Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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jeudi 8 mai 2014

le temps ne fait rien à l'affaire, surtout quand on est réac : la loi de l'évolution

L'être humain est le seul animal sur Terre, enfin, on croit, qui a la notion du temps.
Passé, présent, avenir.
Or, le passé est forcément révolu, on n'a aucune prise dessus.
Le présent est déjà passé, même immédiat, au moment où j'écris ces lignes, où vous me lisez, ceci est déjà de l'ordre du passé, classé, fini.
On ne peut plus agir dessus.
Nous n'avons donc qu'une dimension temporelle, sur laquelle nous pouvons agir, sur laquelle nous pouvons nous projeter, c'est le futur.
Tout est en mouvement, et le drame, surtout pour des réacs, c'est que tout change, se transforme, évolue, progresse, malgré les dénis.
Il est donc vain de dire "c'était mieux avant" car cet avant est déjà mort, n'existe plus.
Avec toute la meilleure volonté du monde, retrouver l'instant T où on se sentait bien, où les français d'origine musulmanes étaient une poignée infime, où les noirs faisaient partie d'un folklore qu'on ne rencontrait pas, ou alors esclaves, en dessous des privilégiés, soit disant de souche, étant là pour obéir, une marchandise servile, ce temps-là n'existera jamais plus comme tel.
C'est là où le concept de vanité réactionnaire prend tout son sens, c'est à dire que tout effort pour retrouver cet instant T, où on se sentait en sécurité, est vain, inutile.

Sans doute est-ce là le drame de certains, qui plongent dans les idées extrêmes réactionnaires, car, même par volonté  dictatoriale, c'est à dire de manière brutale et militaire , soit évacuer tout ce qui est coloré , et, ou musulman hors de France, ne ramènera jamais ce passé-là, puisqu'il ne peut, par définition se reproduire exactement.
Sans doute est-ce là ces tourments intimes qui les agitent car, en refusant le mouvement, le monde qui avance, l'évolution, loi naturelle dont on ne peut s'affranchir, on refuse sa propre mort, qui est déjà programmée, en se référant à des situations révolues.
Le paradoxe réactionnaire amène à une stase qui conduit inexorablement à sa propre destruction, destruction qui est déjà actée.

Cette période si honnie de certains réacs actuels, il se trouvera dans 150 ans des réacs du futurs qui diront que cet instant T était une période parfaite, satisfaisante, et regretterons amèrement cette "décadence" tellement décriée par leurs ancêtres, tout en se glorifiant que c'est à cause d'eux qu'on en est arrivé à cette société-là.
Il suffit de voir aujourd'hui les nostalgiques de l'ère monarchique.

Le courant réactionnaire est partout, il se profile dans toutes les tendances, de gauche ou de droite, bien plus inquiétant à la droite de la droite, c'est clair mais il n'y a aucun camps du bien ou du mal dans cette problématique.
On ne peut refuser le temps qui passe, c'est une évidence, c'est une loi naturelle, si on la refuse, on se retrouve sorti de sa condition humaine, ce qui ne se peut, à moins d'un déséquilibre psychique.
On ne peut refuser le progrès, qui est relatif, un bien, un mal, c'est un mouvement.

Seulement certains hommes ou femmes refusent de croire qu'après leur mort, la vie continue, que la mort d'un système, d'une société amène une autre vie, une autre société, un autre système, un avenir, un futur et qu'on ne peut que chercher, à la lueur des erreurs du passé , à l'orienter le mieux possible.
Un vieux mythe hindou en parle pourtant depuis des millénaires : il s'agit de Shiva, le destructeur, celui qui amène le chaos pour mieux reconstruire et mieux organiser.

