Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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dimanche 22 juillet 2012

Des hommes modernes des cavernes

C'est un des grands classiques de la philosophie, ce que tout lycéen a du voir et verra dans sa seule et petite année consacrée à cette matière.
J'ai eu la chance d'avoir prolongé au-delà du bac, et de méditer longuement sur Kant, Bergson et les présocratiques...
Mais pour rafraichir la mémoire, je vais réexpliquer l'allégorie de la caverne selon Platon:

L’allégorie de la caverne de Platon est une situation imaginaire racontée au cours d’un dialogue ( « La République ») également imaginaire, et ici entre deux personnages: Socrate et Glaucon. Socrate imagine des êtres enchaînés dans une caverne de manière à ne pouvoir voir que le fond de celle-ci. Ils ont toujours vécu ainsi et n’ont jamais perçu de ce qui se passe plus haut, près de l’entrée, que des ombres projetées et des bruits renvoyé par le mur situé au fond. Et pour eux la « réalité », ou plus exactement leur conscience de la réalité, se réduit à ces ombres bougeant sur le mur et des bruits qui les accompagnent.
Le personnage de Socrate imagine ensuite que l’un des prisonniers est arraché à sa captivité pour être amené à la surface. Celui-ci commence par se sentir « agressé » par ce nouveau milieu dont il ne peut immédiatement percevoir les éléments du fait d‘une trop forte clarté. Il s’y accoutume ensuite, et prend conscience du soleil des saisons et des choses. Et s’étant habitué à cette nouvelle perception « plus juste », il comprend mieux ce qu’il voyait en captivité. Il n’envie plus son univers souterrain et le système de distinction de ses anciens compagnons, honorant le  plus habile ou le plus vif à saisir ou à prévoir le passage des ombres. Il préférera un petit rôle dans ce  nouveau milieu, plutôt que de retourner « à ses anciennes illusions ». Et s’il y revenait, d’abord déshabitué de l’obscurité, ses compagnons penseraient que sa vue s’est dégradé, et qu’il ne faut surtout pas sortir…

 

  J'aime bien la fin du résumé, cela me rappelle certaines réflexions sur le net à mon propos mais passons...
Voilà ce que nous disait notre professeur de philo pour expliquer cette allégorie:

Imaginez que les ombres renvoyées soient celles de la télévision, et que vous soyez tellement obsédés par celle-ci que vous ne soyez même pas capable de discerner la vérité des ombres...

C'était il y a un moment, les choses ont évolué depuis.
 
On peut y mettre aussi le petit écran d'ordinateur maintenant.
Pour reprendre l'allégorie de la caverne:

On peut comprendre ce qu'est la manipulation médiatique, et même aussi le décalage que nous pouvions avoir sur le réel en ne le percevant que par écran interposé...
Il n'y a pas de doute, il y a encore de nombreux hommes des cavernes à l'époque moderne...
Et certains n'ont vraiment mais vraiment pas envie d'en sortir, pensant être mieux enchaînés au fond de leur trou plutôt qu'au plein air en contemplant ce que Platon appelle des idées.
D'autres se demandent pourquoi il y a quelque chose qui cloche, d'autres finissent par enlever leurs chaînes et aller voir de leurs yeux ce que les médias leur cachent soigneusement.

20 commentaires:

  1. Baptiste N.7/22/2012

    Il est tellement triste, que la philosophie ne soit ni enseigner plus tôt, ni enseigner plus longuement. Mais je pense, sincèrement, qu'elle n'en serait plus, si tel était le cas.

    "J'ai eu la chance d'avoir prolongé au-delà du bac, et de méditer longuement sur Kant, Bergson et les présocratiques..."

    Cela m’intéresse fort. Qu'elle est votre cursus ? Ou quelles sont vos rapports avec Kant, Bergson et les "actuels" ?

    Néanmoins, article pertinent comme souvent ; ce nouvelle agencement est de bon ton.

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    1. Classe préparatoire à Normal Sup et à Science Po.
      Équivalence en Lettres Modernes, Philosophie, Anglais, Allemand(pour ce que ça m'a servi), Histoire, Géographie.
      Puis lettres et civilisation et Histoire.
      je ne rentre pas dans les détails, c'est pompeux.
      Ensuite, comme on dit, on apprend en humaniste, toute sa vie.
      Merci pour l'appréciation.
      Les actuels, à part Chomski,ou d'autres, je m'en méfie un peu.
      Tout le monde se dit philosophe et je trouve ça un peu gonflant.
      je pense sincèrement que la philosophie fait partie de la vie de chacun et qu'un an ne suffit pas, surtout à l'âge de 17 ans. Mais c'est un autre débat.

