Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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jeudi 21 août 2014

Rentrée de Blogs

Il s'en est passé des choses ces derniers temps.
Sur mon blog principal, tiens.
J'ai du faire le tri dans ma blogroll.
En effet, je me suis rendue compte que certains m'avaient enlevé de leur blogroll, il y en a deux, je sais pourquoi.
Mon engagement en faveur de la Palestine fait peur et je suis bien trop engagée aussi contre le racisme anti musulman, et ça aussi, c'est pas politiquement correct.
J'ajoute d'ailleurs que le racisme contre les Africains est tout aussi inacceptable, le racisme contre tout groupe de personne me fait horreur.
Tiens, on va faire un aparté: vu toute l'importance que revêt la Shoah depuis 70 ans dans notre société, et bien l'esclavage et la colonisation ont bien le droit à autant d'importance, donc on pourrait en faire un billet tous les trois jours qu'on serait encore en deça de la lutte contre le racisme anti-juif.
On est réglo ou non?
Pensez-y.

Donc deux "grands" blogueurs m'ont enlevée de leur blogroll, je le regrette pour un, je suis soulagée pour l'autre. J'ai du mal avec les compromis, cela finis pour certains à ressembler à de la compromission.
Chacun de son côté, et chacun poursuit sa route, sans autres, il faut savoir passer à autre chose.

J'ai toujours dit que je bloguais pour des idées et non pour me faire des copains, j'en ai assez dans la vie.
C'est vrai que j'ai rencontré des gens super dans le blogging, faut être juste aussi.

Il y a aussi ceux qui ont assez de largeur d'esprit et de caractère pour n'avoir pas suivi l'omerta qu'on a voulu faire sur ma tête. Je les en remercie vraiment.
C'est dans ces moments-là qu'on reconnait les gens de valeur pour soi-même.
La valeur, c'est subjectif, de toute manière. Ne jamais l'oublier.

J'ai traversé des moments difficiles aussi, du à la santé d'un proche mais cela, c'est la vie, cela n'a pas affecté le blog, au contraire.

Sinon, au niveau de mon combat pour la Palestine, je ne lâche pas tant qu'on n'a pas une issue positive, j'essaie quand même d'alterner avec d'autres actus et d'autres sujets mais j'estime que, vu ce qui se passe, on ne doit pas lâcher en ce moment.
S'il y a un choc des civilisations, c'est bien là-bas, car accepter au nom de je ne sais pas quelle faute qu'auraient commis certains de chez nous, qu'on doit accepter le génocide, le massacre, le carnage qui se passe à Gaza.
C'est exactement la même chose qu'en Irak avec l'EIIL et les massacres et persécutions des yézidis et des chrétiens d'Orient. Tiens, ce qui me fait marrer, c'est que je connais des yézidis réfugiés en Suisse depuis plus longtemps que certains, pour moi, ils ont un visage et pas celui qu'on découvre dans les news du soir sur Itélé, ou afin de masquer qu'on est impuissant face à la crise économique....

C'est la rentrée et je tiens à remercier mes amis, ceux qui me sont fidèles, comme je l'ai dit, je n'étais pas là afin de copiner, mais on rencontre des gens géniaux et quoi de mieux que de débattre entre vrais amis du web?
Merci ma TL, merci mes amis Facebook, merci mes lecteurs, les amis blogueurs.
Je vous souhaite une très belle rentrée, sous peu, ce blog changera de design, faut bien.
On va remplacer Magritte , eh oui,  il faut bien le souligner avant de changer...
C'était d'actualité.
A bientôt sur un nouveau billet!




5 commentaires:

  1. " l'esclavage et la colonisation ont bien le droit à autant d'importance" : de quel esclavage parlez-vous ? L'esclavage existe depuis la nuit des temps, toutes les sociétés l'ont pratiqué sous différentes formes et sous différents statuts, il est toujours pratiqué dans certains pays arabo-musulmans ( Mauritanie), et par certains mouvements extrémistes musulmans à l'égard des femmes esclaves sexuelles : serait-ce de l'islamophobie que de le dénoncer ? Est-on très crédible lorsqu'on se limite au commerce triangulaire de la colonisation européenne de l' Afrique, qui ne fut ni la plus longue période de l'esclavage, ni la plus importante?

