Un petit article en passant, jour férié oblige, pour souligner que, non, toutes les femmes musulmanes ne sont pas des esclaves de leur mari sans aucun droit, infantilisées et féministes juste dans le sens de vouloir porter un voile:
Il est vrai que culturellement et religieusement, on considère dans le Maghreb la femme comme différente de l'homme et complémentaire à celui-ci. Mais pas dans le sens restrictif du terme.
Biologiquement, cela se comprend. Mais cela ne veut pas dire, contrairement à ce que pensent certains barbus aussi épais du casque que nos macho du sud ou d'ailleurs, inférieures.
Ennahda a donc du s'excuser publiquement en disant qu'il n'était pas question de toucher au code de statut personnel adopté le 13 août 1956 en Tunisie:
-consentement mutuel des deux époux pour le mariage
-âge minimum de 18 ans pour se marier( au début de 15 pour la femme, devient 18 ans en 2007)
-interdiction de la polygamie
-interdiction de se marier avec des membres de sa famille
-égalité des droits et des devoirs dans le mariage
-divorce devant un tribunal par consentement mutuel ou sur demande d'un des époux
-rente versée à vie à la femme qui divorce par l'ex-mari si préjudice matériel et en fonction de son niveau de vie
-égalité citoyenne totale entre l'homme et la femme
-Si un enfant n'a aucune ressource, il est fait obligation au père de l'entretenir
Dans les années qui suivent, les femme obtiennent le droit de travailler, d'obtenir un compte en banque librement.
L'avortement est promulgué le 1 juillet 1965. Bien avant, la contraception est légalisée.
En 1968, les femmes obtiennent grâce à la ratification du traité de OIT l'égalité salariale.
En 1993, une loi donne le droit à la femme de transmettre son nom et sa nationalité à ses enfants.
On s'oriente sur une autorité parentale conjointe bien que cela soit délicat dans cette société à mettre en place.
Tout n'était pas complétement éclaircie dans cette société, loin de là mais force est de constater que maintenant, les femmes tunisiennes veulent compter autant que les hommes dans les décisions politiques et elles y arrivent très bien.
Ah, les idées reçues...
Témoin l'affrontement entre le parti religieux Ennahda et les femmes tunisiennes qui a tourné à l'avantage de celles-ci.
Il est vrai que culturellement et religieusement, on considère dans le Maghreb la femme comme différente de l'homme et complémentaire à celui-ci. Mais pas dans le sens restrictif du terme.
Biologiquement, cela se comprend. Mais cela ne veut pas dire, contrairement à ce que pensent certains barbus aussi épais du casque que nos macho du sud ou d'ailleurs, inférieures.
Ennahda a donc du s'excuser publiquement en disant qu'il n'était pas question de toucher au code de statut personnel adopté le 13 août 1956 en Tunisie:
-consentement mutuel des deux époux pour le mariage
-âge minimum de 18 ans pour se marier( au début de 15 pour la femme, devient 18 ans en 2007)
-interdiction de la polygamie
-interdiction de se marier avec des membres de sa famille
-égalité des droits et des devoirs dans le mariage
-divorce devant un tribunal par consentement mutuel ou sur demande d'un des époux
-rente versée à vie à la femme qui divorce par l'ex-mari si préjudice matériel et en fonction de son niveau de vie
-égalité citoyenne totale entre l'homme et la femme
-Si un enfant n'a aucune ressource, il est fait obligation au père de l'entretenir
Dans les années qui suivent, les femme obtiennent le droit de travailler, d'obtenir un compte en banque librement.
L'avortement est promulgué le 1 juillet 1965. Bien avant, la contraception est légalisée.
En 1968, les femmes obtiennent grâce à la ratification du traité de OIT l'égalité salariale.
En 1993, une loi donne le droit à la femme de transmettre son nom et sa nationalité à ses enfants.
On s'oriente sur une autorité parentale conjointe bien que cela soit délicat dans cette société à mettre en place.
Tout n'était pas complétement éclaircie dans cette société, loin de là mais force est de constater que maintenant, les femmes tunisiennes veulent compter autant que les hommes dans les décisions politiques et elles y arrivent très bien.
Ah, les idées reçues...
Outre le fait que je ne suis pas persuadé de la prise en compte réelle de tout ça (tout comme en France, l'égalité reste malheureusement théorique), tu devrais préciser plus fort qu'il ne s'agit que de la Tunisie.
RépondreSupprimerIl faut que les gauchistes arrêtent de défendre l'Islam sous tous les prétexte (y compris le 15 août). À gauche, on est là pour défendre les opprimés et on aura du mal à me faire croire que les femmes ne sont pas opprimées chez les Musulmans purs et durs...
Déjà, j'ai parlé de la Tunisie et du Maghreb.
SupprimerEnsuite, j'ai parlé des barbus.
Pour moi, c'est la même chose: barbus et machos.
Puis, je défend la plupart des musulmans qui ne sont pas des extrémistes,comme les juifs, comme le droit à tous de pratiquer une religion.
Faut arrêter le clichés!
Les droits des femmes sont aussi peu respectés ici qu'ailleurs.
Je te signale que nous n'avons pas encore les droits salariaux égaux en France.
Hé ho ! Je parle des droits des femmes en France dans mon commentaire. Certes, l'égalité des salaires n'est pas effectives, mais les femmes peuvent aller bosser en jupe courte. Ne comparons pas tout. J'ai des potes kabyles, donc musulmans modérés : les hommes mangent dans le séjour, les femmes dans la cuisine.