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  2. Baptiste N.7/22/2012

    Je me suis mal exprimer. J'entendais par "actuels" les "antiques", ne dit on pas de Sénèque qu'il est toujours (encore et toujours) d'actualité. Idem, pour Socrate pardon Platon.

    Non, simplement, les philosophes d'aujourd'hui sont plus des sophistes, au sens propre, rhéteur plus qu'acteur au lieu d’être véritablement maïeuticien, au sens figuré, n'accouchant d'idée plus que de concept. L'époque de la "dromocratie" justifie sans doute cette pauvreté là.

    Ainsi, je fais la part des choses entre celui qui agit, et celui qui joue - le cinémas. Tout autant que l'idée belle, celle qui plait, du commerce donc, est différente de celle qui n'a pas d’intérêt (le Beau, l'esthétique, l'Art).

    Le pompeux ne sert le dessein que de celles et ceux qui n'ont que ce-là pour eux.

    Je suis du même avis, la philosophie n'est pas une matière elle est l'essence même de la vie, inclus dans chaque instant, et surtout pas contenu par ceux qui s'en réclame prophète.

    Pour l'âge, et le contexte dans laquelle la matière est enseigner, il tient aussi lieu de préciser le rôle du professeur, qui ici plus qu'ailleurs détient les clé du feu sacré.

    En tout les cas, Merci de votre réponse.

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  3. Baptiste N.7/22/2012

    Donc, vous êtes venu a la philosophie sur le tard ? Où alors, est elle venu a vous ? Ou bien encore ne vous à t'elle jamais quitter ?

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    1. Je suis venu à la littérature par l'histoire puis à la philosophie par la littérature.
      En fait, ça a été tôt, dès que j'ai pu comprendre un peu Pascal et Descartes, Erasme etc...tous ceux qui étaient dans le Lagarde et Michard de mes parents.
      J'ai commencé à lire à 5 ans, j'ai beaucoup lu.
      Ensuite, l'année de philo avec un prof exceptionnel, la suite vous connaissez et vous?

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  4. Maria-Pia7/22/2012

    On sen bien à tous vos billais que votre culture et profonde. Je n'est pa eu la chence de poursuivre des études supérieurs. Je suis reconnaisans à quelqun qui a eut cette chence de se montré si simple et de ne pas méprisé seux qui ne l'on pas eut. C'est pour sa que certain vous critique. Ceux son des jalous qui n'ont pas votre nivot. Continuer !

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    1. merci, c'est très gentil à vous
      Bienvenue!
      Très bonne soirée

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  5. Baptiste N.7/22/2012

    Oh ! Votre réponse me fait penser a Camus, qui disait il me semble, que pour faire de la philosophie il fallait écrire des romans.

    Je suis ravis, de savoir que vous avez beaucoup lu. Car je le craint, on ne peut y couper pour s'enrichir. Certe, il y a d'autres moyens, celui ci étant, l'un des principaux.

    Et, j'imagine que vous avez poursuivi, poursuivez encore.

    Je souris a la lecture de votre dernière phrase, car comme je me le faisais remarquer un professeur en philosophie a toute les cartes pour être vecteur d'une passation de savoirs, de pistes, qui "éveil" l'humain sur les voies qui parsèmes sa vie futur. Il peut tout autant, passer a côté de ce rôle en n'ayant pas saisi la dimension de son poste, je crois.

    Pour ma part, j'ai eu la chance d'avoir un professeur a la hauteur des espoirs que j'avais placé dans la philosophie. Un de ceux, qui ne plaise pas au système scolaire, marginal.
    Tout comme, ayant eu la chance d'en expérimenter d'autres avec leurs qualités et leur défauts. Et c'est a ce moment qu'a la lumière de ces derniers je pris conscience de l'aspect "exceptionnel" du premier d'entre eux.

    J'ai toujours eu, un attraits pour la culture et les sciences, mais tarauder depuis toujours par des questions existentiels, la philosophie devint le réceptacle de ces questionnements.

