Ce matin, Bourdin recevait de Villepin.
Son analyse est sans appel, cruellement vraie: cette coalition, cette intervention future est "absurde" et "dangereuse".
"Il y avait en 2001 un foyer central de terrorisme. Aujourd'hui, il y en a une quinzaine. Nous les avons multiplié". "Aujourd'hui, aller faire la guerre dans cette région, c'est prendre le risque de fédérer contre nous"
Il a parlé de la troisième guerre d'Irak, ou serait-ce une guerre que subissent les Irakiens depuis plus de 20 ans de notre part?
On a bien vu le retournement d'opinion des Afghans contre la coalition, les talibans s'étant petit à petit fondus avec les résistants, on a en fait tué la notion même d'Afghanistan, en scindant ce pays en plusieurs provinces, dont le gouvernement central Afghan, créé par la coalition est un leurre en politique, une réalité en corruption. Obama continue même à chercher à négocier avec les talibans...
13 ans de guerre en Afghanistan ont conforté la zone d'influence des talibans. C'est un échec.
"combien de terroristes allons-nous créer?"
"La guerre dans le terrorisme et les crises identitaires, c'est mettre de l'huile sur le feu. A chaque fois qu'on fait une guerre, on doit en faire une autre pour réparer notre incompétence" à répondre à la menace terroriste, a-t-il encore déploré.
Villepin a aussi parlé de la Libye, car sans doute, dans quelques temps, il faudra y retourner afin d'essayer de défaire un Califat en Libye également.
J'ajouterais ceci:
Et que faire, tandis qu'on veut armer les rebelles "modérés" en Syrie...enfin, il y a peu, on a invité des membres de Al Nosra et de Daesh chez nous en nous disant que c'était l'opposition armée démocratique...
Villepin explique surtout, et ça, cela n'est pas du tout repris par les articles dans la presse, que la notion même de diplomatie n'existe plus, on sort le bras armé, sans garde-fou, en France, d'ailleurs Hervé Gattegno est revenu aussi là-dessus dans la même émission plus tôt: notre exception stupide, en démocratie, de ne jamais conditionner une intervention armée au vote du parlement. Je l'ai déjà signalé, d'ailleurs.
Villepin revient aussi sur la France de la IVème République: une France en crise, qui s'est jetée dans les guerres, avec un Guy Mollet en chef des armées, avec le fiasco intérieur et extérieur, que cela a fait.
La tactique du néocons: ou néoconservateur, on va faire la guerre afin de redynamiser l'économie défaillante, même si cela ne marche plus.
D'ailleurs, si l'on cite notre wiki international, cela devient croustillant:
"À l'origine, le terme néo-conservateur était utilisé pour critiquer les sociaux-libéraux qui sont passés du côté du Parti républicain3,4. Michael Harrington, un social-démocrate, a forgé l'usage du mot néo-conservateur en 1973 dans Dissent, un magazine sur les politiques de protection sociale5. Selon E. J. Dionne, le néo-conservatisme est né sur le principe que le social-libéralisme a échoué"
Étape suivante du gouvernement?
Voyez donc ce qu'un théoricien en a dit.
Moi, je trouve assez amusant le diminutif de neocons ici, en français.
Bref, j'y rajouterais volontiers s'accrocher à un certain néocolon, là aussi le diminutif fait bien les choses, si l'on se réfère à cet article d'un américain qui est traduit dans les Echos, qui refuse l'intervention au Moyen-Orient, dans ce conflit, car on continuerait d'infantiliser et de vouloir diriger le destin de ces peuples à la place de leurs dirigeants.
Il n'est pas question ici de dire: on ne doit rien faire contre Daesh et Al Qaeda, ne les oublions pas, ceux-ci, ce serait quand même un comble.
Il s'agit d'arrêter de faire taire la diplomatie au profit des armes, de réfléchir, de se poser.
Comme dit Villepin, nous sommes responsables de tout ce fiasco, de toute cette merde-là.
En répondant à l'injustice et à la barbarie par l'injustice et la barbarie, on continue de semer celles-ci.
Villepin et Jeffrey D. Sachs donnent des pistes, des moyens d'intervenir autre qu'une guerre qui va nous couter encore les yeux de la tête, vu qu'on n'est toujours pas désengagé du Mali et de la Centrafrique, et qu'on doit se soumettre à un racket de 50 milliards d'économie, bref...
