Utopie

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dimanche 9 juin 2013

Comme un cheveu sur la soupe: les réseaux sociaux et la tension politique

Cela fait un moment que je sens cette agressivité et cette tension qu'il peut y avoir sur Twitter et les blogs. Mais elle est devenue encore plus palpable ces derniers temps.
Récemment, j'ai réussi à me prendre la tête avec des gens qui me disaient pis que pendre de l'Islam, avec les credos et litanies habituelles, d'un côté, et de m'engueuler sérieusement avec un rétrograde qui cachait son homophobie derrière sa religion!
Entre les phobiques des religions et les grenouilles de bénitier de tout bord, la haine est souvent un lien très solide.

Moi, je refuse de condamner une religon sous prétexte que des salopards se servent d'elle pour exprimer leurs sales mauvais côtés, et je refuse l'intolérance, de quel côté qu'il se trouve.

Je refuse d'ostraciser qui que ce soit. Je refuse d'anéantir qui que ce soit, même sur le papier.
J'ai eu des discussions avec une personne très remontée après le meurtre de Clément Méric, qui disait qu'il fallait anéantir physiquement les fachos. C'est aussi dégueulasse que de dire qu'il faut anéantir les "ratons".
Cela, je ne l'accepte pas non plus.
On ne se cache pas derrière l'intolérance de l'autre pour être aussi intolérant.
Et j'aimerais que la raison l'emporte.

Les tensions sont palpables un peu partout, de manière moins violente.
Des gens sur Twitter, qui sont d'habitude réfléchis, viennent me tomber dessus, comme un cheveu sur la soupe. Je fais un billet, et c'est comme si on le lisait de travers, en diagonale, en ne remarquant que des fausses pistes. On m'engueule sur des lignes que je n'ai pas écrit, des pensées que je n'ai pas eu...et c'est agaçant.
On se met à défendre des gens que je n'ai pas attaqué, on me sort des idées que je n'ai pas.
Souvent, ce sont loin d'être des trolls. Je rectifie donc calmement, en redisant ce que j'ai déjà dit sur mon billet.
Et ça se calme.
Pas évident en ce moment, de bloguer.
Je ne comprends pas comment on peut arriver à de tels dialogues de sourd, en général et comment certains peuvent être aussi peu empathiques vis-à-vis des autres. Et je ne vise personne mais aussi tout le monde, moi, y compris. Parfois, il m'arrive d'oublier cette empathie. On me l'atonise aussi, qui peut ne pas se défendre contre des attaques? Mais si je me ferme aux autres sous prétexte que ce sont des enculés, qu'est-ce qui me différencie ? Si je ne vais pas au-delà des préjugés, qu'est-ce que je vaux? Que'est-ce que je fous là?

2 commentaires:

  1. Trop souvent, le lecteur a son propre filtre. Le lecteur, ou le locuteur en général. Justement, ce matin je répondais à Théophraste, sur le grand Soir, qui déplorait lui aussi ces incompréhensions, volontaires ou pas, génératrices de haines et de gestes définitifs...

    Et je lui rappelais un petit extrait d'une pièce de théâtre, à mon avis significatif.

    "Il s’écria, en s’arrachant les cheveux sous sa casquette :

    — Mais, puisque je vous dis que j’attends mon argent ! C’est-il pas malheureux ! Misère de misère ! Bon sang de bon sang !

    Par ces propos, qui pourtant exprimaient moins la révolte que le désespoir, l’agent 64 se crut insulté. Et comme, pour lui, toute insulte revêtait nécessairement la forme traditionnelle, régulière, consacrée, rituelle et pour ainsi dire liturgique de « Mort aux vaches ! » c’est sous cette forme que spontanément il recueillit et concréta dans son oreille les paroles du délinquant.

    — Ah ! vous avez dit : « Mort aux vaches ! » C’est bon. Suivez-moi."
    ( Anatole France, Crainquebille )

    Face à un tel barrage, que faire, sinon tourner les talons et revenir plus tard en espérant qu'entre-temps les oreilles se sont débouchées ?

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  2. C'est sur de ne pas se recroqueviller dans certaines circonstances. Moi même j'ai ressenti une grande colère ces derniers temps. J'ai honte des sentiments qui me traversent l'esprit bien que je ne vienne jamais à écrire des horreurs. Mais les penser c'est déjà trop pour moi. Mais comment réagir face aux anti mariages homo qui troublent Roland Garros, qui appellent à la,démission du président... Je n'ai jamais appelé à la démission de Sarkozy...

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