Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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lundi 28 janvier 2013

Allo, Papa, bobo...

Une nouvelle qui est complètement passée sous silence, il y a une semaine, un entrefilet au niveau national, mais qui devrait pourtant être souligné, un phénomène de société qui existe, est préoccupant et engendre, sans doute bien plus que tout, les troubles de comportement que l'on peut rencontrer chez des enfants: cette nouvelle, c'est une manifestation d'associations et de pères, afin de demander la pleine et égale reconnaissance de leurs droits parentaux à l'occasion de divorces.
On parle des troubles qu'une famille peut engendrer, suite à des déséquilibres, vis-à-vis des enfants. C'est vrai. Mais on ne parle pas de l'inégalité de traitement devant la loi que les divorces  ou séparation engendrent. Il s'avère que la garde alternée ne concerne que 15% des familles, alors qu'elle devrait être une majorité.
Que réclament ces pères: simplement que les mères ne puissent plus avoir automatiquement la garde  exclusive de l'enfant, et qu'en cas de séparation, la mère ne puisse plus mettre des centaines de kilomètres entre les enfants et leur père. Cela est encore trop souvent le cas.
Rien n'encadre réellement le suivi de l'éducation de l'enfant par son père, rien n'oblige réellement la mère à collaborer activement avec son ex-conjoint en vue d'un développement harmonieux de l'enfant. Rien ne protège encore l'enfant des mauvais traitements que l'un ou l'autre pourrait faire subir, et la mère bénéficie bien plus d'indulgence dans ce cas-là, car l'opinion publique a réellement du mal à comprendre qu'une femme puisse être maltraitante vis-à-vis de son enfant, tout autant qu'un homme avec le sien.
En général, cette maltraitance est constatée bien trop tard, souvent dans le cas de famille déjà détruite, comme la famille monoparentale, la mère devenant une assistée sociale, n'ayant que comme choix de se tourner vers les structures administratives éducatives. Dans ce cas-là, trop souvent tout est fait pour donner une bonne excuse afin de déresponsabiliser le père, par fait ou par choix.
Pourquoi refuse-t-on de reconnaître les pères en souffrance comme des victimes? C'est une bonne question, une très bonne question.


En attendant, on nous explique gentiment qu'un enfant n'a pas besoin de père ou de mère dans son développement harmonieux, en se basant sur des études qui n'incluent pas l'injustice de traitement que nos sociétés infligent aux pères des enfants qui se battent contre des moulins à vent, juste pour continuer à s'occuper de leurs gosses.
En des termes plus simples: les pères sont maltraités et privés de leurs droits dans l'éducation de leurs enfants. Cela a pour conséquence des troubles dans le développement des enfants. On évite soigneusement le sujet, dans d'autres débats plus "tendances". Or, on se base sur des statistiques générales lorsqu'on accuse les parents hétérosexuels de générer des troubles dans l'éducation de leurs gosses.
Les pères se battent pour la reconnaissance de leurs rôles fondamentaux dans le développement harmonieux de leurs enfants. Ils n'arrivent pas à obtenir gain de cause. Nous n'avons toujours aucune solution à ce problème de société.
Et certains, la bouche en cœur, affirment que les lesbiennes auraient la  pilule miracle afin d'élever les enfants?


Je vous invite vivement, à lire l'article sur ce sujet du site SOS Papa. Cet article n'est ni politiquement correct ou consensuel mais a le mérite de faire réfléchir sur l'occultation du rôle des pères dans notre société actuelle. Essayez d'aller le lire, avec un esprit ouvert, cet esprit qui semble tellement manquer en ce moment, un peu partout et qui divise notre société.

Note de fin: je n'ai pas abordé le rôle de beau-parent hétérosexuel qui est tout aussi spolié, dans le cas des familles recomposées, qui n'est toujours pas reconnu dans la loi. Une personne, homme ou femme, qui s'est occupée d'un enfant depuis qu'il est tout petit, n'a que les miettes de droit que la justice veut lui accorder, et bien souvent ne revoit plus ceux qu'il considérait comme ses enfants adoptifs, lors d'une séparation, dans la brutalité la plus totale. Pourtant, mettre en place un statut de beau-parent sans qu'il occulte les droits du père ou de la mère est tout à fait envisageable et possible...

