De nombreuses personnes se sentent de plus en plus en phase avec le virtuel, au point de délaisser le réel et de rêver de virtualiser la vie via Internet et les nouvelles technologies, en prenant le pari qu'en 2045, nous serions tous dématérialisé:
Tel est le crédo de l'Université de la Singularité. On nous a exposé ce point de vue dans un Monde sans Humain, un documentaire de Arte.
Un témoin nous décrit un Monde où nous serions reliés directement via le cerveau à Google, et aux réseaux sociaux, où nous pourrions déplacer des objets via la pensée (ce qui est déjà faisable. voir le lien ici) à l'autre bout de la planète, où nous partagerions les pensées des autres, ne plus jamais être seul dans sa tête...
Un rêve ou un cauchemar?
L'Université de la Singularité, joli nom quand on voit vers quoi cet institut tend, travaille donc à appréhender ce moment futur.
Ce qui est paradoxal, c'est qu'on nous prédit aussi l'avènement d'un super-ordinateur qui sera infiniment plus intelligent que nous. Mais quelle est la définition de l'intelligence?
Dans le documentaire, un informaticien de la Silicon Valley s'inquiète de la montée de ce qu'il nomme une secte, avec tous les dangers que cela fait peser sur nos libertés et individualités. L'Université de la Singularité est d'ailleurs voisine des bureaux de Google.
Nos géants du web sont de plus en plus attaqués, de par les fichiers et informations qu'ils détiennent sur nous et nos vies virtuelles.
Un des intervenants du documentaire pense même que Google pourrait être en mesure de tout savoir de chaque personne sur la planète via tout ce qu'il récolte comme données, bien plus que notre propre gouvernement en a le pouvoir légal.
Un homme dans ce documentaire m'a le plus interpellé:
Il justifie le passage d'une vie réelle au virtuel par la déconnexion de la finance vis-à-vis de l'économie réelle. Puisque les marchés l'ont fait, pourquoi ne le ferions-nous pas? Tel est son argumentaire...
Tel est l'origine de la crise économique: la déconnection du réel et de la finance. On peut avoir une entreprise cotée en bourse dix fois la valeur réelle de son travail, d'où les tensions, la fragilité, les folies...
Comme ce qui s'est passé avec Jérome Kerviel : car en définitive, il est condamné suite à une erreur de trading à de la prison et 4,9 milliards de dommages et intérêts, une somme qui n'a jamais existé réellement, physiquement parlant...Par contre, la prison, elle va être tout ce qu'il y a de plus réelle, pour une grosse bourde humaine causée par des financiers avides de profits. Sa hiérarchie n'a pas eu de sanction. Pour le coup, cet exemple contredit complètement la théorie de la Singularité virtuelle.
Que dire des pauvres dans ce monde fantasmé de l'interconnection? Que dire du corps, qu'ils imaginent cybernétique et quasiment immortel, mais avec la condition qu'on ne manque pas de subsides afin de le transformer comme tel...à l'heure où de plus en plus de gens n'ont plus de mutuelles santé...que penser de tout cela?
Je prend le pari justement que cela n'arrivera pas.
Le virtuel est intéressant car il suffit d'éteindre et de reprendre une vie normale, comme le disent les Guignols. On maîtrise ainsi son temps. On en est pas prisonnier. Ok, cela peut être pervers car comme nous gérons notre temps, on peut se piéger. Mais pas au point de déconnecter son corps de façon collective.
Car il existe heureusement tellement de plaisirs que le virtuel ne nous donne pas...
Tel est le crédo de l'Université de la Singularité. On nous a exposé ce point de vue dans un Monde sans Humain, un documentaire de Arte.
Un témoin nous décrit un Monde où nous serions reliés directement via le cerveau à Google, et aux réseaux sociaux, où nous pourrions déplacer des objets via la pensée (ce qui est déjà faisable. voir le lien ici) à l'autre bout de la planète, où nous partagerions les pensées des autres, ne plus jamais être seul dans sa tête...
Un rêve ou un cauchemar?
L'Université de la Singularité, joli nom quand on voit vers quoi cet institut tend, travaille donc à appréhender ce moment futur.
Ce qui est paradoxal, c'est qu'on nous prédit aussi l'avènement d'un super-ordinateur qui sera infiniment plus intelligent que nous. Mais quelle est la définition de l'intelligence?
Dans le documentaire, un informaticien de la Silicon Valley s'inquiète de la montée de ce qu'il nomme une secte, avec tous les dangers que cela fait peser sur nos libertés et individualités. L'Université de la Singularité est d'ailleurs voisine des bureaux de Google.
Nos géants du web sont de plus en plus attaqués, de par les fichiers et informations qu'ils détiennent sur nous et nos vies virtuelles.
Un des intervenants du documentaire pense même que Google pourrait être en mesure de tout savoir de chaque personne sur la planète via tout ce qu'il récolte comme données, bien plus que notre propre gouvernement en a le pouvoir légal.
Un homme dans ce documentaire m'a le plus interpellé:
Il justifie le passage d'une vie réelle au virtuel par la déconnexion de la finance vis-à-vis de l'économie réelle. Puisque les marchés l'ont fait, pourquoi ne le ferions-nous pas? Tel est son argumentaire...
Tel est l'origine de la crise économique: la déconnection du réel et de la finance. On peut avoir une entreprise cotée en bourse dix fois la valeur réelle de son travail, d'où les tensions, la fragilité, les folies...
Comme ce qui s'est passé avec Jérome Kerviel : car en définitive, il est condamné suite à une erreur de trading à de la prison et 4,9 milliards de dommages et intérêts, une somme qui n'a jamais existé réellement, physiquement parlant...Par contre, la prison, elle va être tout ce qu'il y a de plus réelle, pour une grosse bourde humaine causée par des financiers avides de profits. Sa hiérarchie n'a pas eu de sanction. Pour le coup, cet exemple contredit complètement la théorie de la Singularité virtuelle.
Que dire des pauvres dans ce monde fantasmé de l'interconnection? Que dire du corps, qu'ils imaginent cybernétique et quasiment immortel, mais avec la condition qu'on ne manque pas de subsides afin de le transformer comme tel...à l'heure où de plus en plus de gens n'ont plus de mutuelles santé...que penser de tout cela?
Je prend le pari justement que cela n'arrivera pas.
Le virtuel est intéressant car il suffit d'éteindre et de reprendre une vie normale, comme le disent les Guignols. On maîtrise ainsi son temps. On en est pas prisonnier. Ok, cela peut être pervers car comme nous gérons notre temps, on peut se piéger. Mais pas au point de déconnecter son corps de façon collective.
Car il existe heureusement tellement de plaisirs que le virtuel ne nous donne pas...
LE virtuel tend toujourss vers le réel, c'est un moyen et pas une fin, même dans Matrix d'ailleurs mdr. En effet on se passera difficilement de certains plaisirs charnels :p
RépondreSupprimerclair
Supprimer"Je prends le pari que ça n'arrivera pas".Je le souhaite mais
RépondreSupprimerje ne parierai pas un kopeck la-dessus :
http://www.bastamag.net/article2681.html
Au rythme où va l'appauvrissement de l'Occident, tu y as pensé?
Supprimer"spartakiste", "Rosa- Elle (L)": vous vous appeleriez vraiment Rosa Luxemburg?
RépondreSupprimer(je ne suis pas hors sujet: le virtuel et le réel...)
Vous êtes très très drôle...
SupprimerDemandez à Jean Vautrin, tiens :-)