charlemagne, plus récemment, ne savait pas lire.