    Aujourd'hui encore, je reste proche de tout, en ayant toutefois pris mes distances avec cette culture qui m'apporter tant, mais qui me séparer inlassablement. De ce fait, aujourd'hui fort de ce "non" choix, je suis ici, ravi, a vous écrire, simplement.

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    1. C'est amusant, je me rappelle la fascination qu'exerçait sur moi les Malet Isaac de ma mère et ces tableaux qui l'illustraient dont je voulais comprendre la signification.
      Je me rappelle d'un montrant la mort d'un religieux entouré par d'autres prélats, mais impossible de retrouver le titre et l'oeuvre.
      Je me rappelle la page 8 du Lagarde et Michard XVIème siècle qui expliquait l'histoire de la Renaissance et d'Erasme dont il est fait mention: l'envie d'en connaître plus...
      (petite mention à un drogué de ce blog en passant qui n'a pas votre subtilité)
      Et Camus...
      Et Sartres...
      Whaou, que de souvenirs...
      J'ai l'impression avec vous de revoir tant d'instants...
      Le plaisir est partagé.

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  6. Sartres, en effet, parce qu'ils sont plusieurs...

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    1. Mon Dieu! je vais brûler en enfer pour ça!
      Alors, vous êtes allés à la page 8 du Lagarde et Michard vérifier qu'Erasme y est bien noté? Non?
      Vous ici?
      Encore des promesses, comment dites-vous déjà...

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  7. Baptiste N.7/22/2012

    Alors, vous m'en voyez ravi.

    Bien qu'il me semble que vos souvenirs soit surtout affecter a "cet" ouvrage, que cela provoque de tendre réminiscence me rend heureux. Sincèrement.

    La philosophie, c'est une passion chez moi, j'en suis arriver au point où je là prétexte sans objet. De fait, je ne me documente plus vraiment. Je n'ai donc pas de connaissance suffisante, avoir de la subtilité alors ... C'est votre avis, je le respecte. En tout cas, le compliment ne me déplait pas. Et cela nous change des sempiternels "(d)ébats"(?), avec des troll viscéraux.

    Bref, un jour se clôt, un autre va s'ouvrir, avec un nouvel article et ces, je vous le souhaites, innombrables commentateurs de tout bord évidemment. Mais, merci pour votre article et encore merci pour vos réponses, je vous souhaite bon vent.

    Bien a vous.

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    1. merci, parce qu'ils sont fatiguants à aboyer puis à pleurer ensuite pour aller se plaindre dans leur coin.
      Mais la critique stérile n'arrive pas à se nourrir d'autre chose que la critique.
      C'est comme cela, heureusement que des personnes normales viennent aussi:-))
      De même pour vous, et à bientôt!

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  8. Mais chère amie, je n'ai pas un Lagarde et Michard du XVIe siècle sous la main. Ces manuels, que j'ai eu l'occasion de lire durant mon antédiluvienne scolarité ne m'ont pas frappé ensuite par la pertinence de leurs analyses. Je ne doute cependant pas qu'il y soit fait mention en la page huit d'Érasme. Au niveau des influences, ce ne serait que justice. De là à dire qu'il était "dans le Lagarde et Michard de mes parents" comme vous le déclarez, il y a un pas que je vous trouve bien hardie de franchir. N'ayant passé qu'un semestre universitaire sur l"Éloge de la folie", il est évident que je ne saurais rivaliser avec vous. Je note cependant, en tant que modeste drogué de ce blog que vous suivez avec méthode, en bonne cartésienne, le moindre commentaire que je peux émettre sur des blogs dont je pensais que l'odeur nauséabonde qu'ils dégagent vous éloignerait.

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    1. Vous n'avez pas tout suivi alors...Faut bien que je vous surveille, quand vous parlez de moi...Vous êtes pire que des gosses.
      Les Lagarde et Michard sont des rééditions, je vous signale et c'est bizarre qu'ils soient indiqués dans les élémentaires en classe prépa...quels cons, ces profs de prépa alors...
      Mais comme vous le dites, que suis-je face à votre trimestre d'Erasme...lol..

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  9. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  10. Baptiste N.7/23/2012

    Merci de ne pas troller des lieux, où les échanges humains sont permis. Mieux là où ils apportent sérénité et joie partagé.

    Merci.

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    1. Bonjour, je vais devoir durcir encore ma modération. Merci:-))

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