Diesel : qu'est-ce qu'on attend ?

On le sait, le diesel est une plaie pour l'environnement, comme une grosse partie du parc automobile français est du diesel, les pollutions de particules fines se multiplient dès que le temps fait stagner les-dites poussières.
Et c'est très simple : il suffit qu'il y ait un anticyclone, une masse d'air qui stagne, le mal est fait. Nos poumons, et surtout ceux des personnes fragiles en prennent plein les alvéoles.
J'en avais déjà parlé auparavant, et j'évoque le sujet avec assez de décontraction car je ne suis pas une écolo pure et dure.
Au gouvernement, Batho se fait entendre, aidée par Duflot.
On nous dit que Montebourg est hésitant.
La Cour des Comptes a mis sur la table la proposition d'un relèvement des taxes à la pompe.
Mais on s'acheminerait vers une prime à la conversion, tout en relevant le fait que toute incitation aurait des effets pervers sur le marché.
Tout ça fait un peu désordre...

Il faut savoir qu'en Suisse, l'essence est moins chère que le diesel, pour la simple et bonne raison qu'on estime que ce carburant, plus économique, coûte plus cher en terme de fabrication, et les Suisses n'avaient pas un constructeur qui était leader dans le domaine de ce moteur, à l'époque où nos gouvernements ont pris le parti de favoriser le diesel, c'était pour avantager Peugeot, un des  précurseur du moteur diesel, pas pour des raisons écologiques ou philanthropiques. Maintenant, ce sont nos poumons qui paient l'addition...

Qu'est-ce qu'on attend pour faire baisser le parc automobile qui roule au diesel? N'est-ce pas là un argument assez citoyen, de faire baisser la pollution et les risques que nous pourrions faire courir à des enfants en bas âge?

De toute manière, on peut taxer le diesel, puisque ce carburant est plus économique et consomme moins, il restera toujours un avantage aux irréductibles qui ont la conscience environnementale moins poussée que leur conscience pécunière.

Et puis, il y a aussi les chaudières au fuel, qui sont responsables aussi des particules fines émises(Notons l'interdiction de cette utilisation comme mode de chauffage dans certains pays d’Europe ou l'obligation d’utiliser un fioul dépollué). A Genève, le parc automobile est Suisse, il y a donc plus de véhicules qui roulent à l'essence. Certes, les frontaliers viennent de France et introduisent donc une dose plus importante de ce carburant et de ces déchets dans la pollution : ce n'est donc pas le même cas que dans les Grisons. Mais les particules fines sont  une nuisance écologique régulière, là-bas. C'est à cause des chaudières, entre autres, qui n'ont pas de filtre efficace et rejettent donc des déchets microscopiques mais très dangereux.
Le problème est donc global et ne sera pas réglé qu'avec la baisse du parc automobile roulant au diesel.

"Ces particules de suie sont essentiellement composées de carbone et ont typiquement une taille comprise entre 10 nm et un micromètre.
« Toutes les particules de poussière ne sont pas également dangereuses : les particules de suie émises directement par les moteurs diesel, les chaudières au fioul et les chaudières à bois ne nuisent pas qu’aux poumons mais sont aussi cancérigènes et doivent être éliminées autant que possible"
source : ébauche d'article sur Wikipédia

Mais c'est un bon début pour s'attaquer à l'air vicié en ville.
Alors, qu'est-ce qu'on attend?