Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

Translate

mardi 7 mai 2013

Des petits soldats aux services des politiques, les blogueurs?

Ce billet fait suite au billet de Nicolas, qui reprend une partie du mien sur le sujet des tensions entre blogueurs qui peuvent arriver.
Tout commence, pour ma part, sur un constat d'extrême sévérité de mes analyses au sujet des politiques en général.
Puis, j'ai dérivé dans mes pensées vers le fait que les tensions se révèlent encore à l'occasion de l'anniversaire du 6 mai 2012.
Je n'ai pas vu les tensions dont parle Nicolas dans son billet, à l'occasion de l'affaire DSK et des primaires du PS, mon blog est trop récent. Mon analyse portait bien sur l'année écoulée.
Mais j'ai pensé au billet de Juan sur Mélenchon en rédigeant mon propre billet. Il reprenait une partie des critiques  que j'avais moi-même formulées en étant moins tendre que moi, sur le même sujet.

En effet, l'idée de Mélenchon de mettre en place des référendums révocatoires afin de pouvoir mettre fin aux mandats électifs n'est pas crétine: elle est dangereuse.
Je vais expliquer pourquoi: qu'est-ce qui peut empêcher des personnes ayant un fort pouvoir d'achat, une position sociale dominante, des groupes de pression industriels ou autres, de financer des campagnes de dénigrement, afin de démettre de ses fonctions un élu qui dérange? Qui verrait la manipulation?
De plus, comment exercer un mandat, avec une épée de Damoclès sur la tête? Alors que la gauche de la gauche demande justement la sécurité de l'emploi et dénonce la flexibilité du travail introduit, selon elle, par l'ANI, comment justifier ce genre de CDD pour les politiques?
Voilà en quoi une idée de bonne foi comme ce type de référendum n'est pas possible et que ce genre de mesures me font peur.

C'est vrai que Juan a employé le terme "crétine" pour qualifier la mesure, mais est-ce une raison pour faire un billet aussi cinglant en réponse de la part de GdC, que j'aime bien aussi?

Que Mélenchon ait une stratégie offensive, voire agressive, j'en conviens, qu'il ait ses raisons, justifiées, j'en suis sure, c'est un politique.
Mais ne nous berçons pas d'illusions : il est comme les autres, il tutoie Hollande, il est capable dans l'intimité d'être familier avec lui, il aime bien la personne, d'ailleurs. Mais devant les caméras, il change d'attitude...

Alors, je ne vois pas l'intérêt de rentrer dans la stratégie politique et devenir les petits soldats des uns et des autres, Hollande VS Mélenchon via les blogs...

Nous ne sommes que de simples citoyens, il me semble et je crois qu'il faut se dire que les politiques ne sont que des hommes comme les autres,ils sont censés représenter des groupes de citoyens qui adhèrent à leurs idées et pas le contraire.

Sinon, j'aime beaucoup Juan et Gérard, alors si vous comprenez mon propos, les deux amis...
Voilà pour cette mise au point.
Et j'ajoute que ce que je dis des blogueurs est valable aussi sur les commentaires: évitons de verser dans le culte de la personnalité quand nous parlons politique, cela n'amène rien de bon.

10 commentaires:

  1. Je ne suis absolument pas d'accord sur ce que vous dites du référendum révocatoire. Je ne le crois pas plus dangereux que n'importe quelle autre consultation électorale, et la dérive que vous craignez (personne ayant position dominante, fort pouvoir d'achat, groupes de pression, etc.) est tout aussi susceptible d'atteindre n'importe laquelle des élections. Or, le référendum révocatoire n'est rien de plus qu'une consultation électorale, qui se vit dans le même cadre que les autres. Les exemples ne manquent pas, dans divers pays, et on n'y a pas constaté de différences avec d'autres scrutins.

    De plus, je pense que c'est une avancée démocratique, car le peuple exerce ainsi un pouvoir de contrôle bien plus fort sur les élus.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Juste quelques rappels:
      - Bérégovoy, ou comment pousser un homme au suicide sur des rumeurs.
      -Mendès-France et l'instabilité de la 4ème République, qui a vu une des gauches les moins radicales s'installer. On a quand même viré un des meilleurs politiques qu'on ait eu.
      -Berlusconi et sa mafia en Italie.
      Veut-on de ça en France, maintenant?
      Veut-on aussi que nos institutions puissent se transformer en tribunaux politiques?
      la balance n'est pas aisé, je crois, mais en attendant, nous n'avons pas la culture du référendum et donner cela pour des mandats politiques...
      Et tu n'as pas répondu au fait qu'il faudrait que les CDI soient majoritaires, alors pourquoi faire des politiques des précaires?
      Interdire qu'une personne puisse faire plus de mandats de suite dans le même type de mandat électif suffirait amplement, je crois, c'est simple et facile à faire et moins dangereux.

