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lundi 25 février 2013

«La France Orange mécanique», exemple d’un flagrant délire sécuritaire | Ligue des droits de l'homme

 Une belle imposture bien démontrée par une journaliste : La France, Orange Mécanique, bible de Marine Le Pen et de Collard, ainsi que des racistes régressifs, est basé sur des faits erronés ou tronqués dans le but de faire peur.

Pourtant, cela n'arrête pas certains médias qui invitent l'auteur, ce qui permet de propager encore et toujours une vision fantasmée de la France, ce qui, à terme, va surtout aggraver des problèmes.

Extraits choisis de cet article: 

Mediapart

"mer, 20/02/2013 – 09:15 | Par Louise Fessard – .fr
Le livre La France Orange mécanique caracole en tête des meilleurs ventes des livres d’actualité sur les sites d’Amazon et de la Fnac. Dès la préface du criminologue Xavier Raufer, le ton est donné : il s’agit de traiter de « l’ensauvagement d’une nation ». Journaliste de 28 ans, diplômé de l’école supérieure de journalisme (ESJ) de Lille selon son éditeur, Laurent Obertone (un pseudonyme) prétend dévoiler les « vrais chiffres » de la délinquance. Ceux qu’on nous cacherait et qui font froid dans le dos.
Construit sur le mode d’un compte à rebours vers une « explosion » finale, La France Orange mécanique n’aborde son réel sujet que dans les derniers chapitres : si la délinquance explose en France, c’est, selon l’auteur, du fait de la « mondialisation », entendez de l’immigration. Le procédé est assez habile. Assommé sous une avalanche de chiffres et 45 pages d’affilée de faits divers relevés dans la presse locale, le lecteur non averti s’engouffre dans l’explication « culturelle » offerte par Laurent Obertone.
Le livre, qui prétend casser les tabous, esquisse des solutions ultra-sécuritaires : des juges plus sévères, le retour de la peine de mort ou à tout le moins de la vraie perpétuité, la construction de 300 000 places de prisons, et moins d’immigration. Non « politisé » La France Orange mécanique, comme l’affirme son auteur ? Si sûrement que le député Gilbert Collard et Marine Le Pen en font la promotion depuis plusieurs semaines. « Ce livre, vous devez absolument le lire et le faire lire », vante la présidente du Front national dans une vidéo en une du site du parti.
Présenté comme un travail scientifique, ce « livre choc » accumule pourtant sans aucune précaution des chiffres souvent non sourcés, erronés, et interprétés au forceps pour coller à la thèse de l’auteur. Détail.
  • L’ouvrage commence par le récit d’un viol, avec actes de torture et de barbarie, commis en octobre 2004 à Besançon par un jeune homme de 22 ans, originaire de Mayotte, sur une étudiante de 23 ans. Selon l’auteur, « le viol s’est multiplié par cinq en l’espace de vingt ans, des années 1980 aux années 2000 ». Et « le nombre de viols actuels n’a aucun précédent historique depuis que la France est la France ».
Vrai pour le premier chiffre. Si on regarde les taux de condamnation pour viol, ces derniers sont même passés de 0,2 pour 1 000 adultes en 1973 à 2,8 pour mille en 2000. Faut-il pour autant en conclure que le nombre de viols sur adulte en France a été multiplié par 14 en trente ans ? Non. Les chercheurs y voient surtout un changement d’attitude des victimes face à ce qui fut (et reste) un tabou. Aujourd’hui encore, on estime que seules 10 % des victimes de viols déposent plainte en France.
« Cet accroissement peut s’expliquer par une propension accrue des victimes à porter plainte, explique Nicolas Bourgoin, auteur de l’ouvrage Les chiffres du crime. Statistiques criminelles et contrôle social (France, 1825-2006) (L’Harmattan, 2008). Le viol est de moins en moins toléré depuis 30 ans et de plus en plus sévèrement réprimé. Pendant très longtemps, il n’était même pas traité comme un crime et était requalifié en coups et violences volontaires. Ce n’est que dans les années 1970-80, qu’on est passés de tribunaux correctionnels aux assises pour juger les viols. »
De son côté Christophe Soullez, directeur de l’Observatoire national de la délinquance (ONDRP), souligne qu’il est particulièrement absurde de prétendre remonter jusqu’aux origines de la France. « En 1550 combien y avait-il de viols ? demande-t-il. Nous ne savons pas. L’histoire du viol a largement évolué au cours de l’histoire. Il était pratiquement accepté au Moyen Âge, où on appelait cela un droit de cuissage. »

