Puisque des mesures d'urgence sont prises aujourd'hui contre la précarisation, voici un extrait d'une lettre qu'une de mes contact m'a envoyé, complétement désespérée par une situation précaire dans laquelle la mort de sa mère l'a laissé: elle se bat tous les jours pour survivre...
Monsieur le Président
du Tribunal Administratif
Talence, le 6 décembre 2012
Monsieur le Président,
Je viens déposer une demande d’indemnisation [---Toutefois, le
demandeur peut engager un recours en indemnité s'il estime avoir subi
un préjudice.---]
Considérant l’ETAT français comme Responsable
• de ma mise à la rue en ne me protégeant pas contre 8 années de lutte
ruineuse et odieuse puis du maintien à la rue. Exclue. Ruinée.
Exténuée.
• de refus HLM (logement social)
• des rejets DALO qui avait nié l’insalubrité du lieu que j’occupais
de force (car rejetée de l’accès au HLM, je repoussais ma mise à la
rue, alors qu’ils racontaient que j’étais logée.
• Des procédures inconnues irréalisables dans des situations d’extrême survie
• Des malveillances successives et systématiques, abusant de ma vulnérabilité
• ni contre l’actuel calvaire de UN AN à la rue qui va se prolonger
par votre délai : deux mois.
• Du surendettement incommensurable du fait de la masure occupée à
l’époque et de son coût et des coupures incessantes et concomitantes
de mes RMI.
• De l’horreur quotidienne, à savoir que je serais un jour à la rue,
sans recours (car aucun n’avait la formule magique qui consiste à être
tout simplement : avocate)
• De la perte de tous mes biens, mobiliers, affectifs, documentaires,
pécuniaires
• De Stress, d’angoisse, de privation du droit au travail, étant prise
8 ans par les dossiers de logement rejetés, les refus de formations,
l’entrave au travail au motif mensonger, de me loger ! et de tant
d’années de privations alimentaires car condamnée à payer (au rmi) les
frais d’une maison en ruine !
• De cette Violence inouïe faites aux femmes ou et laissée faire : par
des officiels, alors que depuis 8 ans, j’ai alerté toutes les
instances possible !
Les faits
Depuis 2004, les services sociaux de la Gironde, le dispositif Dalo,
les sociétés HLM me refusent un logement social et les mairies, me
refusent le Droit au logement décent, alors qu’ils étaient payés pour
m’assister et non m’empêcher de survivre.
Alors que le la loi Dalo impose aujourd’hui un relogement dans un lieu
salubre et décent et adapté à mes besoins : F2 – le Préfet vient de
dépasser le délai légal de six mois qui s’ajoutent à 8 années de
calvaire.
En 2005, les décès successifs de ma famille proche, ont fait que
l’indivision signée lors de mes 3 ans, permettait à ma famille
restante de m’évacuer en forçant la vente de cette masure où ma mère,
puis ma sœur, elle aussi décédée le 25 juillet 2005, m’hébergeaient en
attendant que j’obtienne mon Droit au Logement-Décent.
En novembre 2010, le notaire Brisson et ma famille m’ont convoquée
pour me faire signer de force l’acte de vente, mais j’ai refusé car
les services sociaux m’avaient prévenue que jamais je n’aurais de
logement social, ni plus de travail. (ai fait main courante)
Ce notaire a déclaré, je cite : « vous sortirez de la maison par les
flics, Madame » ce qui dans un après-midi de menaces en groupe ne
constitue pas vraiment un « logement » !!!
Comment voulez-vous que des personnes au RSA s'en sortent, dans ces conditions? La suite de la lettre montre les humiliations dont sont abreuvés les bénéficiaires:
. Et l’on m’a envoyé l’huissier des impôts
fonciers pour tout me saisir : il est resté une heure à me menacer et
fouiner dans la maison et j’ai déclaré : « saisissez ce que vous
voulez car je n’ai pas d’argent pour payer le camion qui va tout
emporter ». Alors, voyant que le départ des meubles me rendait
service, il a dit qu’il se paierait sur la maison : ce qu’il a fait.
Par contre j’ai été sur-convoquée durant 8 années à des fins de
démoralisation, humiliations, moqueries, dévalorisation, menaces,
dénigrements et même des FAUX, ont été l’unique objet de ces dizaines
de convocations, jusqu’à TROIS, en plein Noël 2010 !!
La même année, devant l’exigence du ccas de me prendre tout le RMI
pour le gaz, j’ai dû m’engager aux Petits Frères des Pauvres et partir
travailler 20 jours : 14h par jour gratuitement, juste parce que
j’allais mourir de faim et que je devais faire n’importe quoi pour
être réalimentée. Mais, la mairie m’a menacée de nouveau me disant que
je ne partirais pas travailler !! Même gratuitement, qu’ils ne m’en
donneraient pas le droit !!!
