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Là-bas
«Martyrs, vous aviez
raison.
La maison est plus belle que le chemin de la maison.
En dépit de la trahison des fleurs…
L’exil est l’exil. Ici et là-bas.
Et la terre se transmet comme la
langue… »
Mahmoud Darwich
Là-bas, sous le
soleil, pleure un enfant perdu
Au creux d’un
cerne noir où meurent les oiseaux…
Des hyènes ont soif, là-bas, qui déterrent l’espoir
Et rongent sous le sable de vieux miroirs brisés.
Là-bas, un vent de
bleu égrène un rêve blond
Aux plis lourds de
la haine et des chants égorgés
Germent dans des lueurs qui poignardent le jour.
Là-bas, vers la lumière, un enfant s’est perdu…
Deux mille ans de paroles ont flammé un désert,
Là-bas, de pierres grises et de sang éclaté.
Deux mille ans de
fureur pour clouer vos sanglots
Et dix mille brûlots en prières de cendres !
Combien de gorges aigües, mutilées d’espérance,
De mères
prosternées pour croire en la douleur
Et ces chagrins de pluie pour laver aux fontaines
Tous vos pardons repus sur des printemps de sel ?
Pour quel Amour,
enfin, ces crachats du blasphème
Prophètes menaçants, boutiquiers de l’horreur,
Aux rides de la mort, pourquoi ces rires aveugles,
Mémoire d’une Nuit barbelée par la peur ?
Combien de mains tendues pour grappiller l’aurore,
Moudre les mots du vent et partager le pain
Et quelle vérité, pour quel enfant encore,
Ce grand soleil, là-bas, aux larmes d’un matin ?
Pierre Mangiavillano
Saint-Chamas. 5 août 1989
theepochtimes.com |
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Et je ne veux pas de commentaires oiseux sur le poème, je préviens de suite.
Je ne publierai pas de critiques acerbes et stériles qui ne riment à rien de constructif.
La musique qui accompagne est de James Blunt, No Bravery
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