Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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dimanche 3 août 2014

Une maladie française: le refus du combat contre le sionisme

 Alors que le macabre décompte continue de s'égréner dans nos médias, et qu'on apprend que le soldat qui aurait été capturé en pleine trêve n'était qu'une invention israélienne afin de justifier encore et toujours l'injustifiable...Même Ban Ki Moon a été le victime de cette mascarade, vu qu'il a exigé le retour d'un soldat qu'il est vraisemblable qu'Israël savait dès le début déjà mort...je me rappelle donc des derniers titres de la presse qui titraient tous sur cet enlèvement...il y a-t-il eu une once de repentance, ou une once de colère devant ces mensonges? Rien, on glisse dessus comme si de rien n'était.

Israël a perdu la bataille de l'opinion mondiale, il n'y a guère que chez nous que certains refusent de s'élever clairement contre cette politique de crime contre l'humanité.
Quelques billets trouvés sur un site altermondialiste devrait peut-être faire ouvrir les yeux à certains:

Je précise que la rédactrice de ces mots n'est ni musulmane ni inféodée au Hamas, mais c'est un chercheur dont la spécialité est, entre autres,  l'anthropologie, quelqu'un qui se sert de sa tête, donc:

"On note ainsi qu’à l’amalgame entre ‘pro-Palestiniens’ et antisémites voire négationnistes, qui n’est pas une nouveauté en France où un tabou énorme pèse sur quiconque ose soutenir les Palestiniens et critique la politique d’Israël, s’ajoute désormais la criminalisation de ceux qui soutiennent ouvertement les Palestiniens. Ce double standard qui hante la politique française à l’égard de ce que les politiciens nomment « le conflit israélo-palestinien » semble lié en France à un passé qui ne passe pas : à la collaboration de l’État français avec l’Allemagne nazie et à sa responsabilité dans la Shoah. Cependant, je voudrais défendre ici l’idée que c’est au contraire au nom de la Shoah et de l’injonction lancée à l’humanité « plus jamais ça ! » que la France se doit de dénoncer les crimes d’Israël. "

Quelque part, combien nous nous retrouvons dans ces lignes, nous, les défenseurs du droit et de l'humanité, ce qui nous met en colère:  le tabou, il y est, au point qu'on m'a décrété "antisémite voire négationniste".
Le fait est que moi et tant d'autres nous ne nous sentons pas liés du tout par le passé vichyste  de la France mais il colle aux basques de gens qui ne peuvent s'empêcher de pratiquer la politique de la patte blanche, en traquant des moulins imaginaires qu'ils imaginent antisémites, bien entendu et en justifiant à tout bout de champs une espèce de loyauté à Israël, ce qui est un comble pour un état étranger, quand même...Comme si on parlait des USA en les critiquant mais en chantant un espèce de chant qui se rapprocherait presque d'un quasi-patriotisme...ridicule, si on prend du recul, d'ailleurs.

Ceux que l’on nomme ‘pro-Palestiniens’ ont souvent été assimilés en France à des extrémistes en tout genre : qu’ils soient qualifiés de gauchistes, d’antisémites, voire de fachos.

On se retrouve bien là dans les caricatures que certains essaient de faire de nous, de la dame pipi du web aux authentiques réacs, de gauche ou de droite...

Ce qu'elle dit ensuite est tout aussi vrai:

Aujourd’hui encore plus qu’hier, il suffit d’être pro-humanité, pro-droits de l’Homme, pro-dignité humaine, pro-liberté pour condamner la politique d’Israël en Palestine.

Effectivement, nous sommes aussi pour la fin des massacres en Birmanie, pour l'arrêt des massacres au Nigéria, pour l'arrêt de tous les massacres, en Irak ou ailleurs....

. Pour demander la fin de l’occupation illégale, sanctionnée à plusieurs reprises par l’ONU, il suffit de reconnaître le droit international, ce qui n’est pas extravagant quand on y pense.

Demander la fin de la colonisation de la Palestine c’est être anticolonial et après la vague de décolonisation massive des années 60 et la condamnation unanime de la colonisation, il semble curieux qu’une telle demande ne soit pas plus évidente

Il est d’autant plus surprenant que le « pays des droits de l’homme », la France, ne condamne pas les crimes d’Israël et criminalise les « pro-Palestiniens » ou, devrait-on dire, ceux qui manifestent contre le massacre d’un peuple amassé dans un ghetto surpeuplé, formé par les plus grands camps de réfugiés au monde, et attaqué par une des armées les plus puissantes et les mieux armées au monde…

En outre, les critiques lancées contre la « violence » des mouvements de résistance palestiniens repose la question si bien amenée par Stokely Carmichael: comment peut-on demander à ceux qui sont victimes de violences systématiques de répondre à ces violences de façon non violente? Ne faut-il pas demander à l’oppresseur de cesser sa violence avant de demander à l’oppressé d’être non-violent ?

