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dimanche 14 août 2016

Non, le gouvernement n'a pas enterré la notion d'immigrant clandestin

Les amalgames, les mensonges et les raccourcis sont la spécialité des sites de droite extrême, la belle fachosphère, mais aussi des médias qui se disent bien comme il faut.
En voici la preuve:

Sur Facebook, d'aucuns s'interrogent sur" l'invasion totale" des hordes de migrants armés de quoi d'ailleurs? Oui, de quoi? de couteaux comme les fameux communistes des années 30 et de doigts crochus comme les Juifs de la même période?
J'aimerais bien que nous soyons aussi critiques, tiens, en inversant les invasions meurtrières et bien réelles de nos immigrants en Amérique et en Australie et que nous rendions leurs terres aux vrais indigènes...quitte à récupérer ceux-ci. Ah mais c'est pas pareil? C'est vrai, les réfugiés, ces fameux "migrants", terme méprisant au possible, n'ont procédé encore à aucun génocide et n'ont piqué les terres de personne.

Que dit le lien du site web à propos du HOAX?

"Invasion totale : Le gouvernement socialiste abolit la notion “d’immigration illégale” et interdit l’expulsion des migrants clandestins"

C'est rigolo. Mieux vaut trouver ça drôle, ça sent moins mauvais.

Notre gouvernement socialiste, comme si socialiste était une insulte, d'ailleurs pas plus que nationaliste...bref...me voilà en train de défendre la politique du gouvernement...comme quoi, tout arrive.

Notre gouvernement socialiste abolirait la notion d'immigrant illégal:

Le Figaro adouberait l'explication.

"Il proclame que la France a le devoir d'accueillir et de prendre en charge tout étranger sur son territoire"

Or, que dit la loi du 16 Mars?


"Son titre II regroupe les dispositions relatives aux étrangers en situation irrégulière. Il équilibre l'efficacité accrue de l'action administrative avec le renforcement de la protection des droits et libertés.
A cette fin, il améliore la lisibilité du droit de l'éloignement et renforce la sécurité juridique des procédures. En respectant les compétences de l'autorité judiciaire, il ouvre à l'autorité administrative des procédures nouvelles et efficaces tout en limitant le recours à la rétention. Lorsque cette mesure doit néanmoins être mise en oeuvre, la loi renforce l'effectivité de la protection des libertés individuelles par le juge judiciaire.
Il crée une peine d'emprisonnement et une amende pour utilisation frauduleuse d'un document d'identité appartenant à un tiers, pour le titulaire du document et l'utilisateur, renforçant ainsi les moyens de lutte contre la fraude."

En fait, on organise simplement la loi différemment:

On créée une étape neutre où on ne trie pas les immigrants qui arrivent, ils sont pris en charge, effectivement.

On les loge temporairement, puis on les trie, on les aiguille. Soit ils deviennent demandeurs d'asile ou pouvant être régularisés pour x raisons, soit leur situation est celle de titre II, donc des étrangers illégaux qui devront être expulsés, sans forcément passer par la case rétention, les procédures sont même améliorées pour être plus rapides et expéditives au niveau de l'expulsion.

 La loi est claire:

"Son titre II regroupe les dispositions relatives aux étrangers en situation irrégulière" Il n'y a aucune invasion facilitée ni aucune suppression de la notion d'immigrant illégal. A aucun moment, il n'est question d'interdire les renvois d'immigrants illégaux.

Hoax démonté. Seulement ces sites fachos vont continuer à mentir et distiller leur venin, et le Figaro de leur donner du foin à mâcher. Il va falloir un jour se réveiller, car tout ceci fait le jeu de DAECH.


 

3 commentaires:

  1. C'est une constante de l'extrême-droite, qui a débordé aussi sur la droite dure, forte ou je ne sais quoi, bref la droite qui est extrême par bien des aspects mais refuse de l'assumer.

    Ainsi, la possibilité d'étudier l'arabe à l'école est devenue une obligation d'étudier l'arabe (par une ministre "marocaine" qui œuvre à l'expansion de l'Islam, évidemment). La réaffirmation, dans la loi Travail, de la liberté religieuse, sous réserve que l'expression de cette liberté ne trouble pas l'ordre public et ne nuise pas à la bonne marche de l'entreprise, s'est transformée en salles de prières obligatoires dans les entreprises (du fait d'une ministre "musulmane" œuvrant au développement de l'Islam).
    J'ai même vu une histoire de suppression de jours féries qui sont des fêtes religieuses chrétiennes, avec instauration d'un calendrier républicain pour 2017. Et là, il ne s'agissait plus d'une réinterprétation hyperbolique, mais carrément de désinformation assumée, puisque pour étayer leurs dires, les salopards avaient charcuté l'article de loi, supprimant eux-mêmes de la liste les jours fériés en question.

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  2. Diviser pour régner, le vieil axiome tient bon.