Il y a d'autres solutions, mais comme le dit Gattegno, on a l'impression que Hollande s'enfuit en Irak, dans la Guerre, afin de fuir les crises françaises, et même si ce n'est pas le cas, c'est ce qui ressortira en 2017, et cela sera mis sur le passif du PS, même si c'est Aubry ou un autre qui sera candidat.
Ami socialiste, il sera temps de te lamenter en 2017.
Certains faucons, soutiens des vat-en-guerre (aucune allusion autre), vont sans doute m'en mettre plein la tête par billet interposé, suite à celui-ci. Mais cela ne changera rien. Ce n'est pas en répétant un mensonge qu'il devient une vérité. Et je suis toute disposée à en reparler , quand comme d'habitude, les faits me donneront raison, mais sans plaisir particulier, car, comme d'habitude, j'aimerais me tromper.
Son analyse est sans appel, cruellement vraie: cette coalition, cette intervention future est "absurde" et "dangereuse".
"Il y avait en 2001 un foyer central de terrorisme. Aujourd'hui, il y en a une quinzaine. Nous les avons multiplié". "Aujourd'hui, aller faire la guerre dans cette région, c'est prendre le risque de fédérer contre nous"
Il a parlé de la troisième guerre d'Irak, ou serait-ce une guerre que subissent les Irakiens depuis plus de 20 ans de notre part?
On a bien vu le retournement d'opinion des Afghans contre la coalition, les talibans s'étant petit à petit fondus avec les résistants, on a en fait tué la notion même d'Afghanistan, en scindant ce pays en plusieurs provinces, dont le gouvernement central Afghan, créé par la coalition est un leurre en politique, une réalité en corruption. Obama continue même à chercher à négocier avec les talibans...
13 ans de guerre en Afghanistan ont conforté la zone d'influence des talibans. C'est un échec.
"combien de terroristes allons-nous créer?"
"La guerre dans le terrorisme et les crises identitaires, c'est mettre de l'huile sur le feu. A chaque fois qu'on fait une guerre, on doit en faire une autre pour réparer notre incompétence" à répondre à la menace terroriste, a-t-il encore déploré.
Villepin a aussi parlé de la Libye, car sans doute, dans quelques temps, il faudra y retourner afin d'essayer de défaire un Califat en Libye également.
J'ajouterais ceci:
Et que faire, tandis qu'on veut armer les rebelles "modérés" en Syrie...enfin, il y a peu, on a invité des membres de Al Nosra et de Daesh chez nous en nous disant que c'était l'opposition armée démocratique...
Villepin explique surtout, et ça, cela n'est pas du tout repris par les articles dans la presse, que la notion même de diplomatie n'existe plus, on sort le bras armé, sans garde-fou, en France, d'ailleurs Hervé Gattegno est revenu aussi là-dessus dans la même émission plus tôt: notre exception stupide, en démocratie, de ne jamais conditionner une intervention armée au vote du parlement. Je l'ai déjà signalé, d'ailleurs.
Villepin revient aussi sur la France de la IVème République: une France en crise, qui s'est jetée dans les guerres, avec un Guy Mollet en chef des armées, avec le fiasco intérieur et extérieur, que cela a fait.
La tactique du néocons: ou néoconservateur, on va faire la guerre afin de redynamiser l'économie défaillante, même si cela ne marche plus.
D'ailleurs, si l'on cite notre wiki international, cela devient croustillant:
"À l'origine, le terme néo-conservateur était utilisé pour critiquer les sociaux-libéraux qui sont passés du côté du Parti républicain3,4. Michael Harrington, un social-démocrate, a forgé l'usage du mot néo-conservateur en 1973 dans Dissent, un magazine sur les politiques de protection sociale5. Selon E. J. Dionne, le néo-conservatisme est né sur le principe que le social-libéralisme a échoué"
Étape suivante du gouvernement?
- une tendance à percevoir le monde en termes binaires (bon/mauvais) ;
- une faible tolérance pour la diplomatie ;
- la volonté d'employer rapidement la force militaire ;
- une insistance sur la nécessité pour les États-Unis d'agir de manière unilatérale ;
- un dédain pour les organisations multilatérales ;
- une focalisation sur la protection d’Israël et donc le Moyen-Orient.
Voyez donc ce qu'un théoricien en a dit.
