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lundi 18 novembre 2013

Merdias : les mots de la haine



Sur ce blog, je n'ai pas été très tendre envers les journalistes et les médias: information partielle, partiale, propos tendancieux, volonté de manipuler l' opinion publique, traitement de faveur face au scandaleux, au bankable, peopolisation de l'info, partis pris etc...

Il semblerait que l'homme qui a tiré ce matin et blessé un photographe très gravement, détruit à coup de fusil à pompe un siège de banque et terrorise, bien qu' on le dise plus tueur fou et forcené que terroriste, tout Paris, soit le même qui ait essayé de canarder BFMTV samedi.

Je ne sais pas franchement si ce type a une logique.
Néanmoins, ses cibles m' ont rappelée le vocabulaire que certains emploient un peu trop souvent, comme ce mot qu'il m' est difficile de lire, de plus en plus : "merdias..."
Le pire est que ce mot vient de l' extrême droite, est utilisé pour salir toute une profession et discréditer ainsi l' info, ce qui donne sur la toile prolifération de bobards, de rumeurs, légendes urbaines racistes, comme Libération,d'ailleurs, avait démontré sur un de ses articles à propos des hoax en tout genre.
Voir ce mot employé, "merdias" mot haineux et insultant, dans des tweets, des pages Facebook, chez des gens qui se situent comme étant de gauche, me fait mal. En plus, souvent, ceux qui l' utilisent ne se rendent pas compte du mal que ce concept de "merdiacratie", comme ils disent, peut faire.
Je suis blogueuse, pas journaliste, sur ce support, mais je sais qu'on doit se battre pour des médias de qualité, pas les jeter en pâture à la vindicte. Les critiquer, c'est espérer qu' ils en deviennent meilleurs. On a besoin d'une presse de qualité et ne pas généraliser des lignes électorales qu'on trouve douteuses avec le tous pourris des "merdias".

C'est comme le terme" bankster" même si plus imagé, il fait moins mal, est pourtant dangereux. Celui qui est employé par une banque ne fait pas ce système dont on souffre. Ce terme est à manipuler avec précaution car il peut être récupéré par la haine, le populisme et forcément la violence, et l' extrême droite en embuscade.

Un dingue est dans nos rues. On n'en a pas assez, de cette haine qu'on nous instille ?

http://www.liberation.fr/societe/2013/11/18/en-direct-coups-de-feu-a-libe-des-policiers-deployes-devant-les-autres-redactions-parisiennes_947766

6 commentaires:

  1. Il y a encore de bons journalistes à Libé. L'un d'eux est même un ami. Bien entendu, ce ne sont pas ceux-là qui donnent le bon à tirer, ce ne sont pas ceux-là qui signent l'éditorial.

    Au temps de Serge July, il m'est arrivé de jouter avec lui sur les forums. La considération réciproque restait entière. Il avait ses idées, j'avais les miennes. Chacun voit les choses, les évènements selon ses propres critères.

    Aujourd'hui, on a l'impression que ce soit la cautèle qui prédomine, donc les idées de l'interlocuteur, on ne les connaît pas vraiment.

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  2. Anonyme11/18/2013

    Je pense que l'utilisation de mots dangereux comme celui cité dans votre article est une sorte de retour à l'envoyeur. Les politiques, les journalistes, les experts, les représentants patronaux et ceux qui se considèrent comme détenant la vérité en général mais qui sont maintenant déconnectés du monde réel utilisent très souvent des mots positifs pour décrire des situations négatives et des mots négatifs pour des situations positives. Aujourd'hui la classe moyenne qui décroche ou la base qui ne sait plus comment s’en sortir et qui souffre tout en étant délaissée pour ne pas dire méprisée reprend ce langage, certes nauséabond mais tout à fait compréhensible, comme une sorte d’exutoire.. Exemples : charges (lourdes) pour cotisations, souplesse pour précarité, plan social au lieu de plan de licenciement, modération salariale pour baisse de salaire, le référendum qui ne compte plus, etc. Le terme Merdia est en quelque sorte une réponse...Il y a un sentiment d'injustice qui grandit et l'irrespect face à l'autorité délégitimée ( 2005, promesses non tenues 2012, etc.) arrive maintenant à un niveau supérieur. Les gens le pensaient mais maintenant ils le disent. Demain ? On voit que ça se tend. Les gens se disputent et le moment où la ficelle risque de se casser se rapproche. Et le pire c’est que ce sera toujours les petites gens qui en pâtiront. J’espère me tromper mais on voit que l’abstention augmente. On voit que les hebdos ne se vendent plus….Les gens ne croient plus au discours qui vient d’en haut. La démocratie semble en danger et nos experts n’auront rien vu venir.

