Je me rappelle de mes cours d'économie et de géographie urbaine pendant mes études.
A ce moment-là, fin des années 80 et début des années 90, on nous montrait la Thaïlande comme un exemple.
Tout s'y développait, les joint-ventures avaient le vent en poupe, les complexes industriels tout neufs fleurissaient et on nous promettait un grand futur pour ce pays.En 2004, lors des JO de la Grèce, on nous vantait les progrès faits dans ce pays, les grandes réalisations architecturales et la bonne santé économique...
Je retourne en arrière: 1997.
La crise frappe de plein fouet la zone asiatique. La banque centrale thaïlandaise plonge dans ses réserves et fabrique des liquidités en vitesse mais les marchés ayant été attaqués, ils s'effondrent...
Nos chers financiers pourraient sans doute nous expliquer mieux que moi pourquoi les bourses asiatiques se sont effondrées...
Suivent dans la débâcle Taiwan, l'Indonésie, la Corée du Sud etc...
En fait, je rigole...suite à des pressions des USA et de Bretton Woods, on avait forcé ces pays à supprimer toute entrave aux entrées et sorties des capitaux...les responsables, cela se précise?
On demande de l'aide au FMI et aux organismes internationaux:
Que fait notre FMI? Il demande une politique de rigueur et d'austérité : lutte des dépenses publiques, blocage des salaires..une politique appliquée au Mexique 10 ans auparavant, qui avait fait preuve de son efficacité...on va dire que oui, mais je ne suis pas sûre de cela du tout...vu les soucis actuels du Mexique...
Bon, on prend les mêmes et on recommence...On se trouve avec un afflux massif de capitaux à court termes, cherchant la rentabilité très rapide , les gains spéculatifs dont l'immobilier au lieu de privilégier les investissements à long terme sur le soutien durable de l'économie.
Petit aparté:aux dernières nouvelles, la seule chose qui se porte bien en Grèce est son immobilier car on se précipite pour investir dedans...tiens...
On continue avec la Thaïlande de fin de siècle: quand on investit massivement et n'importe comment, sans réguler, la bulle immobilière crève et les capitaux s'en vont, l'économie est complètement ruinée...
L'engrenage: les capitaux promis par le FMI vont d'abord aux créanciers privés, puis pour avoir de nouveaux capitaux, on applique "le remède de cheval"....
Vous vous doutez duquel: austérité drastique, les cantines et les hopitaux ferment, les subventions publiques sautent, les classes moyennes dégringolent et la pauvreté envahit tout.
La Thaïlande n'est toujours pas sorti de cette crise...
Ceci est issu de l'excellent livre: Les nouveaux maîtres du Monde,2002 par Jean Ziegler, au chapitre les pyromanes du FMI, appuyé par la réflexion de Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, en 2001, ancien vice-président et économiste en chef de la Banque Mondiale, au cas-où on demande les références.
L'Indonésie sort de cette impasse, la Corée du Sud commence aussi, Taiwan s'est adossée à la Chine, et globalement, la zone asiatique s'est orientée depuis vers les Pays Arabes et la Chine, de nouvelles donnes sont apparues, notamment avec les BRICS...
Ziegler accuse le FMI de profiter directement aux USA, afin de garder ce pays la tête hors de l'eau...
En tout cas, on se demande quelles sont les arrières-pensées des pays qui soutiennent l'austérité envers la Grèce...Parce que la potion magique de la rigueur n'a jamais marché, contrairement à ce qu'on entend ici et là, on voit bien dans cet exemple qu'on veut recommencer en Grèce ce qu'on a fait auparavant.
En fait, je vais être cynique mais exact: comme on ne peut plus ponctionner les pays du Tiers Monde, nos financiers, qui ne sont en fait pas plus patriotes que cela, s'attaquent tranquillement à l'Occident, avec les mêmes recettes, celles qui ont maintenu le Tiers-Monde dans la misère durant des années...
Seulement, quand c'est tout près de chez nous, ça fait beaucoup plus mal et on se sent bien plus concernés.
Alors pour ne pas se remettre en question, certains trouvent des boucs-émissaires...
devalorisons le foncier pour en tirer un profit maximum
RépondreSupprimerL'euro est-il moribond ? La question qui court depuis des mois atteint ces jours-ci une acuité décisive. L'Allemagne, qui a subi dix ans de réformes impopulaires et de baisse du pouvoir d'achat avant de se redresser, rechigne légitimement à financer ses voisins moins rigoureux.
La proximité des élections générales interdit à Angela Merkel toute concession importante. Derrière le "nein" germanique, motivé par les efforts consentis par toute une population, on trouve des pays encore plus raides dans leurs convictions libérales, qu'il s'agisse des Pays-Bas, de la Finlande ou des pays baltes, qui bloquent sans état d'âme tout assouplissement de la rigueur exigée des pays en difficulté.
L'hiver financier étant venu en plein été, les fourmis, c'est le moins qu'on puisse cours.
Souffrances sociales et efforts financiers insupportables
Cette prédominance de l'austérité a déclenché une récession européenne dont il sera difficile de sortir à court terme et qui rendra le remboursement de la dette encore plus malaisé. Du coup les souffrances sociales et les efforts financiers imposés aux pays du sud risquent de devenir insupportables.
La Grèce, dont le PIB plonge verticalement depuis des années, vit l'enfer économique de la déflation sans pouvoir rembourser plus sa dette qu'il y a cinq ans, en dépit des aides européennes largement prodiguées. L'Espagne et l'Italie doivent se refinancer à des taux d'intérêts usuraires qui accroissent sa dette au lieu de la réduire. Hybride nord-sud, la France garde son crédit mais pâtit d'un ralentissement économique mortifère.
Arrivera un moment où cette situation deviendra insupportable. Après avoir épuisé le stock d'emplâtres et de béquilles dont on disposait, on en viendra la mort dans l'âme à cette conclusion : au lieu d'exiger des peuples une livre de chair, mieux vaut dévaluer, ce qui permettra de réduire de manière un peu moins douloureuse le pouvoir d'achat pour rembourser les créanciers, et présentera l'avantage précieux de relancer à terme les exportations et l'activité. Ce fut le chemin emprunté par l'Argentine, avec un succès aujourd'hui évident.
Nous approchons de cette heure de vérité. La monnaie unique suppose la convergence des économies. Faute de l'avoir organisée, les dirigeants européens sont patiemment construit un piège mortel. Ils sont en passe d'y tomber dire, ne sont pas prêteuses. Quant à la Banque centrale européenne, surveillée étroitement par les orthodoxes allemands et les dogmatiques de la finance, elle se refuse toujours à monétiser la dette, seule solution pour amortir la crise
Laurent Joffirn NObs (censuré par Falconhill sur so blog)
En tout cas, vous avez l'air d'être incompatibles tous les deux, moi je vous aime bien...
SupprimerTiens, Bob, ça progresse, les Pays-Bas ont des élections suite à l'échec de la coalition Droite-nazis, et les socialistes veulent casser le soutien à Angela
"Je me rappelle de mes cours d'économie et de géographie urbaine pendant mes études."
RépondreSupprimerc'est tout le probleme ! oubliez/ons nos études, en ce qui concerne les cours d'économie !
Bonjour: ne pas tenir compte de documents chiffrés, de plans?
SupprimerJe comprend bien que cela puisse vous heurter mais je n'ai jamais pris mes cours pour argent comptant: j'ai fait de la recherche...
Avez-vous seulement rédigé des mémoires de faculté?
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