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    1. Et?
      On va se limiter aux saloperies qui viennent directement de chez nous, non?
      C'est crédible de toujours critiquer les autres sans se critiquer et se remettre en question soi-même?
      Tiens, un bon sujet de blog. C'est cadeau.

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    2. Il serait peut-être aussi bon de rappeler que, lors du commerce triangulaire, l' Europe a acheté (ou, plutôt, troqué) contre des marchandises, avec des chefs Africains, des esclaves - déjà réduits par eux à l'état d'esclaves, et que les responsabilités sont donc partagées.
      On ne dénonce pas un crime en faisant un tri parmi les coupables, et, surtout, en oubliant de préciser que, dans l'histoire de l'esclavage en Afrique, l'apport original de l' Europe, c'est ...de l'avoir aboli; sinon, peut-être sévirait-il encore.

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    3. La question peut se retourner : est-il crédible de ne se critiquer que soi-même sans envisager l'esclavage dans son ensemble ? Faut-il oublier que les victimes du commerce triangulaire étaient déjà des esclaves chez eux, et va-t-on demander aussi réparation aux États Africains qui les ont vendus aux Européens ? Et va-t-on ignorer que c'est tout de même l' Europe qui a aboli l'esclavage en Afrique - du moins là où elle a pu le faire, pas dans les pays islamiques qui le pratiquent toujours ?

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  2. "J’écris que l’esclavage n’est pas seulement un événement ou un processus historique : c’est une injustice profonde qui nécessite des réparations de la part des entreprises et des gouvernements. Je pense que les historiens ont pour devoir d’adopter des positions politiques, mais je n’ai pas à dire quelle devrait être la nature de ces réparations, ce n’est pas mon rôle, c’est celui des mouvements d’« en bas ». En tant qu’historien, mon rôle était de documenter cette abominable histoire, et, en un certain sens, de la rendre plus réelle, plus palpable, dans l’espoir qu’un mouvement soit capable d’utiliser ces informations afin d’en faire des revendications. Aux états-Unis, le mouvement pour les réparations est diabolisé, moqué, mais il se bat pour mener en justice des entreprises qui se sont enrichies grâce au commerce des esclaves… Il est important de souligner que ces réparations ne doivent pas nécessairement être financières. Elles peuvent prendre de multiples formes : on pourrait par exemple imaginer des investissements pour des infrastructures sociales dans les quartiers pauvres noirs. C’est d’ailleurs l’ensemble de la société qui en bénéficierait au final. Pourtant cette idée de réparation rend énormément de Blancs complètement dingues, qui ont peur que ce genre de programme soit financé par leurs impôts. C’est l’une des manières dont cette rhétorique politique fonctionne : il s’agit de diaboliser toute aide financière aux Noirs, pour qu’ils aient, par exemple, une protection sociale, afin que les Blancs – qui, proportionnellement, bénéficient beaucoup plus de la protection sociale – éprouvent un sentiment d’injustice et se disent que c’est encore une histoire de race.

    Je pense que la manière dont la culpabilité historique des puissances coloniales se manifeste encore de nos jours est un sujet qui mérite urgemment d’être discuté. Par exemple, le gouvernement de Haïti a quasiment été acculé à la banqueroute parce qu’il était obligé de payer à la France des milliards de dollars pour rétribuer le manque à gagner des propriétaires d’esclaves après la révolution de Saint-Domingue, ce qui a contribué à isoler du reste du monde la jeune République de Haïti, garantissant ainsi presque à coup sûr son sous-développement sur une très longue période. Aujourd’hui, l’État haïtien demande d’ailleurs qu’on lui rende cet argent. Je pense qu’il serait bon qu’en France des mouvements viennent soutenir cette revendication politique. Il ne fait aucun doute que la France a accumulé des richesses incroyables grâce à l’exploitation de cette colonie."

    Marcus Rediker (Historien à l'Université de Pittsburg) - Interview du journal CQFD, 2013.

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