Celui dont le costume était trop grand

C'est un fait, une des premières choses qu'on a remarqué, en observant Nicolas Sarkozy: dès les premières minutes de la passation de pouvoir, face au Géant qu'était Chirac, et je ne parle pas seulement de la taille, il était trop petit, trop étriqué.

 Il n'arrivait pas à rentrer dans le costume, au point qu'Obama élu, on vit pour la première fois de notre Histoire un Président Américain avoir plus de prestance et de majesté que notre Représentant.
Le costume était mal taillé, même lorsque Sarkozy opta pour un Saint Laurent, cela ne changea rien.
Parfois, il semblait même épuisé, écrasé.

Ce n'est pas rien d'endosser la stature présidentielle.

Ce jour du 15 mai 2012, Sarkozy m'a fait sourire, il avait mis des talonnettes tellement grandes qu'il avait du mal à marcher avec, il essaya d'être à la hauteur, mais cela ne se définit pas à la taille du bonhomme, cela se définit à la grandeur d'âme et d'esprit.
Être Président de la République Française est écrasant, ce n'est pas l'accomplissement d'une ambition personnelle, c'est porter les voix de son Peuple, les voies de la France Éternelle dans le Monde.
Il faut être habité par la Fonction. C'est encore plus fort qu'un sacerdoce.
Je pense que Hollande a ces atouts.  Notre Histoire me dira si j'ai eu raison.
 Ce matin, je vois quelqu'un qui rentre déjà dans le costume avec dignité, simplicité et détermination pendant que celui qui s'en défait vient d'apprendre qu'il ne suffisait pas de l'endosser pour qu'il lui aille.

Et les "Nicolas" scandés par les partisans UMP pendant qu'il s'en allait avec, enfin, un peu de décence, montraient bien cet état de fait.
Pour ses supporters, il n'avait été que "Nicolas". Pour la France, cela fut insuffisant.