Nous venons
Elle est décédée dans une chambre d' hôtel, dans son pays, dans des circonstances qu'on peut qualifier de troubles.
Elle pensait sincèrement qu'une femme pouvait faire de la formule un.
Sincèrement, ce que j'en pense, c'est qu' il faut une condition physique hors normes, même parmi la gente masculine, qu'un pilote de formule un prend des G d'accélération aussi terribles que ceux que reçoivent les pilotes de chasse, qu'ils peuvent perdre plusieurs kilos en une course et que ce sport est très dangereux.
Maria, elle, avait réussi à devenir la première femme dans ce sport.
Elle n'était que pilote d'essai, et elle y a perdu un oeil, en s'écrasant contre un camion, en ayant perdu le contrôle d'un de ces bolides infernaux, et ça, c'est sacrément dur, déjà.
Elle vient de décéder à 33 ans.
Quelque part, j'en ai assez qu'une ou plusieurs femmes doivent à chaque fois se justifier quand elles font quelque chose, comme si notre sexe était condamné à une espèce d'infériorité latente.
Je suis une femme et je ne me sens ni inférieure ni devant prouver quoi que ce soit, c'est ce regard biaisé des autres, ce machisme qu'il est aussi fréquent de croiser que la connerie, ou ce discours condescendant qui m'explique que je serais encore une sous-citoyenne, mais moi, comme d'autres, on se sent tout à fait normales, on se fiche que les femmes se mettent dans des sports extrêmes comme la F1, mais on s'en tape complètement, le pire est que je suis ce sport régulièrement. Qu' il n'y ait que des pilotes hommes m'indiffère, leur sexe m'indiffère, c'est la course que j'aime.
Le directeur de course de Sauber-Ferrari est une femme, il me semble, est-ce son sexe qui est important ou sa compétence?
D'ailleurs, ce matin, aux essais de Suzuka, Alonzo portait une petite étoile sur son casque en hommage à quelqu'un qu'il appréciait, une certaine Maria de Villotta et cette image est sans doute un meilleur hommage que les articles qu'on a pu voir dans la presse.
Illustrations venant du site rtl.fr
Lien:
http://www.liberation.fr/sports/2013/10/11/f1-deces-de-l-ancienne-pilote-espagnole-maria-de-villota_938732
Nous somme tous des êtres fragiles !
RépondreSupprimerS'investir complètement dans une compétition avec d'autres, est déjà un constat d'échec. Que chacun s'applique à être le meilleur "soi", ce qui est exactement le sens initial du mot jihad, et "les vaches seront bien gardées". Vouloir être plus que les autres, en politique, comme en sport, ou concurrence commerciale, c'est stupide, et dangereux pour tout le monde. En revanche, rien n'interdit de se surpasser seul, de chercher ses propres limites, en harmonie avec soi-même.
RépondreSupprimerC'est un vrai oiel de verre ?
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