Il est plus qu’étonnant, dans ce contexte, d’entendre les arguments de certains hommes politiques français en réaction aux manifestations de soutien aux Palestiniens. Un certain nombre de phrases sont particulièrement choquantes.

Dans ce contexte il est presque cynique d’entendre le Président français dire de ce « conflit » qu’il serait importé en France… M. Hollande fait ici un raccourci rapide de l’histoire de la région et semble oublier  que ce qu’il nomme le « conflit israélo-palestinien » est la solution que les Européens ont trouvé à un problème … européen… comme le dit si bien James Baldwin : « l’État d’Israël a été créé pour sauvegarder les intérêts occidentaux. »  

Quant aux violences auxquelles on a assisté à la fin de certaines des manifestations en soutien au peuple palestinien, ces violences ne résultent-elles pas plutôt de problèmes bien spécifiques à la société française et à son refus de les reconnaître et d’y trouver une solution ? N’oublions pas que nous habitons une société de plus en plus inégalitaire et clivée, qui plus est habitée par un racisme structurel et une islamophobie grandissante. 

Ce qui paraît encore plus étonnant dans un tel contexte est le discours de commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv’ du premier ministre français qui parle d’ « une jeunesse (…) sans conscience de l’histoire » pour décrire ceux qui se sont rendus à la manifestation du 19 juillet en soutien à Gaza. On est en droit de se demander aux vues de la situation en Palestine si ce n’est pas M. Valls et la classe politique française qui sont « sans conscience de l’histoire »… Car l’injonction lancée à l’humanité après la Shoah est : « plus jamais ça ! ». Et « plus jamais ça ! » n’est pas une injonction exclusive, c'est un cri universel et humaniste qui signifie : plus jamais de déshumanisation systématique de l’Autre, plus jamais de camps et de ghettos, plus jamais de meurtre programmé et calculé d’une population enfermée sur critères religieux et/ou ethniques dans des camps et ghettos. 

Il est temps que la culpabilité des politiques français et la responsabilité de l’État français dans la Shoah ne servent plus d’excuse pour ignorer les violences génocidaires commises contre les Palestiniens et pour criminaliser les pro-Palestiniens et assimiler l’antisionisme à l’antisémitisme voire au négationnisme. Car c’est d’une lutte commune que l’on parle ici, une lutte que tous devraient embrasser : une lutte pour la dignité humaine. 

Il est peut-être encore temps – pour ne pas être à nouveau coupable de collaboration dans la perpétration de crimes contre l’humanité – de sortir de cette schizophrénie franco-française et de réformer cette société rongée par un racisme structurel et une islamophobie galopante. Il est temps que ce ne soit plus seulement la société civile qui appelle au respect de la loi internationale et à la condamnation des crimes contre l’humanité mais que la classe politique française le fasse aussi. Il est temps de voir, comme aux Etats-Unis, les organisations juives de France s’opposer massivement aux attaques criminelles et aux appétits génocidaires d’Israël. Et il est sans doute temps de donner un peu plus de crédibilité à ceux qui manifestent pour le droit des Palestiniens et de reconnaître qu’être « pro-Palestinien » ou « antisioniste » n’est pas être antisémite et négationniste.

Pas mieux.
Et que certains essaient de se remettre en question, et d'arrêter de se regarder le nombril en chialant sur les saloperies commises par une fraction de la population en 1940, comme s'ils allaient encore porter une croix et battre leur coulpe...
Ne pas recommencer la collaboration, c'est maintenant que ça se joue, en soutenant des justes causes, comme elle dit, le "plus jamais ça", il est universel.
Et celui qui veut m'invectiver, je l'emmerde.

Et je le redis, on ne peut pas être antisémite en soutenant le droit de vivre des Palestiniens, qui, eux, sont sémites à 100%.


 Illustrations en vidéo issues de cette campagne faite par l'association Jews for Peace.

Liens:

http://fr.globalvoicesonline.org/2014/07/31/172796/
http://fr.globalvoicesonline.org/2014/08/01/172854/
 http://fr.globalvoicesonline.org/2014/08/01/172879/
https://twitter.com/Taltool11/status/493947759196528640/photo/1

7 commentaires:

  1. Le fait d'être anthropologue, et peut-être même une excellente anthropologue, ne donne aucune autorité particulière à cette dame pour parler de politique et exprimer un point de vue nettement idéologique (ce qui est par ailleurs tout à fait son droit).

    Ortega y Gasset, en son temps, avait déjà remis sévèrement à sa place Albert Einstein, expliquant qu'être un physicien de génie ne conférait aucune lumière particulière à propos de la Guerre d'Espagne.

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  2. Je pense que c'est assez clair, et je partage entièrement ce qui est, à mon sens, une évidence. Au point de se demander : comment peut-on, à moins d'avoir des intérêts personnels à cela, soutenir cet insoutenable en prenant pour prétexte des faits précisément similaires ? Ce n'est que l'extermination qui recommence, perpétrée sur "des sémites" comme on dit bien que tous les humains soient égaux en droits et en devoirs. Il s'agit seulement de personnes nées dans un contexte similaire, et qui en ont logiquement développé des façons de vivre similaires.