Malgré un épuisement et une malnutrition permanente, j’ai survécu de
façon inattendue, pendant les mois ENTIERS où je restais sans manger
du tout, que du pain au café et souvent : RIEN ! Je me réveillais le
matin à mon plus grand étonnement.
Je peux faire le très long détail de tous ces traitements Inhumains et
dégradants que j’ai subis. Et ajouter bien des choses tout à fait
illégales et plus que douteuses.
Bien évidemment, j’étais la plupart du temps, sans revenus d’aucune
sorte compte tenu des charges et des dettes m’incombant et s’aggravant
avec l’effondrement du plancher de la douche (j’ai failli passer à
travers et ai été blessée) mais aussi, le risque que j’avais d’être
électrocutée toute l’année, car l’eau usée mais aussi de pluviale,
jaillissait sur le compteur d’eau durant 6 ans !!
Et depuis 2004, je demande un relogement en urgence.
Un jour, tout a été « enlevé » de chez « moi » et depuis je suis à la
rue avec une valise. Comment tout racheter de tout ce contenu de
maison ?
Durant 6 mois à la rue, je me suis vue refuser même une simple réponse
aux téléphones, mèls, courriers de la part du service dalo et ANPE et
aussi associations ex : LDH.
Or, l’administration a, elle, comme vous devez le savoir, obligation
de réponse et de présence.
Tout comme les longs mois où l’on refusait de me répondre au ccas
bordeaux ou de me recevoir, ou bien lors des vacances de mon agent de
contrôle, on m’avait interdite de travail (suite à un petit smic d’une
semaine à la fac) au motif de me loger.
Cette lettre est signée Fanchon Fourguerolle.
Je pense sincèrement que les mesures prises sont juste une goutte d'eau pour apaiser des assoiffés et qu'il faudrait sans tarder abolir le RSA, cette honte pour la dignité humaine et la remplacer par une vraie allocation de solidarité, voire même mettre en place un revenu de base parce qu'il y a le feu à la société française...La maison brûle.
Monsieur le Président
du Tribunal Administratif
Talence, le 6 décembre 2012
Monsieur le Président,
Je viens déposer une demande d’indemnisation [---Toutefois, le
demandeur peut engager un recours en indemnité s'il estime avoir subi
un préjudice.---]
Considérant l’ETAT français comme Responsable
• de ma mise à la rue en ne me protégeant pas contre 8 années de lutte
ruineuse et odieuse puis du maintien à la rue. Exclue. Ruinée.
Exténuée.
• de refus HLM (logement social)
• des rejets DALO qui avait nié l’insalubrité du lieu que j’occupais
de force (car rejetée de l’accès au HLM, je repoussais ma mise à la
rue, alors qu’ils racontaient que j’étais logée.
• Des procédures inconnues irréalisables dans des situations d’extrême survie
• Des malveillances successives et systématiques, abusant de ma vulnérabilité
• ni contre l’actuel calvaire de UN AN à la rue qui va se prolonger
par votre délai : deux mois.
• Du surendettement incommensurable du fait de la masure occupée à
l’époque et de son coût et des coupures incessantes et concomitantes
de mes RMI.
• De l’horreur quotidienne, à savoir que je serais un jour à la rue,
sans recours (car aucun n’avait la formule magique qui consiste à être
tout simplement : avocate)
• De la perte de tous mes biens, mobiliers, affectifs, documentaires,
pécuniaires
• De Stress, d’angoisse, de privation du droit au travail, étant prise
8 ans par les dossiers de logement rejetés, les refus de formations,
l’entrave au travail au motif mensonger, de me loger ! et de tant
d’années de privations alimentaires car condamnée à payer (au rmi) les
frais d’une maison en ruine !
• De cette Violence inouïe faites aux femmes ou et laissée faire : par
des officiels, alors que depuis 8 ans, j’ai alerté toutes les
instances possible !
Les faits
Depuis 2004, les services sociaux de la Gironde, le dispositif Dalo,
les sociétés HLM me refusent un logement social et les mairies, me
refusent le Droit au logement décent, alors qu’ils étaient payés pour
m’assister et non m’empêcher de survivre.
Alors que le la loi Dalo impose aujourd’hui un relogement dans un lieu
salubre et décent et adapté à mes besoins : F2 – le Préfet vient de
dépasser le délai légal de six mois qui s’ajoutent à 8 années de
calvaire.
