Dans un village de Franche-Comté, sur une dalle de pierre, une inscription porte le nom de mon arrière grand-oncle. Il avait un prénom qui ressemble au mien. Ma grand-tante porta un prénom dérivé. J'eus aussi droit à cette filiation.
Il est mort durant la première guerre mondiale : aux Morts pour la France, la Patrie reconnaissante.
J'avais déjà croisé son nom dans une recherche généalogique.
Il y a tout juste un an, cette histoire ressurgit, quelques mois avant le centenaire de la Grande Guerre. Par hasard, j'ai au téléphone pour une vulgaire histoire d'héritage le maire de la Commune où il repose. Un terrain ,venant de lui, est resté dans la famille.
Le maire me demande si j'ai un lien avec cet homme dont le nom est gravé au coeur du village, si j'ai été prénommée en hommage à cet homme.
On a tous, en France, enfin presque, ici, un nom sur un monument aux morts, qui nous rappelle le tribut que chaque famille a amené à cette guerre de 14-18. Il se trouve qu'en plus, les noms sont aussi "d'origine", comme on dit, de couleur, ces anciens des colonies françaises, aussi. Ce qui est amusant, c'est qu'un Sarkozy ou un Valls n'en a pas.
Il suffit de s'en rappeler.
Image d'illustration issu de la base de donnée des morts pour la France du Ministère de la Défense.
Et tout cela, cet héroïsme, cette misère, ces sacrifices, pour aboutir à une ritournelle d'un Florent Pagny… On vit vraiment une époque bien misérable…
RépondreSupprimerVous plaignez pas, cela aurait pu être Johnny! Na!
SupprimerC'eût été du pareil au même, rigoureusement.
SupprimerIl y en a un, au moins, qui sait chanter!
Supprimermais z'êtes de mauvaise foi, ce matin....
Point du tout ! Saufs très rares exceptions, un faiseur de ritournelle vaut, à mes yeux, un autre faiseur de ritournelle, qu'il s'appelle Johnny, Florent, Mayol ou les Beatles.
SupprimerEt ces exceptions, ce sont qui?
SupprimerJ'aurais pu mettre le très beau texte d'Aragon chanté par Brassens, mais il ne parlait pas que de cette période-là.
Trenet et Piaf.
Supprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=RAc3p8X8CbE
RépondreSupprimerC'est mon grand-oncle, qui gît quelque part du côté d'Ypres. Son corps n'est jamais revenu dans mon village, il ne repose même pas sous son nom dans le cimetière militaire de Saint Charles de Potyze. Et ma mère eut elle aussi son prénom en mémoire du disparu, qui avant la guerre était le fiancé de ma grand-mère. Curieux comme les guerres situent des personnes. Mon arrière-grand-oncle faisait partie de cette armée de Bourbaki, qui en 1870 s'enfuit en Suisse pour ne pas être prisonnière, abandonnant ses armes. Quatre-vingts ans plus tôt, c'est un autre de mes ancêtres qui prit les armes contre les Bleus dans les chemins creux de Vendée. La vie des hommes est parsemée de batailles, dont on se demande encore au bénéfice de qui exactement elles se déroulèrent.
RépondreSupprimerAujourd'hui, on sait qui en bénéficie. Des actionnaires apatrides, irresponsables et avides. Des non-humains déjà morts, en somme. De sinistres goules... Même l'Ankou se détournerait de sa route, pour ne pas les rencontrer.