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  3. Qu'on ne s'y trompe pas : les mots tuent, parfois, et sans doute plus souvent qu'on ne le pense.

    En tout cas, les bons journalistes existent toujours : mais souvent pour que leurs idées passent, ils doivent rompre avec les supports classiques, en raison (osons le terme) de la censure. Un exemple ? Hervé Kempf a dû quitter son employeur célèbre, afin de continuer à investiguer et publier à sa guise. Seul ennui : il n'a évidemment plus de salaire.

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  4. Gérard11/19/2013

    Que les médias racontent des fadaises et se complaisent dans le futile et le superficiel, que certains politiques nous mentent ou nous arnaquent ne peuvent en aucun cas justifier quelque meurtre ou quelque parole raciste que ce soit.
    Etre pauvre ou moins riche que le voisin n'oblige pas à détester tous ceux qui ne vous ressemblent pas.
    Ma famille, où on vivait à 3 générations pour des raisons de précarité a toujours eu une conduite exemplaire. Un de ses principes était "pas riches mais propres", physiquement et moralement cela va de soi. Ce qui n'empêchait pas leur participation aux syndicats, partis politiques, aux manifestations, etc...
    Mais on a perdu depuis longtemps l'esprit collectif, l'autisme social et l'égoïsme sont devenus les valeurs sûres .
    L'outrance verbale est devenue l'arme privilégiée de ceux qui se prennent pour le nombril du monde. Il n'y a pas de condamnation assez forte,Place à celui qui criera le plus fort en reprochant aux autres de ne pas crier avec lui .
    Alors effectivement, tel l'enfant seul qui joue pendant des heures à tuer les milliers d'ennemis sur sa game-boy , le tueur solitaire se prend pour le nouveau chevalier blanc des temps modernes et prend son fusil "en vrai" pour assouvir sa soif de vengeance sur un ennemi cette fois qui n'est pas virtuel.
    Le vers est dans le fruit, l'hystérie qu'on a connue ces dernières années, ajoutées à une crise dont on a fait l'épouvantail suprême ( c'est un retraité qui gagne 600€/mois qui parle) ont déclenché chez beaucoup ce réflexe de Pavlov. Ils bavent sitôt que l'on prononce quelques mots de trop . On tue pour un regard, une cigarette, une couleur de peau ou une appartenance à une bande organisée ou pas.
    Et la violence comme le reste finit par se banaliser. La presse est ce qu'elle est mais elle n'est que le reflet de nos renoncements.


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  5. Au terme "merdia" qui donne plutôt l'impression que les médias sont tous à mettre dans le même panier, je préfère celui de "médias à la botte (du pouvoir politique ou financier)", ce qui n'est pas rare.

    Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier et surtout incriminer les dirigeants des différents médias.

    Et puis, il y a bien une presse libre et objective, souvent marginale hélas car elle n'a pas les moyens des grands quotidiens ou des chaines de TV comme TF1, F2, BFMTV, etc.

    En ce qui me concerne, je me tourne plus vers les médias marginaux et les blogueurs (de gauche, faut pas charrier) pour lire l'actualité et aussi pour débattre tranquillement et calmement) et j'ai une forte tendance à rejeter les trusts de l'information ou d'être très critique à propos des arguments de la presse et télé ayant pignon sur rue et qui passe son temps à nous laver le cerveau et nous inculquer ce que nous (citoyens) devons penser et faire !!!

    Bonne journée Rosaelle !

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  6. Pardon, un complément à mon article précédent.

    Même si je suis critique, je suis très inquiet de voir qu'un dingue criminel tire sur un photographe dans les locaux d'un journal comme Libé, fasse irruption chez BFMTV ou casse une vitrine d'une banque à coup de fusil à pompe.

    Mais une dernière critique : Ça me gonfle un tantinet de constater que des médias (France Inter ce matin avec Demorand comme invité qui a très bien répondu à la journaliste interviouveuse ( ;) ) qui n'en pouvait plus) fassent des choux gras de cette affaire dans un but non avoué (selon moi) d'attirer le chaland et de faire de l'indice d'écoute.

    Les journalistes courant après le scoop ferait mieux de la boucler un tantinet de façon à laisser travailler la Police et la Justice calmement et sereinement (si on peut dire) et en discuter après connaissance du résultat de l'enquête au lieu de faire des supputations gratuites ou de tirer les vers du nez d'un patron de rédaction qui ne sait pas plus de l'affaire que ce qu'il a constaté hier lors de l'attentat contre ce malheureux jeune photographe.

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