En 2005, les décès successifs de ma famille proche, ont fait que
l’indivision signée lors de mes 3 ans, permettait à ma famille
restante de m’évacuer en forçant la vente de cette masure où ma mère,
puis ma sœur, elle aussi décédée le 25 juillet 2005, m’hébergeaient en
attendant que j’obtienne mon Droit au Logement-Décent.
En novembre 2010, le notaire Brisson et ma famille m’ont convoquée
pour me faire signer de force l’acte de vente, mais j’ai refusé car
les services sociaux m’avaient prévenue que jamais je n’aurais de
logement social, ni plus de travail. (ai fait main courante)
Ce notaire a déclaré, je cite : « vous sortirez de la maison par les
flics, Madame » ce qui dans un après-midi de menaces en groupe ne
constitue pas vraiment un « logement » !!!
Comment voulez-vous que des personnes au RSA s'en sortent, dans ces conditions? La suite de la lettre montre les humiliations dont sont abreuvés les bénéficiaires:
. Et l’on m’a envoyé l’huissier des impôts
fonciers pour tout me saisir : il est resté une heure à me menacer et
fouiner dans la maison et j’ai déclaré : « saisissez ce que vous
voulez car je n’ai pas d’argent pour payer le camion qui va tout
emporter ». Alors, voyant que le départ des meubles me rendait
service, il a dit qu’il se paierait sur la maison : ce qu’il a fait.
Par contre j’ai été sur-convoquée durant 8 années à des fins de
démoralisation, humiliations, moqueries, dévalorisation, menaces,
dénigrements et même des FAUX, ont été l’unique objet de ces dizaines
de convocations, jusqu’à TROIS, en plein Noël 2010 !!
La même année, devant l’exigence du ccas de me prendre tout le RMI
pour le gaz, j’ai dû m’engager aux Petits Frères des Pauvres et partir
travailler 20 jours : 14h par jour gratuitement, juste parce que
j’allais mourir de faim et que je devais faire n’importe quoi pour
être réalimentée. Mais, la mairie m’a menacée de nouveau me disant que
je ne partirais pas travailler !! Même gratuitement, qu’ils ne m’en
donneraient pas le droit !!!
Malgré un épuisement et une malnutrition permanente, j’ai survécu de
façon inattendue, pendant les mois ENTIERS où je restais sans manger
du tout, que du pain au café et souvent : RIEN ! Je me réveillais le
matin à mon plus grand étonnement.
Je peux faire le très long détail de tous ces traitements Inhumains et
dégradants que j’ai subis. Et ajouter bien des choses tout à fait
illégales et plus que douteuses.
Bien évidemment, j’étais la plupart du temps, sans revenus d’aucune
sorte compte tenu des charges et des dettes m’incombant et s’aggravant
avec l’effondrement du plancher de la douche (j’ai failli passer à
travers et ai été blessée) mais aussi, le risque que j’avais d’être
électrocutée toute l’année, car l’eau usée mais aussi de pluviale,
jaillissait sur le compteur d’eau durant 6 ans !!
Et depuis 2004, je demande un relogement en urgence.
Un jour, tout a été « enlevé » de chez « moi » et depuis je suis à la
rue avec une valise. Comment tout racheter de tout ce contenu de
maison ?
Durant 6 mois à la rue, je me suis vue refuser même une simple réponse
aux téléphones, mèls, courriers de la part du service dalo et ANPE et
aussi associations ex : LDH.
Or, l’administration a, elle, comme vous devez le savoir, obligation
de réponse et de présence.
Tout comme les longs mois où l’on refusait de me répondre au ccas
bordeaux ou de me recevoir, ou bien lors des vacances de mon agent de
contrôle, on m’avait interdite de travail (suite à un petit smic d’une
semaine à la fac) au motif de me loger.
Cette lettre est signée Fanchon Fourguerolle.
Je pense sincèrement que les mesures prises sont juste une goutte d'eau pour apaiser des assoiffés et qu'il faudrait sans tarder abolir le RSA, cette honte pour la dignité humaine et la remplacer par une vraie allocation de solidarité, voire même mettre en place un revenu de base parce qu'il y a le feu à la société française...La maison brûle.
Et pendant ce temps là, une nouvelle grand-messe, "la conférence nationale contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale" (excusez du peu !!!) et qu'on lit par exemple ceci : http://altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article21746
RépondreSupprimerJe conseille de lire le bouquin de Patrick Declerck : "Le sang nouveau est arrivé" (Folio 4604), il y explique clairement pourquoi la pauvreté ne cesse d'augmenter et que ce n'est pas près de finir, lecture que l'on peut compléter par "Les naufragés, avec les clochards de Paris, du même auteur (Pocket 11846) tout aussi édifiant.