    Port ou non du foulard sur le lieu de travail, adjonction d'un menu halal ou simplement sans porc présenté comme une attaque à nos "valeurs profondes", l'agitation ne se cantonne pas à l'extrême-droite ou à la droite "dure" mais vient du coeur de nos institutions, relayée même par cette gauche qui aurait du s'inscrire en faux et taper du poing sur la table, redresser la barre, non ? Enfin, si l'on en croit les canons sociaux et rassembleurs de la gauche "théorique".

    Alors oui les procédés sont différents. L'extrême-droite s'est spécialisée de longue date dans la désinformation. Le hoax est un tisonnier pour agiter à outrance la peur, la haine et le rejet de l'autre et se présenter comme le "croisé" seul apte à venir à bout du "problème".

    Mais le fond est plus sournois car généré non par ces extrêmes comme c'était le cas il y a encore quelques années mais par l'appareil politique "normalisé" lui-même. Et là ce ne sont plus les faux en tout genre qui sont utilisés mais la réalité elle-même, présentée de manière à ce qu'elle devienne un clivage social.

    Mais qu'en est-il de la lutte des classes ?

    Où sont passés les syndicats forts et le PC à grande gueule qui représentaient il y a un petit quart de siècle l'opposition du peuple pauvre aux puissants qui tiennent les rênes et l'argent ? Aujourd'hui Mélenchon apparait davantage comme un phénomène liminaire et s'égosille pour ne pas voir drainés ses ouailles par ls promesses de l'autre extrême, les écologistes (au sens partisan du mot) semblent n'être qu'une force opportuniste vivant d'alliances parlementaires et se cantonnant à des issues d'orientation énergétique ou de questionnement sur les OGM, et les syndicats semblent être devenus les accessoires des prud'hommes lorsqu'ils en manifestent pas sans suite pour justifier leur existence face à des remodelages sociaux majeurs tels que la récente loi El Khomri.

    Les dés sont pipés. L'extrême-droite ment, la droite insinue, la gauche vend du vent et l'extrême-gauche pédale dans la semoule. Pain béni pour le capital.

    Diviser pour régner. Quoi de plus simple pour éviter que n'émerge une réelle volonté, une réelle unité sociale venant du peuple pauvre que de les monter les uns contre les autres ? Et oh, heureuse coïncidence, parmi ce peuple pauvre se trouve une bonne partie d'immigrés, de musulmans, auxquels viennent se rajouter les migrants sur qui il est facile de rejeter le blâme et alourdir ainsi l'amalgame.

    Comptez en plus l'émergence de ce terrorisme islamiste et la coupe est pleine. Questionnez insidieusement sur les rites "simples mais différents" de cette religion et sur la prétendue inertie de la majorité musulmane modérée face à ce phénomène et vous y êtes, "l'ennemi" est créé.

    (suite au prochain commentaire)

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  3. (suite, donc)

    Si l'étranger, l'indésirable est si clairement désigné c'est avant tout pour contrer toute velléité d'unité sociale venant du fond, de la base, de ceux qui vivent chichement quelle que soit leur couleur ou leur confession. Tant que nous nous battons entre nous, que nous nous trompons de bataille, nous contribuons à empêcher l'émergence d'un tel front. Les Indignés, les Podemos sont bien plus menaçants pour la classe dirigeante - et ce quelle que soit son appartenance affichée sur l'échiquier politique - que tout groupe radical qu'il soit politique, culturel ou religieux. Au contraire, ces derniers sont des outils précieux pour maintenir ou allumer les contre-feux.

    On blâme souvent, et l'actualité récente le montre encore, le bipartisme tel que pratiqué aux USA. Mais nous vivons dans un système tout aussi truqué, où la droite et une prétendue gauche qui s'affirme lors des campagnes électorales partir en croisade contre le capital mais qui n'en fait rien et maintient le système en l'état, se donnant alibi d'un progrès "sans risque" tel que le mariage homosexuel, se renvoient la balle. Tout en jouant d'une manière dégueulasse du levier de cette extrême-droite pour atteindre le point d'équilibre tout en nuisant à la véritable revendication sociale.

    Et sans vouloir appeler à la révolution - je n'ai ni la science ni la foi pour affirmer que ce serait là la solution - je fais néanmoins ce triste constat : Rien de tout cela ne changera sous la cinquième république. Nos institutions même verrouillent ce passage de relais entre deux blocs n'ayant finalement pour différence que le pourcentage accordé de concessions aux classes laborieuses et aux véritables démocrates.

    Podemos... Un beau rêve, qui j'espère grandira et fera oeuvre d'exemple, émulant une unité sociale née non du repli identitaire mais de l'ouverture à l'autre si semblable. Mais ils sont nés d'une crise profonde et il nous faudra sans doute manger un pain plus noir et plus amer que ce que nous avons connu - au moins depuis près d'un siècle - pour que puisse naître et surtout perdurer un tel mouvement. Qui encore aujourd'hui parle de Nuit Debout ? Dans ma ville, le dernier compte-rendu date d'avril...

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Contributeurs

Citoyen Reporter

Palestine Libre Nouvelles

Rappel de la loi

Pour rappel : la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée, est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amendes (article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse).

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