Inversion des priorités et des problèmes? #chômage #pauvreté #crise

On nous parle d' une diminutions du nombre de chômeurs, et de cette fameuse inversion de la courbe .

A priori, c'est très louable. L' intention est bonne.
L' interprétation de cette diminution du nombre des chômeurs est plus mitigée.
On nous donne le chiffre de plus de 25% de radiés en plus, des radiés administratifs. On sait ce que cache malheureusement ce chiffre, les efforts d' un Pôle Emploi qui ne sert plus à grand chose, maintenant, tout appliqué comme système à radier le plus possible, à décourager de s' inscrire, même si on ne touche aucune allocation, rentrer en chômage induit des servitudes stupides, des contraintes, des rendez- vous inappropriés etc...
On sait que 90% des emplois créés sont maintenant des CDD. On nous dit que nombres de CDD et intérim ne sont pas renouvelés. On dit que c'est encourageant, en quoi?

On peut donc se poser la question d' une réelle inversion des priorités.
Est- ce le chômage qu'on doit faire disparaître et se foutre du nombre des gens forcés à l'inactivité professionnelle ? Cachez ces chômeurs que je ne veux voir?

Faire disparaître la conséquence du problème, sans la cause, est- ce vraiment la solution?
Depuis quelques années, on agit comme cela. Cela est tout à fait comme celui qui nettoie un sol en cachant les saletés sous le tapis. La poussière reste mais on a une apparence de netteté. Circulez, braves gens...

Et c'est général, cette tendance. Tiens, tu veux lutter contre le tabagisme? Tu interdis les fumeurs dans les lieux publics. Hop, nettoyés! Tu augmente les clopes et tu crées un traffic souterrain. Les chiffres de vente officielles baissent, qu' importe que la poussière s'accumule en clandestine. Elle est cachée.

Tu veux lutter contre la pauvreté? Elimine- les. Fais des arrêtés anti mendicité, détruis des camps de fortune, expulse les squatters, ne les reloge pas, les complexités administratives feront le reste. Ne créée surtout pas de richesses, mais planque les pauvres sous le tapis.

Tu veux lutter contre la misère d'une certaine prostitution? Abolis, éradique tout, de toutes manières, on leur trouveras bien une place avec les autres déchets

Et on peut continuer, ça marche avec tout.

On inverse tout, y compris vouloir s'attaquer aux conséquences plutôt qu' aux causes, et c'est général, au PS maintenant, à l' UMP hier au pouvoir.
Pourtant, il y a des politiques qui pensent autrement, même au PS, même à l' UMP. Mais on les entend pas, parce qu' on est obsédé par une pseudo culture des résultats et de la politique du tapis.
De toute façons, on s'en fiche, il suffit d' accuser ceux qui vous précédent de la taille du chnis, des moutons, sous le tapis, en tassant encore, il reste de la place...

En conclusion, le nombre de chômeurs n' aurait jamais du être une priorité mais la manière de donner une subsistance décente à tous, et surtout le fait, qu' en France, on a quand même le droit, tous, de ne pas s'inquiéter pour sa vie quotidienne, faire bien vivre son foyer, si.
Aller à cet objectif fait mécaniquement baisser le nombre de pauvres et de chômeurs.
Donner les moyens à tous de pouvoir bien vivre est bien sûr plus ambitieux,plus créatif, plus stimulant, porteur d' espoir.
Mais quand le sol est pourri, à force de faire semblant de le nettoyer, il y a deux solutions : l' huile de coude, le temps et la persévérance ou le recours à des méthodes extrêmes.
Ou alors arrêtez de considérer les faibles comme des déchets, les marginaux comme des détritus, les pauvres comme de la saleté. Seulement, cela demande courage, humanité et empathie et des idées, un projet réel, entre autres. Pas une politique du chiffre, qui traite les chômeurs comme les clandestins, un nombre à faire diminuer, peu importe la méthode.