      Supprimer
    2. La politique ne doit pas être un métier, et ne doit donc pas être faite par des professionnels. le mandat électoral ne peut être qu'un CDD, révocable sous certaines conditions. Ergo, le référendum révocatoire.

      Je ne vois pas en quoi ce référendum changerait quoi que ce soit à la possibilité de rumeurs, ou provoquerait l'instabilité. Le suicide de Bérégovoy, les problèmes de Mendès-France, Berlusconi et sa mafia se sont produits dans des pays qui n'autorisent pas ce type de référendum, et je ne vois pas en quoi il aurait empiré les choses. Si vous élisez quelqu'un pour une certaine tâche, sur un certain programme, et que vous pouvez le révoquer s'il fait mal le boulot ou s'il trahit le programme, ça ne fait que rendre les élus plus responsables, et les électeurs aussi.

      Supprimer
    3. Euh...les USA ne sont pas un symbole de démocratie , avec un bipartisme, l'interdiction des partis de gauche...l'exemple de la Californie, qui a mis en place Schwartzy, quand même...
      Quand au Vénézuela, je ne connais pas assez.
      En Suisse, contrairement à ce qu'on peut penser, le référendum d'initiative populaire est très encadré mais ça a débouché sur l'interdiction des minarets, par populisme de l'UDC, il n'y a pas de référendum sur une personne, ils ont du s'y mettre à plusieurs pour virer un UDC du gouvernement, qui n'est pas élu d'ailleurs!
      Introduire des référendums, je ne suis pas contre, au contraire mais pas pour ou contre une personne! C'est d'ailleurs le reproche qu'on lui fait, cela n'est pas un plébiscite déguisé!
      Et tant qu'on y est pourquoi pas réintroduire l'ostracisme?

      Supprimer
    4. Et les élections ordinaires, ce n'est pas pour ou contre une personne ? Faut-il les abolir ? L'élection présidentielle, ce n'est pas une sorte de référendum pour ou contre une personne ?

      Si ça peut vous rassurer, les pays où existe le référendum révocatoire ne sont pas particulièrement instables, et les mécontents n'y passent pas leur temps à organiser de telles consultations. De plus, la "victime" dudit référendum n'est pas systématiquement renvoyée dans ses foyers.

      Remarque : si le référendum révocatoire est une sorte de référendum d'initiative populaire, il n'st pas ce qu'on entend ordinairement comme tel, et est très limité, puisqu'il ne s'agit que d'approuver ou désapprouver le travail d'un élu, ce qui est à peu de chose près la même chose qu'un examen de passage démocratique. La chose mériterait d'être approfondie, mais je n'ai jamais entendu, au FDG, de référendum révocatoire sur une loi, uniquement sur un élu. Je n'ai pas de grande crainte quant au référendum d'initiative populaire, qui ne pourrait porter que sur des thèmes en accord avec la Constitution, qui, en France, garantit la liberté de culte, et qui fait qu'on ne saurait y interdire les minarets, du moment qu'ils respectent les règles de l'urbanisme (un minaret, ça peut très bien ressembler à un phare ou à un clocher), pour reprendre votre exemple.

      Supprimer
  2. merci pour ce billet. Je ne suis pas convaincu par l'argument de Zapnow (mais ce n'est pas grave, hein ?): le référendum est un instrument bonapartiste potentiellement dangereux si on n'y met pas des garde-fous. Jugez par un "Oui/Non" sur l'adéquation d'une pratique avec un programme, c'est quand même la porte ouverte à toutes les fenêtres. Surtout quand les mandats sont courts.
    En revanche, davantage de controle parlementaire, une révision du mode de scrutin, etc, il y a d'autres voies pour améliorer le bouzin...
    biz

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. de rien!je pense sincèrement que le référendum devrait être systématique au niveau local, quand il s'agit d'urbanisme et d'infrasctructures. Cela permettrait d'éduquer les gens à ce type d'exercice. En fait, il faut quand même souligner que la réflexion de Mélenchon a un fond de vérité: soit qu'il faudrait trouver des moyens de motiver les citoyens pour qu'ils soient plus proches de la vie politique et s'y intéressent plus, en leur donnant plus de poids dans les décisions. Mais il y a plein de possibilités en fait, comme tu le dis, comme le votes blanc et nul comptabilisés, comme l'invalidation de scrutins avec faible participation etc...bonne soirée, biz

      Supprimer
    2. Évidemment qu'il faut y mettre des garde-fous. S'agit pas non plus de faire n'importe quoi et d'autoriser n'importe quoi. Mais pour l'instant nous ne discutions que du principe, pas de la forme, qui reste à déterminer.