Moi, je trouve assez amusant le diminutif de neocons ici, en français.
Bref, j'y rajouterais volontiers s'accrocher à un certain néocolon, là aussi le diminutif fait bien les choses, si l'on se réfère à cet article d'un américain qui est traduit dans les Echos, qui refuse l'intervention au Moyen-Orient, dans ce conflit, car on continuerait d'infantiliser et de vouloir diriger le destin de ces peuples à la place de leurs dirigeants.
Il n'est pas question ici de dire: on ne doit rien faire contre Daesh et Al Qaeda, ne les oublions pas, ceux-ci, ce serait quand même un comble.
Il s'agit d'arrêter de faire taire la diplomatie au profit des armes, de réfléchir, de se poser.
Comme dit Villepin, nous sommes responsables de tout ce fiasco, de toute cette merde-là.
En répondant à l'injustice et à la barbarie par l'injustice et la barbarie, on continue de semer celles-ci.
Villepin et Jeffrey D. Sachs donnent des pistes, des moyens d'intervenir autre qu'une guerre qui va nous couter encore les yeux de la tête, vu qu'on n'est toujours pas désengagé du Mali et de la Centrafrique, et qu'on doit se soumettre à un racket de 50 milliards d'économie, bref...
Il y a d'autres solutions, mais comme le dit Gattegno, on a l'impression que Hollande s'enfuit en Irak, dans la Guerre, afin de fuir les crises françaises, et même si ce n'est pas le cas, c'est ce qui ressortira en 2017, et cela sera mis sur le passif du PS, même si c'est Aubry ou un autre qui sera candidat.
Ami socialiste, il sera temps de te lamenter en 2017.
Certains faucons, soutiens des vat-en-guerre (aucune allusion autre), vont sans doute m'en mettre plein la tête par billet interposé, suite à celui-ci. Mais cela ne changera rien. Ce n'est pas en répétant un mensonge qu'il devient une vérité. Et je suis toute disposée à en reparler , quand comme d'habitude, les faits me donneront raison, mais sans plaisir particulier, car, comme d'habitude, j'aimerais me tromper.
Hollande est parti en croisade contre quelques méchants Sarrasins.....
RépondreSupprimerC'est forcement fédérateur ce genre de guerre multi centenaire .....
Tout comme les croisés d'autrefois il veut la paix . Il porte un message de paix pour le monde ......
Au lieu de le soupçonner , de le vilipender , tel que ce mécréant de Villepin ose le faire , jetons nous à genoux et prions Saint Denis ! .....
Manuel Valse est allé commémorer la bataille de la Marne .
RépondreSupprimerIl a allocussioné avec sa grandiloquence habituelle , évoquant d'une voix vibrante le soldat Français bondissant sabre au clair ... Tant de morts pour la finance , c'est beau ce sens du sacrifice ... Et nous ! aujourd'hui nous osons douter de lui et de sa bravoure à gouverner en vrai chef .... Honte à nous ! ... Honte à notre pleutrerie ! ... Gloire à nos glorieux "va-t-en guerre"... Gloire aux trompettes de la renommée ! ..... Gloire à notre chef suprême et splendide ! ....
Résonnez clairons et canons ! .... Tagada Tsoin Tsoin !!!!
Assez d'accord avec l'analyse de Villepin...mais je vous fais remarquer :
RépondreSupprimer1-que l' EI fait aussi la guerre, et sans l'accord de son Parlement, qui d'ailleurs n'existe pas ;
2- que les Parlements n'ont qu'un rôle législatif, pas exécutif (vous faites fi de la séparation des pouvoirs), et qu'il ne leur appartient pas de décider d'une guerre, mais uniquement de voter des lois; la politique d'un pays est déterminée par ses gouvernements, pas par ses Parlements;
3- que les deux interventions américaines en Irak ont eu l'accord du Congrès (mais uniquement par le biais du vote des dépenses militaires correspondant à ces guerres )
Comme d'habitude, je ne suis pas d'accord avec Elie Arié. Une guerre d'agression (c'est-à-dire une guerre où l'on n'est pas directement et sur son propre sol agressé) doit avoir l'aval explicite du Parlement. C'est le moyen d'empêcher un aventurisme militaire. C'est d'ailleurs pourquoi l'intégration dans l'OTAN est une faute, car elle entraîne à des actions qui ne nous concernent pas directement.
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