  • Comment Laurent Obertone explique-t-il cette prétendue explosion des viols ? Il existerait « une interdiction biologique de frapper les femmes – y compris les moches ». Mais cette loi naturelle a été mise à mal par « les sous-socialisés », définis de façon floue comme « une tribu primitive au sein d’une société développée ». « La désinhibition liée à l’anonymat de la société autorise les sous-sociaux à violer », conclut-il.
La plupart des exemples de viols (et ils sont nombreux) cités par le livre sont commis dans un lieu public par des inconnus, si possible d’origine étrangère, ces fameux « sous-socialisés ». C’est oublier que la plupart des viols en France sont le fait de proches de la victime, comme le montre l’étude de la sociologue Véronique Le Goaziou, Le Viol, aspects sociologiques d’un crime. Le livre est issu du travail d’une équipe du Cesdip qui s’est penchée sur 425 affaires de viol jugées aux assises de Paris, Nîmes et Versailles.
« On voit clairement dans ces dossiers que le viol est un crime de proximité, explique Véronique Le Goaziou dans un entretien au Midi Libre. Le nombre d’affaires dans lesquelles auteurs et victimes ne se connaissaient pas du tout est réduit. Dans la majorité des cas, auteur et victime entretiennent un lien relationnel, plus ou moins fort. Les viols les plus nombreux sont ceux qui interviennent à l’intérieur de la famille (47 % – ndlr). Les viols par inconnu représentent dans ma recherche 17 % des dossiers (29 % à Paris – ndlr). C’est important à dire car on a encore dans nos imaginaires la vision du violeur qui fond sur sa proie inconnue dans une rue sombre, ce n’est vraiment pas le plus courant. »
Les viols sont également loin d’être le fait d’une catégorie sociale en particulier....."
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«La France Orange mécanique», exemple d’un flagrant délire sécuritaire | Ligue des droits de l'homme

6 commentaires:

  1. Anonyme3/02/2013

    Il y a quelque chose qui me tracasse dans ce genre de propos, que vous avez pris le soin de relayer.
    En effet, comment pouvez vous nier le fait que 13 000 vols, 2 000 agressions et 700 viols sont commis chaque jour. Les professionnels (magistrats, policiers) sont d'accord à l'unanimité avec tous les chiffres sur la délinquance avancés par Laurent Obertone, ce n'est donc pas un fantasme!
    Le seul reproche qu'on peut faire à M.Obertone, c'est de ne pas proposer de solutions. Mais rappelez moi quel est son métier? Ne serait-ce pas journaliste? La qualité principale de ce métier est l'humilité et la recherche constante de la réalité sans imposer un voile idéologique quelconque. Muchielli qui trafique les chiffres, et qui denigre les victimes en disant que la violence n'est qu'une invention et que la délinquance n'existe pas. Trouvez vous cela normal?
    Comprenez que ceux qui soutiennent ce livre veulent que ce constat indéniable, je le repete, soit placé au centre du débat. Est ce un crime?

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    1. Les chiffres d'Obertone sont faux.
      Ensuite, je vous renvoie à mon dernier article sur le sujet: vous êtes concernés, comme nous tous, alors pourquoi vous planquer derrière ce livre afin de prendre la mesure de la réelle délinquance? 100% française.
      Pourquoi accuser les autres ? pourquoi cette lâcheté?
      Parce que vous croyez sincèrement que ça va changer quelque chose au problème?
      Alors, vous, quelle est votre solution miracle? ne me dites pas chasser tous les étrangers, soyez un peu logique.

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    2. Anonyme3/03/2013

      "Les chiffres d'Obertone sont faux"
      Vous avez donc les véritables chiffres... ?
      Quels sont ils et quelles sont vos sources ?

