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dimanche 21 juillet 2013

Carnet de vacances express: lendemain de voyage 2

Coucher tard, lever très tôt. Je n'ai pas l'habitude du climat méditerranéen. Ici, on ne peut pas dormir sans la fenêtre ouverte. J'ai eu froid et chaud.
Le bruit de la nuit ne m'a pas réveillée: j'avais mis des boules Quies. Avant de nous coucher, les bruits de dérapage de quelques voitures de jeunes avaient déjà commençé. Les pneus crissaient , les voitures tournaient en rond. Faut dire que chaque quartier, grand comme un gros village, n'a qu'une seule entrée, comme si on voulait pouvoir l'enfermer quand on voulait.

J'ai néanmoins bien dormi: le voyage assomme.
Nous décidons de partir à la plage.
C'est l'équipée pour trouver des pizzas.Nous passons au marché, puis derrière le port d'embarquement vers la Tunisie. Puis nous trouvons enfin une pizzeria ouverte.
On me demande si je vais bien. Je suis pensive. Je réponds que c'est la fatigue.
Je ne mens pas. Mais je ne dis pas tout non plus.

On descend vers le port historique de notre arrondissement. L'ancienne ville balnéaire de charme du XXème siècle se montre enfin. Elle est très jolie. Cela me réconcilie avec la mègapole marseillaise. Des villas charmantes voisinent avec un port très typique. J'aime les ports de plaisance, leurs bateaux et les mâts qui s'alignent. L'air est rempli d'effluves de mer. C'est très sympa.

La plage: trouver une place, comme chaque fois qu'on va dans un lieu de détente s'avère compliqué.
Nous descendons vers les tables réservées aux picnics. Il y a de l'ombre et presque personne: c'est le ramadan.
Les pizzas sont sympas.

Se baigner: les gens sourient mais sont froids au premier abord. Moi qui croyais que c'était nous les hauts-savoyards qui étions froids...mais on arrive à les voir sourire.
Peu de touristes: la réputation des quartiers nords les éloigne. Les gens sont ici majoritairement du coin. Il y a de tout: une mamie blonde me croise en me disant bonjour, avec un grand sourire.
Certains sont néanmoins étonnés qu'on leur demande un renseignement.

L'eau est bonne. Elle est claire. Des enfants rient et des couples d'amoureux s'embrassent librement dans l'eau. J'ai même vu un salafiste énorme, la barbe caractéristique, descendre avec un immense caleçon se baigner.
Il y a peu de femmes qui se baignent tout habillées mais il y en a.

Les cigales n'arrêtent pas de chanter, le vent caresse la peau. La nature est belle, la crique est belle, le port est beau.

Retour dans la cité: il a grêlé sec, l'orage est violent. La température a chuté.
Cela fait du bien d'être sorti des murs du quartier.

Je pensais pouvoir ne penser qu'à mes vacances mais la cité te rattrape. On y ressent une opression, un enfermement: une ville dans une ville.
Ça fout les boules: il ne faudrait pas grand chose pour qu'on se sente vraiment bien dans ce quartier. Je ne sais si cela vient des pouvoirs, de la société, des gens eux-mêmes...
Néanmoins, c'est chouette, d'entendre, le soir, des enfants rire et jouer.
La journée a été sympa. On repart le lendemain.
C'est étrange: sur le moment, j'ai été contente de rentrer afin de retrouver mes repères.
J'ai envie à nouveau, maintenant que je suis chez moi, d'y retourner. Cela donne envie de voyager à nouveau.
Le repas du soir est détendu, sympa. Les gens des Quartiers Nords sont comme les autres, et ce sont des personnes que j'apprécient vraiment. On écoute Marvin Gaye.
La pluie a cessé. Il est temps de se coucher. Demain, nous repartons.

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