11 commentaires:

  1. Il faut faire très attention avec ces groupes de pères soi-disant privé systématiquement de leurs enfants par la justice en cas de divorce. Ce mouvement des "masculinistes, né au Québec, se propage en Europe.
    A ce sujet il est intéressant de lire ce qui en est dit par Patric Jean : http://www.ladominationmasculine.net/themes/42-masculinisme/147-masculinismes-peres-papas.html ou encore : http://www.ladominationmasculine.net/themes/42-masculinisme/145-masculinisme-strategies.html

    http://www.ladominationmasculine.net/themes/42-masculinisme.html

    Un grand nombre de pères qui ne s'étaient jamais particulièrement occupé de leurs enfants réclame la garde alternée en cas de divorce pour ne pas payer de pension alimentaire pour l'enfant, mais lors de leur période de "garde", ce sont souvent leur mère ou leur nouvelle compagne qui s'occupe des enfants et non lui.

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    1. Tu vois, le problème, c'est que ce qu'ils racontent, je l'ai vu et vécu, que ce soit dans ma vie avec des proches, ou avec des voisins, des gens que j'ai rencontrée.
      J'ai le cas douloureux d'un proche qui a perdu de vue sa gamine pendant des années, à cause d'une mère instable et d'une grand-mère tyrannique, qui s'est accaparée l'enfant.
      On sait tous que des hommes peuvent se déresponsabiliser très vite, donc il faudrait leur donner des excuses et les blanchir en laissant la législation comme telle ?
      Et cela ne règle pas la problématique du beau-parent, qui pallie souvent de fait les absences d'un père ou d'une mère.
      Quand à Patric Jean, à mon avis, il est aussi peu crédible que certains machos, un peu trop lèche-botte, à mon avis, je m'étonne donc un peu que tu ne sois pas aussi critique, ce qui t'honore envers lui que cette association qui est quand même reconnue en haut lieu comme étant un réel interlocuteur. Tout le monde peut se servir de tout le monde, et les spécialistes sont les politiques ou des opportunistes, et je pense sincèrement qu'on peut très bien aussi classer ce Patric Jean dans le lot.

      Tant qu'on n'obligera pas à une réelle parité dans ce domaine, il y aura toujours des deux côtés des brebis galeuses.
      Je sais de quoi je parle, je suis enfant de divorcés. Je ne suis pas sure que d'avoir eu un beau-père ou une belle-mère ait changé quoi que ce soit dans ma situation. Mais des lois plus égalitaires en ce qui concerne la garde des enfants, si. Crois-moi sur parole, je l'ai constaté pour beaucoup d'enfants de divorcés. Pour certains hommes, tout est prétexte à abandonner leurs devoirs, alors autant ne pas leur donner une belle excuse afin de le faire, tu ne crois pas?
      Mon beau-père a eu autant les devoirs que mon père sans les droits, tu crois que c'est normal?

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  2. Article intéressant.
    Parler de mères maltraitantes est encore un sujet trop tabou!

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  3. Article intéressant. Parler des mères maltraitantes est encore tabou, malheureusement...

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    1. Il y a un doublon, tu me dis lequel enlever, merci pour l'appréciation

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  4. Je suis aussi enfant de divorcés, ce qui ne me donne pas plus de légitimité pour cela pour parler du sujet. Et, je pense, que nous connaissons tous, dans notre entourage des cas qui ... et des cas où ... ce qui n'en fait pas une généralité.
    Quant à Patric Jean, je ne partage pasd ton opinion,ni quand au fait de légiférer pour presque tout, mais c'est très bien et c'est cela qui permet la confrontation des idées.
    Quant aux "droits" des beaux-parents,des grands-parents, (et pourquoi pas des oncles et tantes) franchement je ne sais pas, encore une fois, je ne pense pas qu'il faille une législation pour tout, cela risque aussi d'exaspérer les tensions, et le ou les enfants se retrouveront écartelés au milieu de tout cela. Sera-ce un plus pour eux ? Ne seront-ils pas capable, un peu plus âgés d'analyser la situation et de décider ce qu'ils veulent. Je pense que l'on sous-estime la réflexion et l'indépendance des enfants.

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    1. Tu as exactement ici la même réaction des opposants à la famille pour tous qui se servent du mariage pour tous: faut pas légiférer, il n'y aurait pas de raison, cela risquerait d'exaspérer les tensions.
      Eux ils veulent qu'on laisse les choses en l'état.Ils ne veulent pas cette législation et qu'on laisse faire "l'ordre des choses".
      Là, ils vont t'embrasser, les anti-mariages pour tous...