      "Ensuite, je vous renvoie à mon dernier article sur le sujet: vous êtes concernés, comme nous tous, alors pourquoi vous planquer derrière ce livre afin de prendre la mesure de la réelle délinquance? 100% française"
      Qu'entendez vous par "100% française" exactement ?

      "Pourquoi accuser les autres" ?
      Pourquoi accusez vous les "français" ?
      Les maghrébins né en France ne sont donc pas français pour vous" ???

      "pourquoi cette lâcheté"?
      Même question, qui traitez vous de "lâche" ?
      Y aurait il d'un côté "les bien pensant" à la pensée unique, vous, et les autres ?

      "vous croyez sincèrement que ça va changer quelque chose au problème?"
      Vous stigmatisez les choses en créant 2 clans et en accusant l'autre camp, ne faites vous pas exactement la même chose ?

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    3. Espèce d'âne, excusez-moi du terme, mais c'est ce que m'inspire votre commentaire car votre réflexion est franchement bas du front, sans jeu de mot. Si il y a malentendu, excusez-moi mais j'en doute.
      On parle bien de la délinquance en France, non? Pas de la délinquance au sultanat de Brunei.
      Oui, les chiffres sont faux. Vous auriez lu cet article et les suivants avec un sou de jugeotte, vous vous en rendriez compte. Mais vous n'avez pas envie.
      Moi, je mets tous les français, tous, les bons caucasiens, comme les autres dans le même sac.
      Il n'y a pas un gentil et un bon côté dans la pensée: cet espèce de manichéisme régressif, au niveau d'une cour d'école, ce n'est pas penser, à moins que vous croyez qu'un gosse de maternelle ou de primaire puisse être capable d'écrire la Critique de la Raison Pure...j'en doute fortement.
      Cette délinquance vient de notre société, et tous, nous en sommes responsables. Tous, sans exception.
      Donc, laissez votre "bien-pensance" dans le bac à sable,si vous le pouvez.
      Moi, j'estime qu'une personne est française quand elle a la nationalité. point barre. Je me tape de ses origines.
      Mais vous, en osant penser le contraire, en violant les lois de la République, vous n'êtes pas un bon français, ni un vrai patriote. Regardez-vous donc un peu en face! ça vous changera!

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  2. Si vous voulez être publié sur ce post, svp, plus d'anonymat.
    Moi, je m'y perd.
    Et des arguments réels aussi.
    Je m'adresse à un des deux anonymes qui semble vouloir discuter sereinement

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    1. Je répète au dernier anonyme qui n'a rien compris: il va falloir mettre votre nom et votre mail, à l'aide d'un compte google, si besoin, si vous voulez être publié.
      C'est cela, ne pas être anonyme.
      Arrêtez donc de vous faire appeler Mounir, quand on s'appelle Roger ou Quentin, cela devient ridicule.
      Je cite un extrait de votre commentaire:
      "et je peux vous le dire très tranquillement étant donné que je suis moi-même arabe et que j'en ai marre de me faire résumer à de la racaille à cause de ces petits merdeux qui devraient moisir au fond d'un cachot ! "
      Vous appelez juste à la haine sur une catégorie de personne en affirmant des mensonges vraiment éhontés. Cela ne prend pas.
      Vous ne connaissez même pas la mixité qui existe dans les quartiers difficiles. Assumez donc votre vrai visage!
      Vous êtes raciste, mythomane et surement pas "arabe" comme vous dites.
      Vous parlez de "noirs français" et d'"arabes français" : comment pouvez-vous parler ainsi en croyant rouler les gens?
      De plus, si vous n'avez pas d'autre argument digne de fdesouche ou défrancisation.com, allez donc sur ces sites et arrêtez de vouloir museler une vraie parole, de vraies idées.
      La technique des multi-compte qui consiste à essayer d'inonder le net d'idées racistes, avec divers pseudos, c'est complétement éventé depuis longtemps.
      Combien j'aurais voulu vous répondre en privé, mais comme vous êtes très courageux, j'imagine que c'est la raison pour laquelle vous n'avez pas laissé votre adresse?
      Quand à Médiapart, pourquoi vous vous en inquiétez au point de me harceler, puisque vous dites qu'ils n'ont aucun pouvoir ou crédibilité?
      Vous me faites rire sur ce coup.

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