      Supprimer
  3. Si j'ai repris du service en tant que commentateur alors que j'en avais ma claque de toujours devoir répéter la même chose et me défendre de ne pas arriver à adhérer à 100% aux idées du FDG, c'est parce qu'il n'y a pas de raison de laisser la parole à ceux qui crient le plus fort, à ceux qui disent qu'ils sont "la vraie" gauche et nous des tocards incultes!
    J'approuve ce que tu dis sur les risques qu'on prendrait à être perpétuellement en campagne "pour un oui , pour un non" comme je l'ai dit chez juan.

    On connaît la nocivité des sondages et la faculté qu'ont les citoyens à se conformer à la majorité, à crier avec les loups. La pub, la com' et les mauvaises fois font le reste.

    Prenons le cas (tout frais) de Hollande. On aurait aujourd'hui un "front" qu'on ne pourrait appeler de républicain puisqu'il irait de l'extrême droite à l'extrême gauche mais qui pourrait avoir comme question simpliste : "Les résultats économiques et sociaux sont-ils à la hauteur de vos espérances, voulez-vous changer de président?" , la France à 75% répondrait "oui", y compris d'ailleurs et surtout celle qui ne se lève pas tôt le matin, laissant tranquillement les "marchés" travailler pour elle!
    Et on virerait Hollande illico pour recommencer une autre élection jusqu'à ce que la place reste vacante un beau jour parce qu'on ne peut élire quelqu'un sur un mandat et remettre aussitôt sa légitimité en question...sauf bien entendu pour faute(s) grave(s).

    C'est pourtant ce que la droite fait depuis le 8 Mai 2012 en estimant qu'Hollande n'est pas "légitime" et c'est ce que chaque parti qui veut faire monter sa cote reprend d'une certaine façon. Même Borloo s'y met aussi , c'est dire l'hystérie galopante de ce derniers mois!

    Je ne suis pas opposé à ce qu'on discute d'une VIème république, mais dans le calme et la concertation, en pesant le pour et le contre et en faisant en sorte que ce que nous pensons être le mieux ne devienne pas le pire!
    Car jusqu'à maintenant, même si des bases ont déjà été posées par certains individus (Montebourg, Mélenchon..), il reste à creuser les nombreux points de détail, notamment celui du référendum "révocatoire".

    Je ne vois pas, mais vraiment pas en quoi il y urgence à le faire aujourd'hui. Hollande a été élu sur un programme, il n'a trahi personne et si certains le disent c'est qu'il s'agit d'une stratégie qui date d'avant les élections.
    Si j'ai voté Hollande bien que ça n'aie jamais été mon candidat préféré, c'est que par avance Mélenchon avait dit qu'il ne participerait pas à un gouvernement présidé par Hollande.

    J'aurais pourtant aimé qu'on arrive tant bien que mal à définir un cap à gauche avec des points d'accord essentiels, pas un programme commun mais des priorités à mettre en oeuvre illico car il y a des gens qui se noient en silence .
    Mais c'était sans doute beaucoup trop demander car on vit à l'ère du "tout ou rien" c'est tellement plus facile de s'insulter que de s'entendre et la faute en revient toujours à "l'autre"!

    Ou on vous lance une bouée tout de suite ou on vous dit "attendez qu'on change tout" , voila aujourd'hui dans quelle situation se trouvent ceux et celles qui n'ont plus rien ( et j'en sais quelque chose).
    Bonne journée Rosa

    RépondreSupprimer


Tout ce qui est positif pour la discussion et les idées est encouragé, tout ce qui est stérile et inutilement méchant ne sera pas publié

Contributeurs

Citoyen Reporter

Palestine Libre Nouvelles

Rappel de la loi

Pour rappel : la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée, est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amendes (article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse).

La balise magique des liens en commentaires


Un bon truc afin de mettre des liens cliquables dans les commentaires: Vous mettez votre "lien" là où c'est indiqué et vous ajouté le texte qui l'illustre à la place de MOTS
http://www.commentcamarche.net/contents/496-les-liens-hypertextes

Pour me laisser un message par mail

About Me

Sites de référence

Compteur visites depuis le1/5/2012, mis en place le 10/6/2012

Compteur Global

scoop it

Nombre total de pages vues

Notre Devise Originelle

Notre Devise Originelle
A méditer