J'y ai des amis blogueurs et militants de longue date.
On s'est froissé durant la campagne. On s'est engueulé durant la présidentielle.
Fort heureusement, ça n'a pas duré.
Nous nous sommes rapprochés sur de nombreux thèmes, ici ou là, sur les Semeurs, je publie des textes chez eux qui ont bon écho. Cela rassure.
Et beaucoup d'insoumis sont de plus en plus critiques envers leurs représentants élus.
J'ai donc la même approche que Hamon au sujet des insoumis, pour moi, cette sensibilité, même si ce n'est pas la mienne complètement, en est proche.
Tout comme sur certains sujets, je me sens proche du NPA.
Quand aux idées de droite que j'apprécierais en ce moment, je ne les entends pas.
C'est l'époque qui veut ça. Peut-être.
Mais il n'empêche que je n'arrive toujours pas à comprendre Mélenchon et à l'apprécier, comme avant, du temps de 2012 où j'aurais pu voter pour lui.
"Pour l'instant, c'est Macron qui a le point"
Le point, pas le poing.
Je l'ai écouté d'une oreille.
J'avais compris le poing, la pression, la coercition, le pouvoir.
Le côté répressif, en fait, régalien.
Cela me faisait penser à ces phrases ronflantes du matador dont il est coutumier.
Le Poing, pas le Point.
C'est en regardant dans ma boite mail ce matin, que l'évidence me saute à la gueule.
Mélenchon a bien dit:
"Pour l'instant, c'est Macron qui a le point"
Le point, comme un point dans un jury de télé crochet, comme dans un jeu , un match dans une compétition.
Comme si les militants étaient des supporters et les élus des joueurs.
On fait des paris, on se tape dessus , puis ensuite chacun fait sa vie.
Sauf que dans la vraie vie, ça se passe pas comme ça.
Les matchs politiques où Mélenchon, Macron ou d'autres, attribuent les bons et les mauvais points, ne s'arrêtent pas à la fin de ceux-ci.
Des gens peuvent en mourir, de qui emporte le point.
Tout le monde ne rentre pas chez lui tranquillement dans son HLM de riche et retourne à sa vie, comme si de rien n'était, il ne suffit pas d'éteindre la télé pour reprendre une vie normale.
La politique, ce n'est pas un jeu.
Il y a des gens qui en souffrent , des mesures que le gouvernement Macron édicte.
C'est ça le gros souci.
Et on s'en fout du titre de meilleur opposant à Macron, au fond.
On n'est pas dans une émission de télévision où le vainqueur gagne une enveloppe...quoi que...faudrait leur dire, aux Balkany, par exemple.
Quoi qu'on se demande si une certaine indécence n'envahit la scène politique, justement, de plus en plus...
Hier matin, nous nous retrouvions avec une Apolline de Malherbes hystérique, en mode roquet, qui harcelait Benoit Hamon sur la signification du mot Résistance....que voulait dire résister à la Macronie?
La journaliste est une Macron supporter, l'ère lui va bien, faut dire.
On sentait la privilégiée.
Au temps des guerres classiques du XVIIIème siècle, les généraux étaient tranquillement à regarder un tapis en tissu où des soldats de plombs étaient disposés pour figurer la chair à canon, on envoyait ensuite tranquillement cette chair à canon se faire bousiller, étriper, réduire en bouillie.
Ensuite, les têtes couronnées rédigeaient des traités en comptant les points.
Que leur importait les morts et les éclopés?
Celui qui avait conquis la terre remportait le point.
La France mérite mieux que ça.
Nous ne sommes pas de la chair à canon pour satisfaire les ambitions des uns et des autres.
Et Mélenchon se demande pourquoi les jeunes ne votent plus, ne se révoltent plus?