RépondreSupprimerJe me répète donc : dans ton billet, tu n'insistes pas assez sur le fait qu'il s'agit principalement d'un pays d'une part. Et d'autre part, aujourd'hui les gauchistes gueulent contre ces curés opposés au mariage homo : on a le droit de gueuler contre toutes les religions.
Oui, ben ce sont des arriérés, tes potes. Chaque fois que je suis allé manger chez des musulmans, on a mangé ensemble, et je vais même te dire que souvent, il y a des mecs qui ont fait la cuisine pendant qu'on papotait au salon...
SupprimerMais tout le monde a le droit de critiquer quand cela ne fait pas le lit des extrêmes-droites. Bien sûr.
Tiens, du coup, je prépare un billet sur les violences faites aux femmes dans le monde
Non. Ce ne sont pas des arrierés. Ce sont des gens normaux. Si tu commences à traiter les gens qui ne vivent pas comme toi d'arriérés, on est mal barrés. D'autant que ça ne va pas du tout dans le sens habituel de tes luttes.
SupprimerTu défends le multiculturalisme mais ceux qui vivent différemment de toi sont des arrières. Bravo !
Je vais te dire ce que je pense: les kabyles mangent en famille!
SupprimerMême dans les repas de fête.
Et j'ai le droit de penser qu'ils sont bizarre, puisqu'ils ne respectent pas leurs propres traditions.
Ou alors, c'est des musulmans qui se prennent pour des whahabites et je considère le whahabisme comme une religion rétrograde, mais ça ne veut pas dire que je ne les respecte pas.
On peut plus critiquer?
Si on peut. Mais on ne peut pas s'en sortir avec des affirmations trop simples ni avec des pirouettes.
Supprimerje vais pas te faire un cours ni une démonstration, non?
SupprimerOn est dans un commentaire décontracté.
Alors, oui, on ne peut pas faire d'affirmation trop simple, comme dire que les musulmanes sont maltraitées globalement, même si tu rajoute chez les purs et durs.
On s'est planté tous les deux, que veux-tu que je te dises?
Je me suis planté ? J'ai dit que les musulmanes étaient "mal traitées globalement" ?
SupprimerNon mais tu dis qu'il ne faut pas défendre l'islam à tout prix et ensuite tu dis que les femmes sont opprimées chez les purs et durs, ça peut prêter à confusion chez des esprits faibles.
SupprimerEnsuite, je suis prête à défendre toutes les religions: même la chrétienne et surtout celle-là. C'est avec les prélats que je ne suis pas d'accord.
De même, je n'apprécie pas les intégristes musulmans, pour moi ils ne représentent pas un milliard de personnes.
Désolée si je t'ai heurtée.
Merci pour le rappel chronologique des droits DES femmes (je préfère l'usage du pluriel hein). Mais je ne suis pas persuadée que, bien qu'elles aient en théorie acquis tous ces droits, ceux-ci prennent le dessus sur les traditions héritées de la religion.
RépondreSupprimerJe pense aussi qu'il est très caricatural de comparer "certains barbus aussi épais du casque que nos macho du sud ou d'ailleurs". Ou alors je n'ai pas compris à qui tu fais allusion quand tu parles des machos du Sud.
Il existe ici comme là-bas des musulmans dits "modérés" qui accordent une plus grande importance aux valeurs religieuses qu'aux valeurs civiques, au moins dans leur mode de vie. Particulièrement dans la sphère privée, qui est hors d'atteinte du pouvoir législatif.
Sinon, si ce sujet t'intéresse, je te conseille cet article: http://sisyphe.org/spip.php?article4259 fort instructif et richement documenté... et scientifique, ce qui ne gâche rien.
Donc, pour reprendre ton dernier com, je pense en effet qu'il n'y a pas que chez les "purs et durs" que les musulmanes sont maltraitées, de même qu'il n'y a pas que chez machos ou les masculinistes que les femmes sont malmenées en général (attention, je ne parle pas de violence hein...)
Et donc, ce n'est pas parce que les Tunisiennes ont fait plié Enahda que leurs conditions de vie vont changer du jour au lendemain. J'aimerais le croire vraiment... Peut-être que je me goure...
de rien. L'article wikipédia n'était pas assez synthétique.
SupprimerPour la caricature, je ne sais pas car j'ai vu des français d'origine cathos ou autres avoir des relations détestables avec leur femmes. J'ai 42 ans bientôt...Et j'ai vu vraiment des mecs se comporter comme des salopards de première...Autant dans les hautes sphères que chez les petites gens.
Comme je l'ai dit, le sujet est complexe et il est évident que dans les campagnes, la vie des femmes tunisiennes est un peu différente.
Je suis cette révolution depuis le début et je suis en contact avec beaucoup de femmes tunisiennes sur Twitter ou autre.
Je les connais et le vrai danger risque d'arriver chez les femmes elles-mêmes, si ce danger doit arriver un jour. Mais la femme tunisienne a toujours été émancipée, beaucoup sont lettrées et occupent des fonctions importantes.
Ennahda est un parti encore relativement modéré comparé aux Frères Musulmans, par exemple, qui ne sont pas non plus Les Gardiens de la Loi saoudiens.
Donc on peut encore espérer relativement.
Les violences faites aux femmes sont d'ailleurs une plaie que l'on retrouve dans tous les pays , indépendamment de leur religion.
C'est clair.
Je voulais surtout rétablir une vérité loin des clichés.
La femme musulmane en général n'est pas une femme soumise ni opprimée plus qu'ailleurs.
Merci de ton passage. Biz