l'exemple de l'info qui ne sert à rien

vide sidéral dû à l'été?

On nous apprend dans Google actualités un truc dont on se fiche complètement et qui ne nous regarde pas une seconde: Fillon, candidat à la Présidence de l'UMP , favori des sondages (vu le challenger Copé, c'est quand même un petit soulagement quoi que je m'en fiche un peu, n'étant pas UMP), Fillon s'est cassé la cheville dans un accident de scooter en Italie...
Et ça...ça occupe l'actualité au même grade d'importance que la CSG qui ne sera pas augmenté en 2013, les massacres en Syrie, les Jeux Olympiques...

On est en face d'un truc qui me dépasse: en plus je fais un article dessus pour montrer que c'est inintéressant...le syndrôme de la fin du mois de Juillet, dirait Nicolas...le syndrôme du tweet de trop...j'en sais rien, au fond...

Donc en quoi c'est vital pour notre pays de savoir que Fillon a eu un petit accident chez les italiens, et que c'est le chirurgien des footballeurs qui l'a opéré?

Ensuite, sur Twitter, on a eu droit à plein de blagues débiles et parfois limites. Souvent limite...

Et là, je me suis dit: franchement, est-ce que c'est la manière dont je vois la politique? Je me rappelle mon impression de malaise devant le buzz sur le malaise vagal de Sarkozy après son jogging qui avait tourné mal...

Et puis, j'ai vu des messages de soutien des jeunes UMP fillonnistes (c'est comme ça qu'on dit?).

Je me suis dit: on a affaire, là, à la personne privée, en se cassant la cheville, il ne l'a pas fait en tant que militant ni en exprimant une opinion politique avec laquelle on peut être d'accord ou pas.

Et cela ne me va pas.
Je pense en plus sincèrement que François Fillon n'a pas divulgué l'info de lui-même. Cela a du filtrer et on s'est dit que ce devrait être un bon scoop, du Moisi, en fait.
Et j'aime pas ça.
Comme je le disais, il y a du respect à avoir vis-à-vis de la personne.
 François Fillon a des amis, une famille et des gens qui l'apprécient, ce n'est pas qu'un personnage public. Il faut faire la différence.


J'en ai assez de ce manque de déontologie, de ce manque de limites, de ces empiètements sur la vie privée, bref de ce manque d'élégance de la presse.

C'est la raison pour laquelle je ne mettrai pas de lien ni ne relayerai les tweets humoristiques voire blessants que j'ai vu défiler.

Dans ce style d'info, tout ce qu'on voit, c'est que certains journalistes auraient du partir en vacance plutôt que d'essayer de briser à tout prix le calme relatif estival du climat politique en ergotant sur un incident pas drôle du tout qui relève de la vie privée de celui qui en a été victime.
En gros, cela ne nous regardait pas, ni de près, ni de loin.