27 commentaires:

  1. PIERROT135/08/2014

    Il avait bien raison, notre ami Darwin. Tout évolue et essaie de s'adapter. Mais j'ai comme l'impression d'un coup de bourdon, aujourd'hui, Rosa.
    En lisant, je me suis souvenu de la réflexion de mes enfants qui disaient : on aurait bien aimé vivre votre jeunesse, elle était chouette, colorée, festive, enjouée...
    Et pourtant, je continue à aimer ce temps qui passe, il me permet d'admirer la mer en colère ou bien la nature qui se pare des plus belles fleurs ou bien... et puis d'échapper à la morosité pour quelques instants.
    Trop souvent le réac reste immobile, figé.

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    1. Non, aucun vague à l'âme.
      J'aime aussi ce temps qui donne de la valeur aux choses ;)
      Belle journée!

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  2. « ce temps-là n'existera jamais plus comme tel. »

    Vous n'en savez rigoureusement rien, ni moi non plus. Les régressions, les virages brusques, les voltes-faces dans l'histoire de tous les pays (enfin : ceux que je connais un peu…) sont au contraire fort nombreux.

    Bien entendu, on ne revient jamais au monde d'avant, cela n'aurait aucun sens. Mais il est possible d'influer sur le cours des choses, dans un sens ou dans un autre, avec plus ou moins de succès : cela s'appelle la politique, et c'est le contraire d'attendre béatement l'inéluctable "progrès".

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    1. Mais tout progresse, tout.
      La maladie progresse. La guérison progresse.
      C'est ce qu'on appelle la théorie de l'entropie en physique.
      Le progrès n'est ni un gros mot ni du tout un bien. C'est une réalité.
      Progrès: de progression.
      Vous avez l'impression qu'on vous vole une probabilité d'avenir, en fait mais cette probabilité est impossible, justement, parce qu'elle se base sur un passé ou un présent qui n'a jamais existé. Un paradoxe en fait.

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    2. Vous confondez changement (ou évolution) et progrès : c'est tout le malentendu.

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    3. je lui redonne son sens originel et je l'appuie sur la physique : Empr. au lat. progressus «marche en avant; développement des choses; accroissement», dér. de progredior «aller en avant».
      Ce qui est démontré par l'état de la science dans ce qu'on en saitp: toute chose est en mouvement, rien dans l'univers est statique.
      Etudiez cela, vous verrez, c'est passionnant.

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  3. Merci pour l'attention
    Cette histoire, à vivre sous la Gauche, m'exaspère, j'attendais mieux.
    Désormais, je sélectionnerai mes indignations,
    Oui, la sélection, c'est maintenant....

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    1. Comme je te le disais, les tendances réacs, il y en a partout.
      Mais l'évolution va dans notre sens et on se battra pour qu'on reconnaisse les choses telles qu'elles ont été.
      On n'est pas les seuls!

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    2. L'évolution va dans votre sens ? Eh non ! C'est aussi naïf (et un peu prétentieux) que si un poisson se targuait de ce que le fleuve va dans le même sens que lui, alors que c'est exactement l'inverse. Les progressistes se contentent d'approuver (et de plus en plus béatement il me semble) les choses telles qu'elles vont. Et, même, en trouvant qu'elles n'y vont pas assez vite : là, c'est le poisson qui exige une cataracte…

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    3. Mais quels progressistes?
      A gauche? laquelle?
      Soyez rigoureux, quand vous balancez des infos?
      Quel est ce courant?

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  4. L'idée du temps qui est nécessairement un progrès linéaire, et que le retour au passé est nécessairement une régression, me semble très artificielle : c'est à peu près le discours que tenaient, à la fin des années 1930, les régimes de Hitler, de Franco, de Mussolini, de Salazar, de Staline, etc. , qui avaient le vent en poupe: " Il faut cesser d'idéaliser la démocratie, c'est un passé qui ne reviendra plus, la page est tournée, il faut vivre avec son temps".

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    1. Oh le beau révisionnisme, que vous me faites-là....
      Et vous dites que vous êtes de gauche?

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    2. Entièrement d'accord avec M. Arié sur ce point.

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    3. Je m'en doutais, on se demande donc bien pourquoi....