      Oui, il y a des gosses qui s'en sortent, heureusement. Mais à quel prix? Ce n'est pas normal de se remettre à la solidité des gosses pour des conneries d'adultes, et je parle de toutes les conneries d'adultes, il y a des choses dont les enfants n'ont rien à faire, on n'a pas à faire supporter les choix des parents aux enfants. Mais c'est mon avis. On ne protège pas les gosses, et on ne s'en donne pas les moyens.
      Il faut être sacrément solide pour se sortir d'un passé sordide, alors si on peut tout faire pour protéger les gosses, rien n'est inutile, même des législations et des encadrements, même des assouplissements de la loi.
      Ce n'est pas normal, justement, de demander un juge aux affaires familiales, qui doit juger si un beau-parent peut être apte ou non.Alors que ce devrait être le contraire. Cela ne se passe pas ainsi ailleurs.

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  5. pour d'autres prises de position par rapport au "masculinisme" : http://lgbti.un-e.org/spip.php?article 103 et dans le numéro 145 (janvier 2012) d'Axelle (www.axellemag.be) le magazine de l'association belge "Vie féminine" www.viefeminine.be

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    1. Tu sais, on va prendre une association, qui est aussi un interlocuteur valable pour les pouvoirs publics en France, et qui se veut une figure de proue du féminisme, personnellement, je lui ai rien demandé. On est d'ailleurs nombreuses dans ce sens, à refuser le machisme et celles qui parlent pour nous en nous dictant ce qu'on doit faire, sans être des "traitres" et des collabos...il y a en a assez comme cela, des gentilles S. et F., on le sait.
      Bref, revenons au cas de la LGTB, la figure de proue du mariage pour tous et surtout de la famille pour tous, cette organisation est internationale. Il se trouve que son leader en Ecosse, si je me souviens bien, a été convaincu de pédophilie. Doit-on jeter l’opprobre sur tout la LGBT et jeter le bébé avec l'eau du bain? Bien que perso, je trouve que le lesbianisme féministe est un non-sens total d'un point de vue politique, puisque ce type de femmes refusent la cohabitation avec les hommes, comment peuvent-elles défendre les victimes de violence conjugales?
      Pourtant, les revendications de LGBT sont écoutées, puisqu'elles sont sensées représenter (a tort puisque cette association est minoritaire dans le milieu gay, trans et bi...de toute manière, les bi sont un cas à part, mal connu et encore en marge)les revendications des homosexuels.
      Tu comprends mon souci, quand à la condamnation du masculinisme dont tu parles?
      Surtout si nous sommes dans un système oppressif masculin, quel est l'intérêt du masculinisme? Aucun, sinon cela voudrait dire qu'en fait, le phallocratisme n'est pas si dominant que cela...
      Je suis un peu perdue

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  6. Je ne comprends pas bien en quoi le fait d'être lesbienne devrait empêcher de défendre les femmes contre les violences conjugales parce qu'elles refuseraient la cohabitation avec les hommes ?
    En tant que célibataire, on n'aurait pas non plus ce droit, puisqu'elle ne cohabite pas non plus avec un homme ? Je ne comprends pas bien.
    Quant à mes contradictions, qui n'en a pas, je suis pour le mariage pour tou(te)s, l'adoption et la PMA pour tou(te)s, d'ailleurs en Begique ces droits sont acquis depuis un certains temps déjà.
    Et ma fille s'est mariée avec sa compagne il y a trois ans.(elle est divorcée depuis )

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    1. Certaines lesbiennes ont un gros problème vis-à-vis des hommes, et ne les supportent pas. Pas toutes, on est d'accord.
      Mais tu ne peux pas juger d'un domaine si tu es radicalement contre, soit l'hétérosexualité qui serait considérée comme une normalité étant agressive contre la femme.
      Ce n'est pas sérieux.
      Je ne dis pas que toutes soient revendicatives, haineuses et agressives, et pensent que le lesbianisme soit une idée politique censée libérer la femme mais c'est un des courants de pensée qui parcoure le milieu minoritaire des LGBT.
      Excuse-moi, mais les lesbiennes agressives contre les hommes et contre les femmes hétéros,j'en ai rencontré beaucoup.
      Le fait que ta fille soit lesbienne n'a rien à voir avec la véracité d'une cause, je suis désolée, tu es juste bien plus partiale car tu t'identifies à cela.
      Moi, je n'ai aucun problème avec le mariage.
      C'est juste l'histoire des gosses mêlés à ça qui me dérange et le fait qu'on puisse admettre la MA et pas la GPA. Ce n'est pas cohérent.
      Après, mes gamins sont hétéros, alors...je pourrais donc m'en foutre complètement.
      Par contre, en tant que femme, j'en ai ras le bol que des femmes dictent la conduite d'autres, ou essayent. Cela m'horripile autant que les machos.
      Enfin, c'est mon opinion, rien d'autre, ce n'est pas la vérité mais c'est la mienne.

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