    En fait, il s'agit seulement par des personnes qui ne vivent plus que de haine, de l'application de visées financières contrariées par la présence d'humains. Comme cette haine est enseignée presque dès le berceau, et tout le long de la vie, ceux qui étaient des humains sont transformés en machines à tuer. Et à tuer avec rage. On retrouve les mêmes atrocités qu'à Abou Ghraib ( et sans doute à Guantanamo), pour des raisons similaires.

    Un retour à des relations entre les humains enfin normales sera long, même si la propagande disparaît.

    Il est en revanche désespérant de voir, loin de ce contexte, quelques personnes en France déverser elles aussi leur haine. Heureusement, d'autres ont compris la situation, et le disent le plus haut qu'elles peuvent : celle-là en subissent les conséquences de la part des Hauts Hommes qui ont évincé les serviteurs de l'État.

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  3. La gauche molle essaie toujours de faire croire que la guerre que mène Israël contre les Palestiniens serait une guerre de religions , une sorte de guerre tribale ... La gauche molle continue de faire croire qu'il y aurait une égalité entre les belligérants ... La gauche molle prêche la réconciliation et la paix , mais quelle paix ? .... Une paix entre religions puisqu'il s'agirait d'après eux d'une guerre de religions ... Une paix entre tribus puisque d'après eux il s'agirait d'une guerre tribale .... La gauche molle a une vision colonialiste du peuple Palestinien , ces gens qui vivent encore aux temps bibliques comme des sauvages KÔÂ ! , ces gens qui refusent de se laisser éduquer à la modernité par le sympathique peuple Israélien si pacifique et si riche ... La gauche molle appelle à la réconciliation tout comme la France a su se réconcilier avec l'Allemagne les Palestiniens devraient apprendre à se réconcilier avec Israël qui ne veut que son bonheur ....... Après les massacres commis par Israël la France condamne du bout des lèvres , genre : "C'est pas bien de frapper vos petits camarades Palestiniens ! " ....... La gauche molle est une gauche de lâches .....

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  4. Stéphanie - Ce que tu appelles "la gauche molle" n'a toujours été (pour moi) qu'une variante de "droite dure" : je le sais depuis 1956 ! A l'époque notre 1°ministre Guy Mollet (SFIO, dite plus à gauche, parfois, que l'actuel PS!) fut un sinistre allié d'Israël (opération tripartite de Suez, qui tourna au fiasco, d'ailleurs). C'est lui qui a tout manigancé en douce de l'alliance militaire Israël+Grande-Bretagne+France, ces deux derniers "apparaissant comme le chevalier blanc pour séparer les deux méchants" : Égypte et Israël! Quelle sinistre farce qui n'a pu tenir bien longtemps...

    ... Mais qui a suffit aux "ultras de l'Algérie Française" à intensifier la guerre coloniale contre la Révolution Algérienne, au prétexte qu'elle recevait des armes de Nasser (qualifié de "Hitler Arabe", rien que ça ! Et qui était alors "Gouverneur Général" de cette Algérie : Robert Lacoste, SFIO, encore plus dur que le camarade Mollet !!

    ... Lequel Mollet fit de belles affaires avec Israël : avions, munitions et démarrage du programme secret de la BOMBE H israélienne...
    ... Lequel Mollet fit "l'union sacrée"(bis!) pour envoyer le CONTINGENT (j'en fus...) des conscrits à "rétablir l'ordre"... avec les voix du PCF. Lequel PC, par ailleurs bêlant "Paix en Algérie" et décourageait les jeunes (j'en fus...) de déserter ou d'être objecteurs de conscience !

    J'ai maintenant 76 ans et je n'ai jamais voté PS ni PC, depuis l'époque.

    Comme le dit Rosaelle en devise générale, "L'Utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité". Pour moi elle a couleur de l'Anarchie.

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    1. Il est vrai que François Hollande fait plus penser à Guy Mollet qu'à Jean Jaurès .....
      Mais je crains que si le PS avait rendu un vibrant hommage au mirobolant Guy Mollet cela en est énervé certains ......

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  5. Stéphane Hessel nous manque. À part ça, on oublié souvent de souligner que le Likoud n'est pas forcément recommandable sans même parler de ses alliés.

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  6. " Et je le redis, on ne peut pas être antisémite en soutenant le droit de vivre des Palestiniens, qui, eux, sont sémites à 100%."

    Petit rappel qu'il vous sera facile de vérifier avec n'importe quel dictionnaire :

    - le mot "sémite" apparaît au XVIII ème siècle, créé par des linguistes, pour désigner non pas des gens, mais des langues, classées en 3 groupes selon les noms des 3 fils de Noé ( Sem, Cham et Japheth, classification aujourd'hui abandonnée) ;

    -les mots "antisémite" et "antisémitisme" n’apparaissent qu'à la fin du XIX ème siècle, lors de l'affaire Dreyfus, pour désigner le seul antijudaisme.

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