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    4. Révisionnisme ? Je vous dis exactement l'inverse: la lutte contre les dictatures partout triomphantes et pour le retour à la démocratie d'autrefois n'était pas une lutte "contre le progrès", au contraire.

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  5. Une fois de plus, je ne serai pas d'accord avec Élie Arié. D'abord, le temps avance en nombre de secondes depuis le commencement de l'univers, mais lui accoler le mot progrès est sans doute abusif. Effectivement, le progrès n'existe pas, il n'y a que des modifications continuelles qu'il serait vain et présomptueux de qualifier de progression ou régression. En revanche, parler au passé de la démocratie, me paraît peu exact. A mon sens, elle n'a jamais réellement existé jusqu'à présent, hormis dans le cadre limité de communes suisses, de Marinaleda, de la ZAD de Notre Dame des Landes, et quelques autres assemblées de personnes relativement limitées en nombre. Pour la plupart, ces essais fonctionnent encore aujourd'hui, à une échelle donc modeste.

    Posons-nous une question : à l'échelle de la planète, un progrès ne pourrait-il pas consister en la disparition de l'espèce humaine, qui ne serait qu'un raté, un de plus sans doute ?

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    1. Ben, oui, le progrès dans l'univers s'appelle l'évolution et la loi de l'entropie.
      Il n'est ni négatif ni positif.

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    2. Oui, enfin, sauf que la notion d'entropie est tout de même un peu plus compliqué que cela, et qu'en tout cas elle n'a jamais été synonyme de progrès.

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    3. Bon ben, expliquez-moi ce qu'est l'entropie, alors ;).
      Vous limitez toujours un mot à un seul sens, celui qui vous arrange, tout cela pour n'en faire qu'un seul point négatif.
      Vous voulez absolument que ce soit négatif, et c'est difficile d'en sortir, pour vous.
      La polysémie ne vous arrange pas, quand ça ne va pas dans le sens que vous voulez.
      On en revient toujours au même point.

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  6. La démocratie (c'est à dire le "pouvoir au peuple") reste à réaliser, elle n'a jamais été une réalité dans le passé ou dans le présent même si les régimes politiques de certains pays ont paru ou paraissent plus "démocratiques ". Voici ce que disait Chomsky en 2005: "On vit dans ce monde, pas dans un univers imaginaire. Dans ce monde, il existe des institutions tyranniques, ce sont les grandes entreprises. C’est ce qu’il y a de plus proche des institutions totalitaires. Elles n’ont, pour ainsi dire, aucun compte à rendre au public, à la société ; elles agissent à la manière de prédateurs dont d’autres entreprises seraient les proies. Pour s’en défendre, les populations ne disposent que d’un seul instrument : l’Etat. Or ce n’est pas un bouclier très efficace, car il est, en général, étroitement lié aux prédateurs. A une différence, non négligeable, près : alors que, par exemple, General Electric n’a aucun compte à rendre, l’Etat doit parfois s’expliquer auprès de la population. Quand la démocratie se sera élargie au point que les citoyens contrôleront les moyens de production et d’échange, qu’ils participeront au fonctionnement et à la direction du cadre général dans lequel ils vivent, alors l’Etat pourra disparaître petit à petit. Il sera remplacé par des associations volontaires situées sur les lieux de travail et là où les gens vivent".

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    1. C'est toujours curieux d'observer qu'un même homme puisse être à la fois un linguiste génial et un parfait crétin politico-économique. Mais je suppose que, à des degrés divers, nous en sommes tous plus ou moins là.

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    2. Si vous devenez modeste, alors...

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    3. Non, j'essaie de rester lucide, c'est tout. Et ce n'est déjà pas facile.

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  7. Modeste Mr Goux? Je ne pense pas puisque son jugement sur Chomsky signifie qu'il s'estime être à la fois un écrivain génial et un crétin politico-économique.

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  8. Rosa Elle, j'avais choisi l'option la plus flatteuse...

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